Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Origine
Biographie ou Histoire
La première partie de ce fonds, classée en série 1T, dispose d'un instrument de recherche avec une introduction plus détaillée sur l'histoire des écoles normales d'instituteurs et d'institutrices de Lyon de 1832 à 1940. Un rapide résumé de la création des écoles normales des instituteurs et institutrices de Lyon Il y a deux Écoles Normales à Lyon, une École Normale d'institutrice et une École Normale d'instituteur. Ces deux écoles fusionnent pour devenir une école mixte en 1968. L'école normale des instituteurs de Lyon est créée originellement à Villefranche en 1832, avant même la proclamation de la loi Guizot du 28 juin 1833 qui généralise le mise en place d'écoles de formations d'instituteurs. A cause de locaux trop exigus, elle déménage à Limas à partir du début des années 1861. Quant à l'école normale des institutrices de Lyon, elle est créée fin 1883, quand le Conseil général vote la construction et ainsi le déménagement de l'École sur le boulevard de la Croix Rousse. C'est une école tardive car l'ordonnance du 28 juin 1836 étendait la loi Guizot aux jeunes filles dès cette date. Mais ce n'est pas pour autant qu'il n'existait pas de solution pour former les futures institutrices, leur éducation étant en effet déléguée à la congrégation enseignante des sœurs de Saint-Joseph. L'école normale pour jeune fille est située dès 1883 dans le quartier de la croix rousse, près de celle pour garçons. Elle ne déménage pas jusqu'à la suppression des écoles normales en 1991. Le producteur de notre fonds actuel est cette deuxième école, qui servait donc à former les futures institutrices primaires. La formation Avec les lois ferry de 1881, en particulier le décret du 4 janvier 1881 et l'arrêté du 5 janvier 1881, le contenu des concours exigés pour enseigner est précisé et la dimension religieuse disparaît. Ainsi le brevet élémentaire, requit pour enseigner dans une école primaire, contient des épreuves d'écriture, de dictée, d'arithmétique et de composition française. Le brevet supérieur, demandé pour enseigner dans les classes élémentaires avec un niveau plus élevé, devient plus difficile et aborde des sujets comme l'arithmétique, la géométrie, les sciences physiques et naturelles, la composition française et le dessin. Jusqu'en 1887, les candidatures à l'École Normale des élèves-maîtres étaient ouvertes aux candidats munis du certificat d'études de leur quinze à leur dix huit ans. La formation, gratuite, durait trois ans (loi du 16 juin 1881). Le programme de l'enseignement normal comportait alors trois éléments : la culture générale, la culture spécialisée et l'enseignement pédagogique. Le décret du 18 janvier 1887 modifie l'organisation des écoles normales d'instituteurs et d'institutrices. Le concours de recrutement devient ouvert aux candidats âgés d'au moins seize ans et pourvus du brevet élémentaire (jusqu'alors passé en fin de première année). Dorénavant, en trois ans, la formation prépare le brevet supérieur et la formation pédagogique. Ce système suscite des critiques, car certains négligeaient l'une ou l'autre des formations, le programme permettait de passer le brevet supérieur tout en préparant à la pratique. En 1905, le programme est à nouveau modifié, les heures de cours sont diminuées et l'on attribue plus de temps au travail et à la réflexion personnelle. En réponse aux critiques sur le double cursus simultané, on passe au double cursus successif. La formation générale est concentrée sur les deux premières années, et la troisième année exclusivement réservée à l'approfondissement personnel de la culture et à la formation professionnelle. Les deux premières années aboutissent sur le brevet supérieur, tandis que la troisième année est validée par un examen de fin d'études normales. Ce nouveau système est également rapidement critiqué car l'enseignement dispensé pendant les deux premières années d'Écoles Normales ne se différencie plus de celui donné dans les écoles primaires supérieures. En 1920, on décide donc de revenir à la formule des lois Ferry, en espérant rendre aux Écoles Normales leur rôle spécialisé. La formation professionnelle est à nouveau présente dans le cursus dès la première année, notamment grâce à des stages réguliers des élèves dans les différents niveaux d'écoles primaires durant les trois années d'études. Les cours en première année portent sur la pédagogie générale, en seconde année sur la pédagogie spéciale et en troisième année sur la morale professionnelle et l'administration scolaire. Le brevet supérieur redevient l'examen final, clôturant la formation. Après la deuxième guerre mondiale, une nouvelle réforme du programme des écoles normales est proposée et l'on revient au double cursus successif (décret du 6 juin 1946). La formation passe de trois à quatre ans, avec trois ans de préparation au baccalauréat, qui remplace dorénavant le brevet supérieur, et un an de formation professionnelle, validée par un Certificat de Fin d'Études Normales (C.F.E.N.). La préparation au baccalauréat devenant l'objectif principal des trois premières années d'études, et l'année de formation perdant de sa valeur, les critiques exprimées en 1905 ressurgissent. La qualité de l'enseignement se dégrade, les professeurs des élèves-maitres n'ont jamais enseigné aux primaires et ne peuvent pas, par conséquent, enseigner la pédagogie correctement. Les trois premières années ne proposent pas de pratique. À part la quatrième année de formation, peu d'éléments différencient les écoles normales des autres. L'internat était obligatoire depuis la loi Falloux en 1851 afin de gommer les différences sociales. Tout cela participe au déclin des écoles normales. Après l'obtention de leur baccalauréat, de nombreux élèves-maitres poursuivent leurs études dans des écoles normales supérieures, des facultés ou des centres académiques de formation des professeurs de collèges (42 % en 1965 et 47 % en 1968 pour l'école normale d'instituteurs de Paris). En 1968, Edgar Faure, ministre de l'éducation nationale, fait part de sa volonté de réformer les écoles normales, et notamment de supprimer les classes avant le bac, pour ne laisser que 2 ans post bac. Comme annoncé,les circulaires du 18 octobre 1968 et du 6 juin 1969 réorganisent les écoles normales. Le double cursus est abandonné, le baccalauréat n'est plus préparé par l'école normale. Les classes de seconde, première et terminales sont ainsi progressivement transférées dans les lycées. Les deux ans de formation sont exclusivement consacrés à la formation professionnelle. La première année consolide les connaissances fondamentales, le développement culturel et initie aux problèmes pédagogiques. Elle comprend donc des cours de philosophie de l'éducation, de psychologie de l'enfant et de l'adolescent, d'anthropologie sociale, et d'études théoriques et pratiques de la pédagogie. S'ajoutent à ces cours des exercices pratiques, répartis sur toute la durée du cursus, dans les écoles annexes aux écoles normales, ainsi que des stages d'observation d'environ deux semaines dans des écoles élémentaires et maternelles. Cette professionnalisation du cursus s'accompagne de la disparition de l'internat obligatoire. Les élèves peuvent dorénavant être externes, à condition qu'ils se concentrent sur leurs études. La fin des années 60 amène de nombreuse nouveauté tant dans la formation que dans vie scolaire, l'Ecole propose dorénavant le Certificat d'Aptitude à l'Education des enfants et adolescents déficients ou Inadaptés, ou le club informatique à partir de 1968. La loi Jospin du 10 juillet 1989 officialise le remplacement des Ecoles normales par les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) à partir de 1991.
Histoire de la conservation
Ce versement est issu du classement partiel du fonds 127 DEM.
Présentation du contenu
Le fonds de l'Ecole Normale d'Institutrices de Lyon contient des documents concernant l'administration et la vie scolaire de l'École. Les chercheurs pourront ainsi y trouver, entre autre, des correspondances avec l'académie, des rapports du conseil d'administration, des rapports d'inspections, quelques cahiers et registres de comptabilité, mais aussi de nombreux documents sur les enseignements et leur organisation (programme, fascicules, bulletins, listes d'élèves, emploi du temps&). La partie sur le personnel est particulièrement développée, notamment avec des archives concernant la formation continue et les mouvements du personnel. Le fonds contient également des documents sur les associations au sein de l'école, sur les activités périscolaires et sur la santé. Les chercheurs s'intéressant à l'histoire du bâtiment trouveront des informations sur l'internat, les travaux, et le mobilier de l'école. Enfin, le parcours scolaire des élèves et leur formation sont très bien documentés, notamment avec des bulletins de notes, des dossiers individuels, des rapports de stages ou encore des copies d'examens. Ce fonds bénéficie d'une grande diversité de documents liés aux différents concours d'admission aux écoles supérieures. Il contient des photographies d'élèves dans les dossiers individuels et dans les rapports de stages. Une radiographie est également présente dans un dossier santé du personnel. Le fond contient également une vingtaine de registres de bibliothèque. Ce fonds provient de l'Ecole Normale d'Institutrice de Lyon, les documents concernent donc majoritairement les élèves-maitresse. Quelques rares documents concernent des élèves-maîtres. A partir de 1968, les écoles Normales de Lyon (institutrices et instituteurs) fusionnent et les classes deviennent mixtes, mais ce n'est pas pour autant que plus de documents à propos des garçons sont présents. En effet, l'administration des filles et des garçons semble encore être séparée (peut être dans la suite du fonds).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Un échantillonnage a été effectué sur les copies d'élèves au C.F.E.N, sur les rapports de stage, ainsi que sur les enquêtes sur candidats au Concours de recrutement à l'Ecole Normal de 1956 à 1964. L'échantillonnage a été basé sur la méthode de l'échantillonnage aléatoire, un minimum de 10 copies a été conservé par classe scolaire, le reste étant éliminé. Un recours à l'élimination a également été nécessaire au vu du nombre assez conséquent de doublons. L'abondance de certains types de dossiers a également conduit à l'élimination de documents de comptabilité.
Accroissements
Le présent instrument ne décrit qu'une partie du versement 127 DEM, qui sera classé dans son ensemble ultérieurement.
Mode de classement
Les archives ont été réparties entre documents administratifs et vie scolaire. En fonction de chaque domaine, tel que la scolarité ou la santé, figurent une description des différentes typologies documentaires présentées. Certains ensembles, à l'instar des Concours de recrutement à l'Ecole Normale, ont été traités par année tels qu'ils étaient classés dans le versement producteur.
Autre instrument de recherche
Ce versement est issu du classement partiel du fonds 127 DEM. Un instrument de recherche détaillé, correspondant uniquement à cette partie classée, est disponible auprès des Archives départementales et métropolitaines.
Documents en relation
Archives nationales :
20020074/1-91 Archives de l'École normale supérieure des enseignements techniques (ENSET) (1912-2001)
Série AJ : Fonds divers remis aux Archives : 79AJ École normale supérieure de Saint-Cloud
Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon:
Série N : Administration et comptabilité départementales 1 N 135-137; 142-145; 148; 151; 153; 156 Conseil départemental et commission départementale : Procès-verbaux imprimés des délibérations (1879-1889). 4 N 11 Recensement et estimation de propriétés et de mobilier (1832-1909). 4 N 13 Rapports annuels de l'architecte départemental sur la situation des bâtiments départementaux, délibérations du Conseil général (1919-1939).
Série T : Enseignement général, affaires culturelles et sports. Sous-série 1 T: Enseignement (préfecture du Rhône) 1 T 1267 Ecole normale de filles du Rhône : registre des plans et photographies des bâtiments (1888). 1 T 1271 Ecole normale de filles du Rhône : Aménagement des bâtiments (1936-1938). 1 T 1273 Ecole normale de filles du Rhône : Projet d'une salle de gymnastique (1937). Les futurs versements des établissements qui ont remplacé l'Ecole Normale, à savoir l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) suivi de l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation (INSPÉ), peuvent être d'importantes sources complémentaires.
Archives municipales de Lyon:
454 WP/37/3 Ecole normale d'institutrices (1881-1882).
922 WP/34/8 Boulevard de la Croix-Rousse, 1er arrondissement : construction d'une école normale d'institutrices (1879-1885).
Photographies : 1 PH/5613 Fonds Jean-Paul Tabey, Ecole normale d'institutrices : 1 rue de la Tourette (1974). 8 PH/278; Fonds Edmond Pernet, ancienne école d'institutrices : portail appartenant à 3502-3503 l'ancien château de la Tourette (1950).
Bibliothèque municipale de Lyon : Fonds Jules Sylvestre (1859-1936)
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