38J - Gabriel Fugère alias « Sauvaget », résistant et militant socialiste

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Cote/Cotes extrêmes

38J 1-38J97

Date

1919-1963

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Origine

Gabriel Fugère

Biographie ou Histoire

Marie, Gabriel Fugère est né le 31 décembre 1900 à Toulon-sur-Arroux (Saône-et-Loire) et mort en 1963 à Lyon.
Ouvrier à Villeurbanne, Marie-Gabriel Fugère militait à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) et à la Confédération générale du travail (CGT).
À partir de 1935, il participe à la tendance "Gauche Révolutionnaire" de la SFIO. En 1938, la tendance est exclue et crée le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) : Fugère devient secrétaire de la fédération du Rhône.
En 1940, il crée avec d'autres militants du PSOP de la région lyonnaise un groupe de Résistance, "L'Insurgé", puis en 1942 le journal clandestin du même nom. Fugère dirige le groupe sous le pseudonyme de Sauvaget. Le groupe prend de l'importance, s'étend dans l'Ain, la Loire, l'Hérault, etc., et noue des contacts avec d'autres groupes résistants.
Arrêté en septembre 1943, Gabriel Fugère est déporté à Buchenwald.
Les archives permettent de préciser son activité pendant la Guerre :
Citation à l'ordre de la division : « Fondateur et responsable national du Mouvement de l'Insurgé clandestin depuis juillet 1941, responsable régional du réseau Alphonse Buckmaster jusqu'à son arrestation le 10 septembre 1943. »
Attestation des membres des groupes francs de Lyon « Rentré à la résistance organisée le 2 octobre 1942 au groupe Libération, sous les ordres de Jules Meurillon et du national P. Hervé. Passe permanent au groupe Libération et assume la responsabilité des imprimeries clandestines répartiteur, du travail sur imprimerie, fausses cartes d'identité, feuilles de démobilisation, permis de conduite& confection de tampons et griffes nécessaires. »
Circonstances de l'arrestation : « par suite de la découverte d'une liste de noms chez un agent de liaison, M. Fugère est fait prisonnier par la Gestapo le 10 septembre 1943 à 19h au 2 de la rue Valfenière à Lyon1. Conduit au siège de la Gestapo avenue Berthelot, interné au fort de Montluc le 10 septembre 1943, transféré à la prison de Montpellier le 13 septembre 1943, déporté sur Compiègne-Buchenwald le 24 novembre 1943, rapatrié en France le 3 mai 1945. »
 A la Libération, M. et Mme Fugère regroupèrent leurs anciens compagnons dans une association des « Amis de l'Insurgé », qui forma avec les Anciens du réseau Alphonse-Buckmaster l'Union fraternelle de la résistance. Le Mouvement L'Insurgé est reconnu Résistance intérieure française par le ministère des armées le 20-2-1948, vu le décret au JO 47.1056 du 9 septembre 1947, réseau Alphonse Buckmaster Insurgé, libérer et fédérer (FFC), fédération de libre résistance.

Modalités d'entrées

Ce fonds est entré en 1967 aux Archives départementales du Rhône et a été intégré aux archives de la Commission d'histoire de la guerre sous la cote 31 J 166. Deux dossiers, donnés par Mme Fugère et Daniel Guérin en 1964 proviennent des Archives nationales, où ils étaient cotés 23 AS 1-2.
Le fonds a ensuite été donné aux Archives du département du Rhône en 1976.

Présentation du contenu

Le fonds conserve une intéressante correspondance socialiste, cotée 38 J 5 à 38 J 15, notamment avec Marceau Pivert, fondateur du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) en 1938. Les échanges épistolaires, datant d'après la Seconde Guerre mondiale, illustrent bien le positionnement politique de ce réseau : plus à gauche que les socialistes de l'époque, mais en retrait par rapport aux idées communistes.
Les dossiers de l'association « Amis de l'Insurgé » (38 J 24-74), créée par Gabriel Fugère, permettent de voir la diversité de leurs activités : rédaction d'un journal « L'Insurgé », organisation de commémorations, lutte pour la reconnaissance du statut d'ancien combattant pour les résistants&
Enfin, une troisième partie regroupe les archives personnelles de Gabriel Fugère. On peut notamment signaler une belle collection de cartes individuelles (identité, appartenance à des mouvements politiques, syndicaux ou associatifs) cotée en 38 J 75. Son dossier médical (38 J 77) révèle les difficultés de santé récurrentes depuis son retour des camps de concentration en 1945 jusqu'à sa mort en 1963. La partie la plus volumineuse est celle issue de son activité d'électromécanicien, puisqu'il tenait un magasin d'électricité « Consortium électromécanique » au 2 rue Valfenière dans le premier arrondissement de Lyon.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Quatre exemplaires des numéros du journal l'Insurgé ont été conservés, le reste a été éliminé, soit environ 0,40 ml.

Conditions d'accès

Le fonds est propriété du Département du Rhône.

Conditions d'utilisation

L'accès aux documents est libre.

Autre instrument de recherche

Documents en relation

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon
31 J Commission départementale d'Histoire de la Guerre (1914-2010)
79 J Anciens des mouvements unis de la Résistance (1940-2002)
301 J Permezel Association des rescapés de Montluc
4244 W, 4657 W, 5010 W : versements de l'Office national des anciens combattants (ONAC)
 
Archives nationales :
72 AJ Archives du Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale France libre et résistance extérieure
559 AP Fonds Marceau Pivert (1876-1981).
22 AS Fonds des amis de Marceau Pivert (1930-1974)

Bibliographie

Mémorial de « l'Insurgé », témoignages et documents rassemblés par Marie-Gabriel Fugère, présentation par Fernand Rude, Lyon, Imprimerie nouvelle lyonnaise, 1968, 116 p. (Arch. Dép. Rhône 31 J 166)
 
https://bataillesocialiste.wordpress.com/linsurge/

Cote/Cotes extrêmes

38J75-38J96

Date

1919-1963

Dossier médical.

Cote/Cotes extrêmes

38J77

Date

1945-1961

Présentation du contenu

Certificats du docteur Ladret, ordonnances, fiches de transport, attestations, rapport d'analyse, correspondance.