48H - Ordre de Malte

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Cote/Cotes extrêmes

48H1-48H3432

Date

1113-1793

Origine

Ordre de Malte

Biographie ou Histoire

La fondation de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem remonte à la première croisade. Déjà quelques hospitaliers étaient établis dans les lieux saints pour y soigner les malades. Mais c'est seulement après la formation du royaume de Jérusalem que ces hospitaliers furent organisés en congrégation. Puis les Hospitaliers devinrent comme les Templiers, un ordre militaire destiné à combattre les infidèles.

 

Chassés de la Terre Sainte après la prise de Jérusalem par les Turcs en 1291, les hospitaliers émigrèrent à Chypre, puis à Rhodes dont ils chassèrent les Turcs en 1309. Ils y restèrent jusqu'en 1532, date à laquelle Rhodes fut prise par les Turcs. Ils  d'établirent alors à Malte, où ils demeurèrent jusqu'à ce qu'ils en fussent chassés par Bonaparte en 1798.

 

 

Les membres de l'Ordre des Hospitaliers ou Ordre de Malte étaient divisés en trois classes : les chevaliers, les chapelains et les servants d'armes. Pour être reçu chevalier, il fallait faire preuve de quatre quartiers de noblesse, tant du côté paternel que du côté maternel. A la tête de l'Ordre se trouvait le Grand Maître élu par les délégués des "Langues". L'ordre était divisé lui-même en huit Langues : Provence, Auvergne, France, Italie, Allemagne, Aragon, Castille, Angleterre, à laquelle de chacune desquelles il y avait un bailli conventuel. Chaque langue se subdivisait en prieurés, chaque prieuré en bailliages, chaque bailliage en commanderies et chaque commanderie en membres.

L'ordre des hospitaliers avait des maisons dans toute l'Europe. Les Hospitaliers s'établirent à Lyon en 1209 et Lyon devint le chef-lieu de la Langue d'Auvergne. Les biens de cette Langue, comme ceux de tout l'Ordre, se trouvèrent considérablement accrus en 1312 après la suppression de l'Ordre des Templiers. A Lyon, l'église des Hospitaliers était l'église Saint-Georges, le long de Saône. En 1774,  la Langue annexa les biens de l'Ordre des Antonins qui venait d'être supprimé.

 

L'Ordre subsista jusqu'à la Révolution.

 

Histoire de la conservation

Les archives de la Langue d'Auvergne sous l'Ancien Régime

 

Le texte suivant est extrait de l'Introduction du tome II de l'inventaire imprimé par Claude Faure (1932).

Sur la formation des archives de la Langue d'Auvergne, un mémoire imprimé, du XVIIIe siècle, fournit des renseignements fort intéressants.

"Avant le milieu du XVIe siècle, l'Ordre de Malte n'avait point encore d'archives réglées et établies dans ses grands prieurés et ses titres étaient exposés à se perdre comme ceux des autres ordres, églises et communautés, soit par la dispersion de ces titres, soit par la négligence des administrateurs, soit par le fait et la collusion des fermiers et régisseurs des commanderies et autres administrateurs de cet ordre. Ce fut par l'épreuve de ces inconvénients qui se réalisèrent surtout lorsque les chevaliers, baillis et commandeurs, appelés par le Grand-Maître par une citation générale, furent obligés de laisser leurs commanderies à la discrétion des fermiers et agents pour aller au secours de Rhodes, que le grand maître Claude de la Sangle, qui fut élu en 1553, vingt-trois ans  après la prise de Rhodes et mourut en 1557, fit un décret, qui est le 12e statut du titre des prieurs, par lequel il ordonna que dans chaque grand prieuré il serait établi, dans un lieu fort, des archives pour y rassembler tous les titres concernant chaque commanderie située dans l'étendue de ces prieurés qu'on pourrait avoir conservés et recouvrés. L'exécution de cette loi fut encore retardée par les embarras du nouvel établissement de cet ordre dans l'île de Malte et à l'occasion du siège qui fut mis devant cette île et levé en 1565, pour lequel il y avait encore une citation générale qui avait une seconde fois obligé les chevaliers d'abandonner leurs administrations aux soins de fermiers ou agents. Ce ne fut que dans le dix-septième siècle qu'on put travailler efficacement à l'établissement des archives générales dans les grands prieurés et jusque-là les titres de l'ordre furent encore exposés aux pillages et incendies, commis par les hérétiques pendant les guerres civiles de religion qui commencèrent en 1561". (48H2104, pièce 141, page 5).

En 1615, il existait à la commanderie de Saint George de Lyon « une belle chambre basse toute voultée à neuf avec la cheminée, où il y a de deux costés deux croisées garnyes de leurs grilles et vittres, une autre petite fenestre à un coing garnye de ses  barreaux de fer et vittre servant ladicte chambre et ladicte voulte faicte exprès pour servir d'archive à mettre les titres et documens de toutes les commanderies du grand prieuré d'Auvergne » (48H139, fol. 493).

 Au mois de janvier 1674, le grand maître de l'ordre prescrivit de faire l'inventaire des archives du grand prieuré d'Auvergne. Alexandre de Chevriers Tanay, commandeur de l'ormetau et jean-Hector de Fay la Tour-Maubourg, commandeur de Chambéry, furent chargés de ce travail par le chapitre provincial. Le 7 juin 1674,  ils prient pour secrétaire Christophe Néron, habitant de Lyon, « versé en inventaire d'archives » qui prêta serment « de lire, rapporter, dicter, escrire et expliquer fidèlement le contenu de tous les titres et papiers sans en soustraire aucuns, comme aussi de ne prendre ny donner aucun mémoire, connoissances ou copies de tout ce que contiendra ledict inventaire que de nostre ordre » (48H700, fol. 1).

 

Le travail d'inventaire fut exécuté rapidement. Le 1 juin 1675, le chapitre provincial chargea  les commandeurs de Langheac et de sainte Jay de le vérifier. Le lendemain, ceux-ci firent leur rapport : « ils ont été  dans les archives de ce grand prieuré où ils ont veut toutes choses en si bon ordre par les soins des commissaires à ce députés qu'ils ne peuvent assez louer leur travail, qui fut commencé le 7 juin dernier par la vérification des titres et papiers brouillons, continué par la grosse d'iceux et fine par l'arrangement et la cote desdits titres et papiers que nous avons trouvés rangés dans les armoires de chaque commanderie divisées par leurs membres et chaque membre par différents  chapitres des divers droits qu'ils contiennent, avec un inventaire raisonné dans chacune d'icelles où est la table, le répertoire et le numéro conforme à ceux desdits titres et papier, lesdits inventaires en beau papier, bien écrits et reliez ;  ce travail ne fut fine que le douzième d'avril dernier. Il y a outre cela une armoire des papiers communs qui contient les livres des receveurs jusques environ 1660, les registres des chapitres qui contient les privilèges avec leurs inventaire et preuves. Toutes les portes des armoires sont posées et ferment ; il  y a des fenêtres vitrées  et des treillis de fer, une table et des chaises et beaucoup d'autres réparations qui ont osté mal propreté et humidité desdites archives ». Pour ces réparations et pour le salaire de ceux qui avaient travaillé à l'inventaire, les commissaires avaient dépensé 1360 livres. Eux même reçurent du chapitre une indemnité de 4 livres par jour qu'ils ne voulurent percevoir que pendant six mois, soit 1440 livres. La dépense totale du classement des années 1674 et 1675 s'éleva donc à 2.800 livres (48H128, fol. 124v° ; 48H700, fol. 3). 

Le 12 novembre 1675, le chapitre provincial prescrivit aux deux commissaires de remettre les clés des archives au commandeur de Montgontier, receveur de l'ordre. Celui-ci travaille avec les commissaires à la vérification de l'inventaire « qui s'est trouvé conforme dans chaque commanderie à un livre couvert de parchemin blanc, desquels livres et des titres et papiers inventoriés en iceux ont esté formés trois gros livres reliés banane verte ». Ces trois volumes sont actuellement cotés 48H700, 701 et 702. Il subsiste aussi un bon nombre des inventaires particuliers à chaque commanderie dressés par Néron.

Le 1er juin 1677, le commandeur de Montgontier choisir Christophe Néron « pour exercer la charge et fonction d'archiviste » du grand prieuré d'Auvergne et le chapitre  provincial lui attribua pour gages la somme de 330 livres par an. Un règlement en neuf articles fut fait pour la bonne tenue des archives (48H700, fol. 4v°-5). Une note de la main du commandeur de Laube, chargé en 1750 d'un nouveau classement des archives, écrit en marge "tout ce règlement, il seroit excellent s'il étoit bien observé, mais il ne l'a jamais été".

En 1711, « la garde et conservation » des archives du grand prieuré d'Auvergne fut confiée à frère Gilbert Rayon, prêtre conventuel, commandeur de Villejésus (48H120, fol. 38v°).        

En 1725 et 1729, l'installation des archives est décrite en des termes identiques par les visiteurs de la commanderie de saint Georges de Lyon : « une grande salle servant pour les archives du grand prieuré, laquelle salle est voûtée, garnie de ses fenêtres qui donnent les unes sur la cour, les autres sur le jardin, avec leurs vitres et des barreaux de fer, ladite salle garnie d'armoires des deux côtés et une grande table au milieu, où il y a aussi des armoires qui servent à mettre les papiers de chaque commanderie, les noms des commanderies étant écrits dessus. De ladite salle, nous sommes allés dans une autre de plain-pied qui est aussi voûtée, bien carrelée, granit de ses vitres et barreaux de fer sur jardin et aussi d'armoires comme la première et une petite table ; lesdites archives fermant à deux clefs et une bonne porte » (48H156, fol. 162v° ; 48H158, fol. 23v°-24).

L'installation des archives paraissait donc satisfaisante, mais, en réalité, elle ne l'était pas. Les procureurs de la langue d'Auvergne ayant écrit, de Malte, pour demander un état des terriers au receveur, celui-ci leur répondit, le 7 novembre 1738 :

"Je viens de recevoir le décret de la vénérable langue qui me charge de faire un état des terriers tant des chefs- lieux  des commanderies que de tous les membres, suivant leurs dates. Permettez-moi de vous dire que cela n'est pas un petit ouvrage. Il faudra plusieurs mois pour une recherche exacte de tous ces terriers. Il faudra même un scribe capable de lire les vieux papiers, qui regardent les terriers du chef ou les membres des commanderies. Ainsi, il faudra s'enterrer, pour développer tout cela, dans vos archives qui sont si humides pendant l'hiver qu'on ne saurait y tenir. Et je crois devoir vous avertir que généralement tous vos papiers se gâtent absolument par cette humidité. Ainsi je crois que la vénérable langue devrait prendre des expédients, tels qu'elle jugerait à propos, pour placer ailleurs les archives et dans un endroit où les papiers fussent secs, si vous voulez conserver vos titre ; sans quoi, dans peu de temps, ils seront tous pourris. Il y a un endroit dans l'enceinte de la commanderie où l'on pourrait édifier un bâtiment  qui ne coûterait pas considérablement et où l'on pourrait mettre vos papiers et les sortir de l'endroit où ils sont qui est une espèce de cave. Et on pourrait demander la permission de taxer  les commanderies pour faire ce  bâtiment, afin de conserver les titres de l'ordre et des commanderies ; car, non seulement vos archives sont humides, mais encore trop petites ; ce qui est la cause qu'on a grande peine à trouver un papier lorsqu'on en a besoin, si fort elles sont brouillées ; ainsi il faudrait, les sortants du mauvais endroit où elles sont, des gens capables de bien lire les vieux titres pour mettre dans des armoires vastes les titres de chaque commanderie et de leurs membres et faire un inventaire du précis de ce que chaque titre contient. Cela serait un ouvrage un peu long, mais du moins vos archives seraient bien réglées. Voilà, Messieurs, l'état où sont vos papiers ; vous y ferez vos mûres réflexions "(48H498, fol. 57v°-58).

Les procureurs de la langue d'Auvergne décidèrent de construire un nouveau bâtiment pour les archives et pour le logement du receveur. Au- dessus de deux grands bûchers, on établira deux salles  voûtées pour les archives ; elles auront 16 pieds de hauteur et 42 pieds de longueur ; celle sur le jardin sera large de 14 pieds et demi, celle sur la cour de 13 pieds. On communiquera d'une salle à l'autre par une ouverture de quatre pieds, dans le mur de refend, sans porte. Les salles seront éclairées par six fenêtres, trois sur la cour trois sur le jardin ;  ces fenêtre seront hautes de huit pieds et larges de quatre et seront munies de barreaux de fer (48H698, pièce 15, 18 novembre 1741).

Dans un devis supplémentaire, pour la construction d'un deuxième étage au-dessus des archives, on lit : « à douze pieds de distance ou environ de la porte d'entrée, il sera fait un mur pour faire une pièce à servir pour le travail des écrivains et personnes qui voudront voir quelques titres ; et, pour mettre le reste des archives en sûreté, il y sera fait une porte de six pieds de hauteur sur deux pieds neuf pouces de largueur, la fermeture d'icelle sera faite en menuiserie en bois de chêne avec sa ferrure nécessaire » (48H698, pièce 19, 13 juin 1743).

Ces travaux de construction furent adjugés à l'architecte Jean-Baptiste Roche pour la somme de 53.550 livres.

Pendant qu'on construisait les nouveaux bâtiments, le désordre augmenta dans les archives. Le 2 juin 1743, le commandeur Rayon, archiviste, rapporte au chapitre provincial « qu'il s'est transporté dans les archives dont il a trouvé tous les terriers, titres et papiers en si grande confusion qu'ils sont tous mêlés ensemble sans distinction des commanderies auxquelles ils appartiennent ; laquelle confusion et causée par le dérangement qu'on a été obligé de faire pour bâtir les nouvelles archives et transporter lesdits titres dans un autre bâtiment (48H130, fol. 102v°).

Au mois de novembre de la même année, le commandeur de Vallin, un des commissaire députés pour veillez à la construction des archives, invite les membres du chapitre provincial à descendre aux archives « pour y reconnaître la confusion des papiers et le risque évident où ils sont de périr entièrement attendu l'humidité qui y règne, les armoires étant toutes les unes contre les autres sur le carreau, si l'on ne prend promptement le parti de les sortir, ceux des deux salles étant renfermés dans une seule, ce qui augmente cette humidité et cette confusion » (48H130, fol. 121v°).

Les mêmes doléances se renouvellent l'année suivante. Le 12 novembre 1744, le commandeur de Montgontier signale « le triste état où sont les papiers dans les vieilles archives qui sont extrêmement humides, les armoires de chaque commanderie étant les unes sur les autres ; sur quoi il a observé que, pour la conservation des titres, il convient de les sortir incessamment et de les porter dans les nouvelles archives, où ils seront infiniment mieux que dans les autres pour attendre les ordres de la vénérable langue sur l'arrangement des dites archives où les titres et papiers sont confondus les uns dans les autres ; ce qu'il a éprouvé par lui-même, ayant trouvé une quantité de titres des plus intéressants pour ses commanderies de saint Paul et de Chazelles dans les armoires de Salins et de Montferrand. La vénérable langue donnera aussi ses ordres pour refaire de armoires neuves, les vieilles ne pouvant servir étant trop petites pour contenir les titres de chaque commanderie  qui ont beaucoup augmenté depuis qu'elles sont faites et que d'ailleurs il est à craindre qu'en les démontant pour les sortir, étant attachées ensemble, elles ne se mettent en poussière, l'humidité les ayant calcinées. » (48H130, fol. 149).

Les nouveaux bâtiments furent achevé en 1744 (en 1745, le commandeur de Mo,ntgontier expose qu'il est prêt depuis près d'une année, 48H130, fol. 157), mais les procureurs de la langue d'Auvergne ne se hâtèrent pas de donner des instructions pour l'arrangement des archives. La somme de 10 francs par jour demandée pour cet arrangement leur parut «  exorbitante » (48H514, pièce 58; 48H 699, pièce 1).

Dans l'Assemblée de la Langue d'Auvergne tenue à Malte le 24 janvier 1747, les commandeurs de Sainte-Jay et  de Saint-Mauris, nommés commissaires pour examiner le projet d'arrangement des archives de Lyon,  présentèrent leur rapport : ils proposèrent de confier le travail au chevalier de Laube, qui prendrait un secrétaire « et même deux s'il le faut » et qui veillerait à la dépense : « ce que l'on peut faire en un an, que l'on n'y en mette pas deux ». L'abbé Charles Peschamps émit l'avis qu'il ne fallait faire aucune dépense pour le classement des archives : il appartenait à l'archiviste de les mettre en ordre ; tout au plus, pouvait-on lui accorder un écrivain à 30 ou 40 sol par jour pendant six mois. C'est seulement par six voix contre cinq que la langue d'Auvergne adopta la proposition des commissaires (48H699, pièce 2).  

Le chevalier de Laube semble avoir hésité à accepter cette mission ; mais, le 27 juillet 1747, la langue d'Auvergne insista pour qu'il se chargeât de l'arrangement des archives de Lyon, « l'établissant maître absolu dans lesdites archives, sans être obligé de rendre compte de sa conduite à personne ; la vénérable langue ayant une entière confiance en lui, en sa capacité et prudence ; lui donnant carte blanche et plein pouvoir d'établir les choses ainsi qu'il le trouvera bon, le tout aux frais de la vénérable langue, laquelle dépense sera ensuite répartie sur toute les commanderies ; lui donnant pouvoir de prendre tels secrétaires qu'il jugera à propos et telles quantités qui lui seront nécessaires pour subvenir à l'ouvrage, desquels il règlera le salaire ; la vénérable langue suppliera  Messieurs du commun trésor de vouloir bien ordonner à M. le receveur de Lyon de faire les avances à prorata du travail ; M. l'archiviste sera aussi obligé de toute nécessité, sous les ordres de M. le chevalier de Laube, d'y assister continuellement, pendant tout le temps que durera cette opération, ce qui le mettra d'autant plus au fait pour pouvoir dans la suite continuer le même arrangement » (48H699, pièce 5).

Ne pouvant plus refuser la mission que lui confiait la langue d'Auvergne, Antoine Joseph de Laube, commandeur de Tortebesse,  vin s'établir à Lyon et passa, le 1er octobre 1749, une  convention avec le sieur Batteney pour le classement et l'inventaire des archives conservées à Lyon, travail que cet archiviste s'engagea à faire moyennant 5.000 livres (48H699, pièce 5).

Le travail fut beaucoup plus long qu'en 1674 : commencé au mois d'octobre 1749, il dura jusqu'au mois d'août 1752 (48H536, n° 48 à 70). Une série de quittances relatives à ce travail de classement et d'inventaire ont été conservées.

Les vieilles armoires des archives, au nombre de trente-six, furent vendues à raison de 11 livres l'une (48H530, n° 11). Des marchés furent passés avec deux maîtres menuisiers, Jacques Amequin et Jean-Baptiste Vacher, pour la fourniture de nouvelles armoires en cœur de chêne (48H 524, 525 et 536, passim).

Les sieurs Dupré et Perrin livrèrent 555 boîtes de carton, à 15 sous la pièce, pour le classement des documents (48H525, n° 42; 48H536, n° 40 et 41.

Un relieur, nommé Girard, se chargea de relier les terriers en mauvais état, moyennant 5 livres pour les gros, et 35 sous pour les petits (48H536, n° 25, 46, 86, 88 et 89).

Au mois de juin et de juillet 1752, on paya les gages des copistes de l'inventaire (48H530, n° 4 à 8, 16, 19, 21 à 29).

Le soin de relier cet inventaire, en sept gros volumes,  fut confié à un relieur nommé C. Dever, moyennant 10 livres par volume (48H 536 n° 71). Ces sept volumes d'inventaire sont aujourd'hui placés en tête du fonds sous les cotes 48H1 à 7.

Le 9 août 1752, le chevalier du Saillant et le chevalier de Laube signent un certificat écrit de la main du second :

"Nous nommés commissaires par V. Langue d'Auvergne pour examiner si les archives du grand prieuré, lesquels sont à Lion, se trouvent dans un bon et du arrangement et tel que le sieur Battenay avoir  promis par son traité de les mettre, après les avoir visité, il nous a paru que tous les titres sont en bon ordre, ainsi que les inventaires à qui ils sont relatifs, de plus nous avons sur cela le certificat du sieur Jacquet, archiviste de la charité de Lion, par qui nous les avons fait visiter, et enfin pour preuve par expérience, il arriva dernièrement que Monsieur le commandeur de Marcé (= Nicolas-Louis de Rollat de Marsay, commandeur de Charrières, mort le 13 avril 1771) ayant écrit à Monsieur le receveur pour le prier de chercher des titres au sujet de certaine affaire et qui fussent d'au-delà de 1500, un quart d'heure après an en trouva sur cette affaire du siècle de 1500 et le 1400, ce qui édifia Monsieur le receveur sur la bonté du  travail du sieur Battenay ; c'est ce que nous certifions à la langue ; en foi de quoi nous avons signé. À Lyon le 9 août  1752" (48H536, n° 80).

D'après un brouillon de compte, écrit de la main du chevalier de Laube, celui-ci paya, pour l'arrangement des archives, du 12 septembre 1749 au 12 août 1752, la somme de 9.189 livres 11 sous 6 deniers (48H536 n° 92).

Le 14 décembre 1752, les chevaliers du Saillant et de Laube décidèrent d'attribuer à Battenay une gratification de 600 livres pour le classement des archives, « après avoir réfléchir sur le long et pénible travail qu'il y a mis, sur l'infirmité qu'il a contracté en y travaillant » (48H536 n° 91).

Dans sa séance du 2 juin 1755, le chapitre provincial du grand prieuré d'Auvergne prit une décision pour maintenir les archives en bon ordre : le receveur ou un commissaire spécialement nommé «  dans le temps qu'il voudra choisir et sans en avoir aucunement prévenu M. les archivistes, se transportera aux archives, se fera présenter le livre capitulaire pour y voir les titres qui auront été présenter au chapitre et assemblées précédentes, consignés et déposés aux archives ; ils verront dans l'inventaire si ces titres y ont été insérés avec leurs énonciations, numéros et la place où ils auront été mis ; ils se transporteront ensuite aux armoires où l'inventaire les dit être, examineront s'ils sont véritablement à la place où les énonce l'inventaire, verront si lesdits titres sont étiquetés, numérotés comme dans l'inventaire et joints à ce à qui ils conviennent par leur nature et selon la méthode observée dans l'inventaire. De plus, M. le commissaire prendra au hasard plusieurs articles des différents tomes de l'inventaire, et, livre en main, ira voir si les titres énoncés par ces articles sont véritablement aux places où les dit l'inventaire, de sorte que l'on les puisse trouver dans l'instant sans peine en y allant en droiture » (48H131 fol. 27).  

Au chapitre du 3 juin 1756, le commandeur de Valange rendit compte d'une visite inopinée qu'il avait faite aux archives, où il avait trouvé tout en règle (48H131, fol. 50).                                

Les fonctions de chancelier et archiviste au grand prieuré d'Auvergne furent confiées successivement à Joseph Josset, puis à Gilbert Josset, son frère (18 juin 1774), enfin, après le décès de celui-ci, à Philippe-Auguste Hennequin (12 novembre 1776 ; 48H132, fol. 136 à 190).

Le bon ordre ne fut pas maintenu longtemps dans les archives. Le 3 juin 1778, le chevalier de Loras exposa au chapitre la nécessité d'une remise en ordre (48H132, fol. 227-228), qui fut confiée au sieur Batteney. Le 1er juin 1781, les commissaires chargés de vérifier son travail exprimèrent leur satisfaction (48H133, fol. 27-28).

Batteney conserva ses fonctions d'archiviste jusqu'au 2 juin 1789; à cette date, les fonctions de commissaire en chef et d'archiviste du grand prieuré d'Auvergne furent confiées aux sieurs Ferrand père et fils, "les deux places étant réunies indivisément sur la tête du père et du fils" (48H133, fol. 164v°-165).

 

Le fonds de la Langue d'Auvergne aux Archives départementales du Rhône

Versé aux Archives du district de Lyon en 1792, le fonds ne paraît pas avoir subi de grandes pertes. Comme l'observe René Lacour dans son Guide des Archives, "c'est pendant la première moitié du XIXe siècle qu'il s'appauvrit. A ce moment sévissait le principe de la départementalisation absolue. Un fonds d'archives de caractère régional semblait aberrant. C'était justement le cas de celui de l'Ordre de Malte. Dès le Premier Empire, des caisses de documents furent envoyées en Saône-et-Loire, dans l'Ain, dans le Puy-de-Dôme, dans l'Indre et dans la Haute-Vienne. C'est seulement avec l'arrivée de Jean-Prosper Gauthier à la tête des Archives du Rhône (en 1848) que cette politique cessa et que le principe du respect des fonds se trouva appliqué."

Le démembrement commença avec une lettre du Préfet de Saône-et-Loire en 1807 (Arch. dép. Rhône, T 440), il se poursuivit avec l'Ain (1811) et l'Indre (1812). En 1842, le département du Puy-de-Dôme réclama la totalité du fonds ; l'archiviste Chelle proposa de céder seulement le double de l'inventaire de Batteney, proposition qui fut acceptée, de sorte que cet exemplaire se trouve aujourd'hui aux Archives du Puy-de-Dôme.

En revanche, le démembrement complet du fonds fut refusé par la commission des Archives départementales et communales, qui l'examina dans la séance du 20 janvier 1848.

Le fonds de l'Ordre de Malte fut classé conformément à l'inventaire de Batteney. Ce travail fut entrepris sous l'autorité de Marie-Claude Guigue, directeur des Archives départementales, en 1879 et 1880. La rédaction de l'inventaire fut entreprise par son fils et successeur Georges Guigue, qui publia un premier volume en 1895; elle fut poursuivie par son successeur Claude Faure, qui publia un second volume en 1932, et rédigea aussi le troisième volume publié après sa mort, en 1945; l'index fut publié par René Lacour en 1978. 

Modalités d'entrées

Le fonds de l'Ordre de Malte a été versé au dépôt d'archives du district de Lyon en 1792.

Présentation du contenu

Le fonds se divise en deux parties principales.

48H1-48H702. Généralités : inventaires, privilèges, personnel, actes capitulaires, visites prieurales, bois de l'Ordre, correspondance, comptabilité, archives. Les dossiers de preuves de noblesse constituent une originalité de ce fonds. Les candidats chevaliers devaient justifier de quatre quartiers de noblesse, tant du côté maternel que paternel : pour cela, des dossiers de preuves de noblesse ont été constitués et, parfois, des arbres généalogiques armoriés ont été joints à leur demande.

48H703-48H3432. Commanderies : ces archives représentent l'essentiel du fonds; il s'agit, dans leur immense majorité, d'archives foncières.

Comme l'écrit René Lacour dans son Guide des Archives du Rhône, "le fonds de l'Ordre de Malte - Langue d'Auvergne est extrêmement intéressant. Il est tout d'abord le plus important de tous les fonds ecclésiastiques après celui du chapitre Saint-Jean de Lyon; en second lieu, il contient un très grand nombre de pièces anciennes, remontant jusqu'au XIIe siècle ; enfin, malgré les "allègements" subis au cours de la première moitié du XIXe siècle, il garde un caractère régional".

 

Autre instrument de recherche

Le présent inventaire en ligne reprend les analyses des volumes imprimés entre 1895 et 1978 :

GUIGUE (Georges), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome premier [ 48] H 1-702, Lyon, 1895.

GUIGUE (Georges) et FAURE (Claude), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome second, [ 48] H 703-2400, Lyon, 1932.

FAURE (Claude), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome troisième, 48 H 2401-3422, ordre de Malte, langue d'Auvergne, Lyon, 1945.

LACOUR (René), Index alphabétique des noms de personnes et de lieux relevés dans l'inventaire du fonds de l'Ordre de Malte (48 H), Lyon, 1978

Cote/Cotes extrêmes

48H1-48H702

Date

1113-1793

Cote/Cotes extrêmes

48H136-48H182

Date

1614-1789

1615-1617.

Cote/Cotes extrêmes

48H139

Date

1615-1617

Importance matérielle

Petit in-folio, papier, 892 feuillets.

Caractéristiques physiques

Registre

Présentation du contenu

Tome IV. — Visites par les commandeurs de Chantelot, de Fay Gerlande, de Marlat, de Naberat des commanderies de Tortebesse : église, ruines de bâtiments, tènement de terres, bois et pré ; le « Pré Neuf ; bois de St Jean, du Clarghel, de Lasly » ; dîmes, rentes, justice ; chapelles de « Rebières et de St-Jean-de-Lastic. — Membre de Courleix : église sous le vocable de St-Eustache, dans la nef « y a ung puy plain d'eau » ; chapelle St-Jean-de-la-Liève » ; dîmes, rentes. — Membre de « Tralègue » : église, métairie, dîmes. — Membre de « La Forest » : église, cure, maison de la commanderie, grange, étables, moulin ; terres ; prés « Pré Grand, de Las Terradas, de La Font ; bois Cloz et de Rocheyrol » ; dîmes, rentes, justice. — Membre de « St-Jean-des-Martres-du-Verre » : chapelle, ruines de maison forte, terres, prés et vignes, rentes. — Annexe de « Glavens » : rentes, justice. — Annexe de « La Peze » : dîmes, rentes. — Membre de La Mazière-aux-Bons-Hommes : église ; dîmes, rentes ; étangs « des Oustardz, La Gasne, du Molin » ; maison forte construite à « Cherbaudi », sans l'aveu du commandeur. — Chapelle de Rebières : dîmes rentes, justice. — Commanderie de La Croix-au-Bost : (f° 49) église, tour ronde, maison, grange, étable ; dîmes ; prés « de La Palle, de La Gasne, de La Vuerie, du Bostz, de La Gasne de La Forestz ; terres de La Cousture du Grand-Champ, à Las Corradas, à Las Bordas, à Saqueredomb, à La Petite Borde, du Bostz, à La Clidière, à La Gapinelle » ; jardins, étang, moulin « de Lut ». — Annexe de « La Brugière : chapelle, métairie. — Membre de « Feulioux » : église, métairie, grange, étables, château, tour ronde « consistant en trois estages, le bas voulté, servant de prison, néantmoings n'y a aulcune porte, et au-dessus une petite chambre avec sa porte, à laquelle on monte avec eschelles » ; terres des « Chaulmes, Champ de La Cure, Champ des Ballais, Champ de La Tyeullerie, Champ Mardon, La Vigne, La Salle, La Motte ; pastural de l'Estang ; prés de la Commanderie et à Perseau ; bois de La Garenne, La Forestz, le Grand Bois de Feullioux ; étang de la Commanderie » ; dîmes, rentes, justice. — Membre de « Paluel » : chapelle Ste-Marguerite, tour carrée, maison, grange, étables, fours, domaine en terres, prés, vignes ; dîmes, rentes, droit de pêche. — Membre de « Lespinas » : dîmes, rentes. — Membre de « Corsaget » : église, bâtiments en ruines, métairie ; pâturages de « La Gaume, du Molin ; terres de Las Esminadées, de La Gasne, à Las Plantes, les Plantés, à la Combeyroux, Giraud, Confregoux », dîmes, rentes. — Membre de « Boischassaing » : chapelle sous le vocable des saints Blaise et Jean, maison, grange, bergerie ; tènement de terres, prés et bois ; prés « Mercury, Rouzeau ». — Commanderie de Blaudeix (f° 96) : église où se trouvaient dans un reliquaire « trois pierres pour mettre dans les yeux, deux blanches, une verte » ; maison de la commanderie, tour ronde, métairie, grange, moulin ; étangs « de Claveroule, de La Forge, Roullat ; pré du Peschier, bois de La Garenne, de Rameix, de Charmaru, de La Treivolze, de Gouteneyre ; terres de la Grande Cousture, Le Poutet, à La Trunelle, La Coste du Molin, à Boursoneix, pré de Soubz le Bostz », pâturages, jardins ; dîmes, rentes, droit de mouture au moulin de la commanderie et à celui de La Roche, forge à Puy « Rougier ». — Église de Rimondeix ; chapelle de Ste-Marie-Madeleine à « Peymollarat ». — Commanderie du Vivier (f° 118) : église et château entourés de fossés, tour carrée, moulin ; prés « le Noveau, Petit Pré, de la Cousture alias Vermeilh, Pallard ; jardin ; terres de La Vigne, de l'Esminada, étang du Vivier », bois ; dîmes, rentes, justice. — Membre de « Villars-les-Moines, La Celle de Noize » : chapelle, dîmes, rentes. — Annexe de « Corbonne » ; étang et moulin ruinés ; dîmes, rentes. — Membre de « La Forest du Temple » : église sous la vocable de St-Blaise ; maison, grange, prés « Grand Pré, le Novau ; terres des Coustures, Piosin, bois du Vivier, étang du Vivier ; moulin de La Forest » ; dîmes, rentes. — Commanderie de Maisonnisses (f° 137) : église, « y a deux cloches au devant la porte de lad. église sur quelques pilliers de bois » ; crypte sous le chœur, château flanqué de tours, entouré de fossés, grange, moulin ; jardin, garenne ; prés « de la Commanderie, de l'Estang ; bois du Teuroux, de Fourchaud ; étangs : le Grand Estang, La Geneste, de Savenes, de Cheuz Peynon » ; dîmes, rentes, justice. — Membre de « Savenes » : église, « au dessus du grand autel est un rétable paint sur du bois, où y a le st Crucifix » ; moulins des Vergnes et de La Moline. — Membre de « Peyrebou » : église sous le vocable de Ste-Marie-Madeleine, dîmes, rentes ; chapelle de St-Nicolas à « Peytilhat ». — Membre de « Cosnat » : dîmes, rentes. — Membre de « Montbut » : chapelle, chenevière, « Pré du Commandeur », dîmes, rentes. — Commanderie de Chamberaud (f° 167) : église, « grand rétable de bois sur lequel sont attachés plusieurs images de cuivre surdorés » ; maison flanquée d'une tour carrée, grange, moulin à foulon, moulin à blé, autre à « Ventenat ; étangs : Petit Estang, Estang des Gasnes, le Grand Estang, Estang de La Feyte ; bois de Racqua, prés de Grand pré et Pré Neuf » ; forge banale ; dîmes, rentes. — Membre de « Soubz-Persat » : église sous le double vocable de St-Thomas et l'Assomption ; dîmes, rentes. — Membre de La Pouge : église, jardin, bois ; prés « de la Ligue, Novau, étang de Villesaride » ; moulin, dîmes, rentes, justice ; maison de la commanderie. — Commanderie de Charrières (f° 190) : église, château, grange, prés, jardins, métairie, étables ; prés « du Noveau, de Las Vergnas, bois de La Forest de la commanderie ; terre d'Autey Doumont ; étangs de Montuaux, des Molin, de Presenchières » ; dîmes, rentes ; moulin. — Membre de « St-Maurice-les-St-Robert » : église St-Maurice, « reliquaire en forme de bahut esmallié, où son reliques de st Maurice et des Innocents et du vestement de st Jehan et une dent de st Estienne » ; maison, grange, vigne, pré, jardin « de la Coste » ; dîmes, rentes. — Membre de Chaumont : chapelle, jardin, pré, dîmes, rentes. — Membre de « Genssioux » (Gentioux) : églises St-Martial, et de Ste-Madeleine de « Palliers ; prés de La Salle et de Chaudoulle ; étangs de Tras-la-Sagne et de Chaudoulle » ; dîmes, rentes. — Commanderie de Sainte-Anne (f° 228) : église Ste-Anne, « le devant et le hault de l'autel avecq deux grands rétables et ymages de cuivre tous rompus et dernier led. autel a ung grand image de pierre de Ste Anne, et dans la muralle a ung grande armère fermant avec sa porte et une grille de fert » ; maisons en ruines ; prés « de Pradail, du Molin, Ravachon, de Chapelle », terres, bois ; moulin ; justice, dîmes, rentes. — Membre du Naberon : château, chapelle en ruines, grange, métairie ruinée, jardin, pré « Claux ; étangs Neufz, du Molin », bois ; pré « Fondesche, pastural de Novau ; terres des Houdeaux, de Las Mourtouras, à l'Ousche, de Las Martinas, de La Murette, de Peurochet, Las Garennas de Bournassaud, Champ Redon, Petit Champ Reddon, de Jouzat » ; dîmes, rentes. — Annexe de Salesse : église ; pré de « La Borie, étang ruiné, bois de La Bosrie, champ à La Bosradeau, champs de La Borie ». — Annexe de Monteil-Guillaume : église (« reliquaire de loton esmalhé, en forme de coffre, où y a quelques relliques des vestements de la vierge Marie, des cheveux de ste Catherine, des os de st Estienne, de la robbe de st Louys, évesque de Thoulouse ») ; chapelle du château ruinée. — Annexe de Malleret : église, métairie aliénée, justice, dîmes, rentes. — Annexe du « Bes » (Beth) : église, chenevière, courtil, dîmes, rentes. — Annexe de Blavepeire : église, prés, pâturage, dîmes, rentes. — Dans le trésor du chapitre « d'Esmotier... ung reliquaire d'argent faict en forme de piramide portée par deux anges, dans lequel est une des mammelles de saincte Anne ». — Membre du Temple de Magnac : église sous le double vocable des Sts-Jean Baptiste et Blaise ; chapelle à Chavagnac ; dîmes, rentes. — Annexe de « La Crousille » : rentes. — Annexe de Villemaux : chapelle ; dîmes, rentes ; moulin. — Commanderie de Pauliat : église, autels de Ste Catherine et de Ste Radegonde ; jardin et pré de la Cure, chapelle de St-Fiacre ; château, grange, métairie, étables, prés « du Mas, de las Rebieras ; terres de La Grande et Petite Cousture ; étangs de La Place et Neufz, pré de Verayte : bois, étang de La Verayte ; moulin ; champs de Las Conchas, moulin de Coste Plane ; étang et moulin de La Brousse » ; justice, dîmes, rentes. — Membre de « Souvaniac » : chapelle N.-Dame, dont le service est fait par « sept ou huict prebstres séculliers natifz dudit lieu » ; dîmes, rentes, justice. — Règlement au sujet des prêtres étrangers qui venaient aux jours de pélerinage. — Membre de Lascroux : église St-Michel, « au bourg de Florat », cure, jardin, prés « de la Rebière, de La Dauge » ; chapelle de Lascroux, ruines d'une maison forte, moulin ; « étangs de La Palleues, de La Badoualhe ; pêcheries des Palleues, du Clous ; pré de Lage ; terres de La Garenne, des Paleunes, de Bosraneis, de La Peyrière, de La Roche, de La Fassette, de La Cousture ; dîmes, rentes. — Commanderie de Farges (f° 366) : église à clocher de bois ; maison de la commanderie en ruines, fours banaux ; jardin, terre, vigne, pré et bois de l'Hospital ; rentes, justice. — Membre de « Riolas » : chapelle, moulin « de l'Ospital », granges, métairie en ruines, étables ; pré « de La Petite-Ripvière, des Prérie ou Vixière, du Grand Bois, de La Pelle, La Grande Ripvière ; terres, Champ du Molin, La Garenne, dîmes, rentes. — Membre du « Temple de Bedde » : chapelle St-Laurent, maison, grange, bergerie, jardin, terre de La « Petite Chevière, bois de La Prugne, du Gros Chaigne ; prés de Baide, du Pont de Bedde, de La Notte, de Laugers, des Nottes ou Petit Pré de Sept Fondz, Grand Pré de Sept Fondz, de Bugeron, le Regasteault, de Puigatz, de La Pougue, à Mongenoust, Pré Grand, Pré Giraud ; terres du Champ de La Croix, du Radis, Champ du Bois, Les Rousses, Malsecherens, La Gute, Les Coutures, dîmes, rentes. — Membre du Temple de Dardenay » : chapelle St-Georges, moulin ; pré de « La Prérie de Dardenay, Descours » ; dîmes, rentes. — Membre de « Magniolat » : chapelle, dîmes, rentes. — Commanderie de La Vaufranche (f° 409) : église, à côté de l'autel « ung beau sépulchre d'un commandeur rellevé en bosse, où y a une épitaffe escripte : Cy gist frère Jehan Grimeau, chevallier dud. ordre, commandeur de la Vault Franche, Maisonnisses, Chamberau, Lacroix au Baud, Salins, Blodeix et Chasteauroux, edifficateur des deux maisons de La Vaultfranche et Blodeix en l'année mil quatre centz », pré et terre de la Cure, jardin, chenevière, chapelle de Darnat, cure ruinée « par les guerre passées ; château, moulin, métairie, grange ; étangs de « La Clavière, de Darnat ; prés de Fraigne, du Rollat, le Grand Pré ; ouches des Vourans et de Saugière ; pâturages du Pré de La Garesne, à La Gasne ; prés de l'Ospital d'Arnachon, Pra Neufz, de La Garenne ; terres de La Cousture des Landes, La Cousture, La Cousture Prinade, Les Souches, Pièce de Las Tailhes, des Missomontz, Pièce du Tarroullet, de « La Garenne, de La Bergerie, Petite Pièce de La Mestérie, des Vourrans », dîmes, rentes, justice. — Chapelle Ste-Marie-Madeleine, « proche du village de La Clavière. — La Chapelle-du-Temple : chapelle, métairie, bergerie, grange ; bois de La Garenne du Temple, des Saulzades ; prés de La Garenne, de La Masure, de La Palle, pâturages de Moulin Neufz, de l'estang, ousche de La Porte ; terres de Bellefay, le Cloux, les Nottes, du Mery du Temple ; étang du Temple ; moulins des Bourdelles et de Ventenat » ; dîmes. — Chapelle de Ventenat : chapelle et cimetière. — Membre de « La Bussière » : église « soubz le tiltre saint Jean-Baptiste, nostre patron, evocable de saint Pardoux et saint Clau » ; cure ; bois « du Sert, de l'Hospital ; terres et prés de La Fontaine, du Clerc, des Bresses » ; dîmes, rentes, justice. — Annexe de St-Martial : chapelle sous ce vocable que les habitants soutenaient être paroisse. — État des rentes du membre de « Bosmorand ». — Annexe de Jurigny : chapelle ruinée, dîmes, rentes. — Annexe de Darnat : chapelle sous le vocable de la Décolation de St-Jean-Baptiste, « il y avoit une confrérie de la ville de Boussac dédiée soubz le tiltre de lad. chapelle y venant en procession » ; étang, pré. — Membre de « Lames » (Lamaids) : église, cure, jardin, métairie ruinée, bois, pré « au terroir des Rivaux ; terres Derrier la Garenne, au terroir des Charrières, pré à Chaumette, étang Neufz » ; dîmes sur les vignes, rentes. — Membre de St-Jean-lès-Montluçon : chapelle, maison, grange, étables, moulin, tuilerie, métairie ; vignes « de La Plante, La Nouvelle Plante, au terroir de Biellemorte, terre du Pastural Reddon, Vernas, Les Chaulmes, le Champ de La Croix » ; bois ; dîmes, rentes. — Annexes de Richemont et de Magnet : rentes. — Commanderie de St-Georges (f° 474) : église St-Georges à Lyon (confréries de N.-Dame, St-Roch, St-Nicolas, St-Christophe), clocher carré « couvert d'ardoise, faict en pointe de diamant », quatre prêtres sociétaires « avec led. curé » ; inventaire des reliques et du mobilier, presbytère à côté du cimetière ; maison de la commanderie ; dîmes, rentes. — Domaine de la Grange-Blanche « appellée Domenas... en la parroisse de Chaussagne... mandement de Béchevelin » ; maison, terres, vignes. Acte d'abénevis de ce domaine, 8 janvier 1610. — Membre de Montchausson, à 1/4 de lieue de Grézieu-la-Varenne : chapelle sous le vocable de St-Georges, maison, étables, grange, domaine sur Ste-Consorce, dîmes, rentes, justice. — Membre du Temple-de-Vaux : chapelle autrefois église paroissiale, église de Ste-Marie-Madeleine, dîmes, rentes, terres à « Bermond, au Plan de Vaux, vigne, pré ; maison de la commanderie flanquée de tours, moulin, jardin, terre au territoire « du Magny ; pré de Pré Clos, vigne, bois de chênes ; terres au Plan de Vaux, en Salles, en Chanet ; » dîmes. — Annexe du Temple de La Tour du Pin : chapelle ruinée, à côté les chapelles des « srs de Valin et de Quyrieu », pré, dîmes, rentes. — Annexe du Temple du Bessey : chapelle ruinée, pré, dîmes, rentes. — Membre du Temple de Tirieu : chapelle sous le vocable de « St Guigon », abandonnée, bâtiments ruinés, domaine de terres, prés et bois. — Membre de Montiriacle : château « brûslé despuis quelque temps en çà, domaine, bois de Bessey, dîmes, rentes. Membre de l'Hôpital de Charvieu : église St Martin, cure, terres à « La Cra, au Plan », bois, dîmes, rentes, justice. — Membre du Temple de Pommier : chapelle sous le vocable de St Georges, en partie ruinée, dont une cloche « a esté desrobée par les guerres passées, domaine de terres, prés et bois ; dîmes, justice. — Annexes de « Nemy et Taney », ruine d'une chapelle, au milieu d'un grand domaine, « ladite annexe proche le port de Loyes, sur la rivière d'Ain », ruines du moulin du Temple ; rentes. — Commanderie d'Olloix (f° 575) : chapelle, château, four banal ; terre « au quartier de la Trioulle ; prés aux quartiers du Breul, dau Pradeix, du Poux ; prés de La Combe, de Barras, de Gonny, des Cros, de Cors, Clémensat, à La Bourrette, de Roumeghe, jardin, bois, dîmes, rentes, justice. — Membre de La « Sauvetat-Roussilhe : chapelle, ruines du château, four banal ; prés « Clos, desus le Molin, du Breul, des Petis Outard ou de La Trioulle, des Houtardz ; terres dou Grand Champ, à La Sagne ; prés à l'Espitallet, Dumal, Dondet, dou Moulliou ; terre à La Prade du Vachier, prés aux Aubitz ; terres au Lac, au Viol du Lac, de Las Razas, au Pouzerot, à La Charrateyre, à Las Pallas, à Subrougey, prés aux Grandz Outardz, sous La Font de Soubits », garenne ; moulin ; dîmes, rentes, justice. — Membre de Polignac : chapelle, maison, grange, enclos comprenant jardins, vigne « de La Plantade, terre du Coing, pré de La Font, pré du « Grand Reviure ; terres de Pisserat, Champ de Narse, à Palloche, à las Gidonas ; pré de St Jehan » ; dîmes, rentes. — Chapelle St Jean de St Amand : chapelle, jardin, chenevière, place de la fontaine. — Membre de « Cheynat » : chapelle, château divisé « en deux parts, l'une appellée le Fort, qui est pour les habitans dud. lieu, où ilz ont des maisons particullières » ; grange ruinée ; prés « Claux, Le Rousel, Las Pradellas, Laval Soustrave, Soubrave et Combe, à Monsany, Fontilhamand, La Ribeyre, La Serve, La Loge Soustrave, Las Douas Leugeas, à Tras La Vialle ; terres de « La Revroge, du Coing, de La Sagne, aux quartiers des Mandatz, de Las Chirouzas, de Manda, de La Traversavio sive de La Coste, de La Vaulte de Las Sallas, de La Lateyre, de Souvagnion, de Las Feissas, du Sucquet ; bois au quartier de La Sime ; pré au terroir de Combe Tulle ; justice, rentes. — Église St Pierre de « Gliosun ». — Membre de « Eydat » : bâtiments ruinés ; prés et terres « de La Prade de Randave, La Chanoynie, Lacombe, de La Ribeyre, Chastery ; ruines du moulin de La Planche d'Eydat ; terres et prés au tènement de La Garaudie, à Las Leudas, au Chazallet, montagne de Montouzains » ; justice, dîmes. — Commanderie de Bourganeuf (f° 625) : église, chapelle Ste Marie-Madeleine à côté ; communauté de prêtres possédant jardin à « La Font Bourganeuf, pré de La Font, jardin au Bichardon, pré de Las Mornas », maison. Château flanqué de tours dont celle de Lastic. « Grosse tour ronde faicte faire du temps et à l'occasion de Jessemy (Zizim), frère du grand tur Bazaget », fours banaux. Moulins « du Larrier, de Bouzolles, de La Roche ; moulin à drap de Lapparey, y joint le pré de l'Hospital. — Métairie de La Tarrade : bâtiments ruinés, prés de « Las Goulias, de Las Rivallias, terres dou Pargeis, de Las Lougas ; pastural de La Combe ; jardin, bois Chambon » ; — Métairie de Bonneville : maison « de Chez Guilhaume Durand, granges Neufves, jardins du pré de La Font, de La Croix, de Devant, de Dernier Maison ; prés de La Font, Nouveau, de Pradelle, de Combe Sedon, du Nohault, pastural de Combe Sadour, de La Gasne ; terres de l'Outre, du Bois, de La Chabane, de La Cousture, de La Porte, de l'Ouche, de Combaud, du Bouquet, de Champt Meynard, Dessoubz Maison, de Las Laudas, de La Chastenière. — Métairie de « Bostz de Ville : maison de « la Chambre Haute, grange du Fouegt, grange du Bled ; jardins de Tras La Grange, de La Grand Chanebière ; prés de Las Combas, Redon, de La Vergniollas, de Las Renardieras, de La Font, de La Sagnie, du Ravegour, des Chamboux, de La Sagnias, de Larfagnias, du Curadis ; terres du Chastenier, de La Font, de La Saigne, du Banneau, de La Grande Cousture, la pièce de La Croix » ; bois. — « Les Martis » ; maison « du Grand Jehan des Martis, granges, maison de Chez Marty, étables de Las Bergarias, jardin de La Chanebière ; prés de Maison, de Rieu, de La Font, de La Pause ; terres de La Cousture, Champs Froids ». — Métairie de « Jarretaud » : maison ruinée, grange, étables, jardin de La Chenebière, prés Neufz, du Codert, du Tixier, de Las Combas, du Bois Guilhomy, de Las Goulias ; bois de Las Ybas, de Las Reybettas, des Puis des Prés Ganeaux ; terres Desoubz Maison, de Las Gosseix, de Las Veas, de Dernier La Grange, de La Route, de La Gasne, de Las Goullias, de Las Boighas, de Soubz le Bostz, de Sempeaux. — Grange de « Moureil » : étables et grange « de Chamarres, jardin de Soubre le Fourt ; prés Garreau, Tixier, de La Gasne, de Saly Fontaud ; bois de Las Combas ; terres de Las Goullias, pré de La Sagne, terres de Soubz le Bostz, du Codert, de La Terrade, châtaigneraie de La Grange Verilhe ». — Plaseix : « la maison estagière, granges Vieilles et du Bostz, jardins de l'Ort, des Choux ; prés de La Mergne, Petit Pré, de l'Estangt, bois de La Bétoulhe, de Plaseix ; prés Noullat, Bouthier, de Passegas ; bois Chambon ; terres de Las Costas, de La Font, de La Cousture, de Peu Ample, du Gaschier, du Meilhaud, desoubz Chambon, champs de Las Rebieras, depuis Chambon, de La Coste de La Grilhe ». — Église « St Remy de Bouzolles. — Métairie de Jarretaud. — Église N.-D. de Mazuras. — Église de St Pierre et St Pol de Faux : moulin, jardins de La Chapellenie, du Cimetière, étang. — Église Ste Anne de Mourteyros. — Moulin, étang, bois du Bois Laron. — Église de St Giry. — Église de Montbouchier : moulin, étang, prés de La Gasne, du Molin, de Las Peschieras ; terres de La Charrere, desoubz le Sementery, de Las Costas, de Coudercherie ; chapelle de N.-D. — Chapelle N.-D. de Pitié : chapelle, ruines de bâtiments. — Métairie du Mas Baronnet : maisons, granges, étables, domaine de terres et prés ; bois de « La Pauze ». — Membre d'Arsouse : chapelle ruinée « y a environ vingt ans » ; ruines de bâtiments, moulin, dîmes, rentes, justice. — Métairie de « Bosdeville ». — Église St Jean de Bosmoreau : église, moulin « de la Cure, pré du Noveau, jardin et terre de la Cure, dîmes, justice. — Métairie de La Terrade. — Église St Barthélemy de Bonneville. — Métairie de Bonneville. — Métairie de Plaseix ou « Cheuz Garrat ». — Bois de « La Grand Forestz, le Vieux Bois, des Gres (?), des Martis, du Mas Baronnet, de La Chassagne, La Garenne de Ponier, du Croz, Bois Rauset, La Gellinière ». — Titre de fondation et statuts des sociétaires de Bourganeuf. — Membre de Reillac et Milhaguet : église ruinée, dîmes, rentes. — Annexe de La Pouge : église N.-D. ruinée, chapelle aussi ruinée, étang, moulin. — Chapelle N.-D. de Larrier, dans un cimetière. — Membre du Temple de Mortesaigne : chapelle servant de grange, maison de la commanderie, grange ; prés de l'Estang de La Vergne, de La Font, Masson ; terres dou Racqua, de St Martin, de l'Estangt, desoubz le Vergier, jardin, bois de l'Essear, étang ; moulin, étang de La Villatte », dîmes, rentes. — Membre de Plénartige ; église ruinée ; prés de « l'Ospital, au Benadour, de Las Vergnas ; terres du Baladour, Champ de Larfeu, Estranliechu », bois, rentes, dîmes. — Membre de l'Hôpital de Donzenac : maisons ruinées rue de La Martinière, moulin du Cloux ruiné, dîmes, rentes. — Autre procès-verbal pour Reillac et Milhaguet. — Dans ce procès-verbal, enquête sur les déportements des sociétaires de Bourganeuf, et le meurtre de Jean Pollier. — Commanderie de Bellechassagne : église sous le double vocable de Ste Croix et St Georges ; château démoli en mars 1588 ; pré, terre des Jardins, fours, moulins, étangs, forêt également détruits ; étang de Villiers aliéné. — Membre de « St Merd-de-Mionaches » : église sous le vocable de St Médard ; cure et commanderie ruinées, pré de La « Baurie », terre, jardins ; moulin ; dîmes, rentes, justice. — Bugeat : rentes, dîmes. — Membre de Chavanac : église, moulin, dîmes, rentes, justice. Enquête contre le curé. — Membre de Thalamy : église, pré de « l'Ospital », jardin, dîmes, rentes, justice. — Membre de Courteix : église sous les vocables de St-Pierre aux Liens et de St-Jean-Baptiste (reliquaire de cuivre rompu par les gens de guerre) » ; pré « Claux », moulin ; dîmes, rentes, « droict de nopces ». — Membre de « St Bauzier Meyssac et Bellafach » : église sous le triple vocable de « St Bauzire, St Jehan-Baptiste et St Elloy » ; ruines de bâtiments ; vignes « de la Commanderie et de la Viquairie, » dîmes, rentes. — Membre de Sérandon et de « l'Hospital, prés des Gloutons », avec ses tènements « de Bernard, du champs de l'Eygadis, de Sougarde, de Peyre, de Trasyrou et de La Broue, paroisse de Soudeilles, mentionnés seulement dans les états des rentes (ff. 843, 845).