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Date
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Origine
Biographie ou Histoire
La politique du service de défense passive
Le contexte international se tend au cours des années 1930. Renonçant à développer une stratégie militaire offensive, la France prend une série de mesures destinées à organiser la défense passive de son territoire. Une première loi est promulguée le 8 avril 1935 (loi relative à l'organisation des mesures de protection et de sauvegarde de la population civile du 8 avril 1935, parution au Journal officiel du 8 avril 1935). Elle rend obligatoire l'organisation de la défense passive sur l'ensemble du territoire français et en dessine les grandes lignes: création d'une Commission supérieure de défense passive chargée d'assister le ministre de l'Intérieur, missions des représentants de l'État dans les départements et communes, imputations des dépenses sur le budget de l'État, aménagement d'abris publics et de postes de secours, création de matériel de détection des gaz.
De nombreux décrets d'application de la loi du 8 avril 1935 sont pris jusqu'en 1938. Ils réglementent la fabrication et la vente des appareils de protection contre les périls aéro-toxiques, définissent les statuts du personnel de la défense passive et la composition des commissions de défense passive et enfin étendent les dispositions de la loi de 1935 aux colonies et aux pays sous mandat.
Le 18 mai 1935, une circulaire préfectorale rappelle qu'une «des principales mesures est l'organisation de l'extinction des lumières» et qu'une «ville éteinte serait à moitié sauvée». Les communes seront averties par téléphone et devront mettre en œuvre les mesures prescrites.
Le 12 novembre 1935, une circulaire organise le recensement des armes à feu.
Le 23 novembre 1937, il est précisé comment acheter des masques à gaz et comment «s'effectuerait, en cas de conflit armé, la dispersion de la population civile». Il est joint au dossier une liste mentionnant les industriels agréés pour la vente des masques.
De nouvelles dispositions sont prises, le 11 juillet 1938 (loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre du 13 juillet 1938, parution au Journal officiel du 13 juillet 1938 et décret-loi d'application du 12 novembre 1938, parution au Journal officiel du 15 novembre 1938), avec la loi de défense nationale sur l'organisation de la nation pour le temps de guerre, qui fixe la répartition des ressources économiques et les mesures de défense passive destinées à protéger les personnes et les biens sur l'ensemble du territoire en cas de conflit armé.
Plus importante que la précédente, cette loi touche à de nombreux domaines. Tout d'abord, elle définit les conditions d'une éventuelle mobilisation des forces vives de la nation française. Elle prévoit le fonctionnement des pouvoirs publics en temps de guerre et précise la répartition des pouvoirs entre l'exécutif et le Parlement. Enfin, des mesures sont prises pour préparer l'organisation de l'économie française en temps de guerre. Dans chaque département, les préfets sont tenus de préparer puis de mettre en oeuvre ces mesures avec le concours des maires, des chefs d'entreprises, voire de la population non mobilisée.
Le contexte international accélère le rythme de la préparation de la France à la guerre. Ainsi, durant toute l'année 1938 et jusqu'à la mobilisation en 1939, les décrets d'application et les circulaires vont se succéder, rappelant et précisant sans cesse les mesures de défense passive. En 1939, plus de 35 textes relatifs à la défense passive contre les attaques aériennes paraissent au Journal officiel.
Le 20 février 1938, «si pour la population civile la liberté d'achat et de choix des masques a toujours existé, il n'en était pas de même pour la population civile active qui devait être dotée d'un masque filtrant [...] Cette catégorie comprend les personnes non mobilisables ou mobilisables sur place qui seraient chargées en cas de conflit d'assurer les services [...] les collectivités intéressées deviennent libres de choisir leurs fournisseurs».
Le 26 juillet 1938, c'est le «recensement général des caves et abris. Pour cela, il faut déterminer le nombre réel d'habitants à abriter, recenser les caves et sous-sols, les espaces libres pour l'édification de tranchées-abris».
L'article 1er du décret-loi du 12 novembre 1938 (décret relatif à la défense passive du 12 novembre 1938, parution au Journal officiel du 15 novembre 1938) énonce que «les obligations générales ou spéciales imposées au titre de la défense passive sont applicables à Paris, dans les communes du département de la Seine, ainsi que dans toutes les localités qui seront désignés par décrets».
Le décret du 24 février 1939 (décret portant règlement d'administration publique sur les règles à adopter pour diminuer en cas d'attaques aériennes la vulnérabilité des édifices et pour assurer la protection de la population civile contre les bombardements du 24 février 1939, parution au Journal officiel du 28 février 1939) précise quant à lui dans son article 1er que «les prescriptions générales ou spéciales visées à l'article 10 de la loi du 11 juillet 1938 s'appliquent dans toutes les localités désignées dans les conditions fixées par le décret-loi du 12 novembre 1938, aux établissements privés et entreprises présentant un intérêt national ou public et désignés sur décision du ministère de la Défense nationale pour assurer eux-mêmes leur protection contre les attaques aériennes».
L'évolution des missions attachées à la protection des populations contre les calamités publiques s'est traduite, au fil du temps, par une succession de concepts attachés à des réalités différentes: à la défense passive définie en 1935 et confiée au ministère de la Défense succède, en 1944, la protection civile transférée au ministère de l'Intérieur et formalisée en 1951 par la création du Service national de protection civile (décret n° 51-1314 du 17 novembre 1951 portant règlement d'administration publique relatif à l'organisation de l'administration centrale du ministère de l'Intérieur, parution au Journal officiel du 18 novembre 1951), assorti en 1954 d'un Service national de l'alerte. La protection civile prend désormais en charge la préparation des dispositifs de prévention des risques et d'organisation des secours en temps de paix. L'ordonnance du 7 janvier 1959 (ordonnance n° 59-147 du 7 janvier 1959, parution au Journal officiel du 10 janvier 1959). donne naissance à la doctrine de défense civile dans un contexte de développement d'une politique de dissuasion, en affirmant le fait «d'assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agression, la sécurité et l'intégrité du territoire, ainsi que la vie de la population» (article 1er). Par la suite naît, en 1975, la direction de la Sécurité civile, dans le cadre de cette notion nouvelle de «sécurité civile» qui reste propre à la France, puis la direction de la Défense et de la sécurité civile (DDSC).
Enfin, deux grandes lois parachèvent l'organisation de la protection civile: tout d'abord en 1987, avec la loi d'organisation de la sécurité civile (loi n° 87-565 du 22 juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l'incendie et à la prévention des risques majeurs, parution au Journal officiel du 23 juillet 1987), puis, en 1992, avec la départementalisation de la gestion des centres d'incendie et de secours (loi n° 92-125 du 6 février 1992, parution au Journal officiel du 8 février 1992).
Les services de la défense passive dans le Rhône
Dès la mise en place des premières mesures de défense passive, la charge en est confiée au cabinet du préfet, sous l'égide du 2e bureau, dont les attributions, au cours des années 1930, couvrent à la fois la préparation de la mobilisation nationale, les appels différés et affectations spéciales, le ravitaillement général, les transports en temps de guerre, la mobilisation industrielle, les volontaires, la dispersion, le plan sanitaire départemental et bien entendu la défense passive (source: Indicateurs lyonnais Henry, années 1936 et 1939).
Avec le début des hostilités, la défense passive devient l'unique mission de ce 2e bureau du cabinet du préfet, qui prend alors le nom de «service de la Défense nationale», en charge de la défense nationale et de l'état de guerre. Le directeur de cabinet, Paul Quilichini, en est nommé directeur départemental.
Le service se voit divisé en deux sections et trois services annexes: la section A traite notamment du contrôle de la répartition des masques, de l'emploi des crédits de personnel et de fonctionnement des services de défense passive, de la tenue à jour du plan d'extinction et d'alerte, et enfin de l'éloignement. La section B s'occupe des convocations aux commissions de défense passive, de l'emploi des crédits de travaux et de matériel, abris et tranchées, ainsi que des affectations spéciales. Vient ensuite le service du personnel de défense passive, qui gère notamment les recrutements, la constitution des dossiers et la signature des actes d'engagement. Le service des établissements désignés contrôle pour l'essentiel la préparation de la défense passive desdits établissements, désignés pour assurer eux-mêmes leur protection contre les attaques aériennes. Enfin, le service des abris-refuges coordonne et incite à l'aménagement de ces abris dans les communes désignées du département du Rhône.
Parallèlement, le cabinet du préfet semble avoir également assuré la gestion des affaires spécifiquement liées à l'état de guerre, notamment les problèmes de prisonniers de guerre, de ravitaillement ou encore de communes sinistrées.
En mai 1940, l'agglomération lyonnaise est divisée en 16 secteurs (Bourse Bellecour (n°1), Brotteaux (n°2), Croix-Rousse (n°3), Etats-Unis (n°4), Grange-Blanche (n°5), Guillotière n°6), Hôtel de ville (n°7), Jean Macé (n°8), Oullins (n°9), Part-Dieu (n°10), Perrache (n°11), Saint-Fons (n°12), Saint-Just (n°13), Vaise (n°14), Villeurbanne Charpennes (n°15) et Villeurbanne ville (n°16), auxquels s'adjoindront par la suite les secteurs de Givors-Grigny et de la Mulatière, puis à compter du 1er juin 1944, ceux de Caluire, Saint-Rambert, Sainte-Foy, Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux, Pierre-Bénite, Tassin, Ecully et Francheville), à la tête de chacun desquels est nommé un chef de secteur, placé lui-même sous le commandement du chef du service des secteurs. La division en 16 secteurs correspondait à la juridiction des commissariats de police. Dans chaque secteur, le chef de secteur était assisté de chefs de groupes, de chefs d'îlots et de gardiens d'îlots, ces derniers ayant pour fonction essentielle de faire respecter les différentes consignes de défense passive, notamment en matière de camouflage des lumières et d'accès aux abris. Ce personnel était uniquement du personnel engagé volontaire, et non requis, payé par vacations horaires sur les crédits du ministère de l'Intérieur, affectés à cet effet.
Dans le courant des années 1942-1943 (date incertaine compte tenu de l'absence d'annuaires administratifs pour ces années), une direction départementale de la Défense passive est créée, avec une reprise complète des attributions du 2e bureau du cabinet du préfet. Divisée en trois types d'activités, cette direction départementale se compose de services administratifs (services composés du secrétariat, du service du personnel, du service des abris-refuges et du service de la comptabilité) et de services d'intervention (services organisés par le corps des sapeurs-pompiers, la voirie municipale, les services sanitaires et le service des secteurs). Seule nouveauté, le service «Z», mis en place en 1944, était chargé de la répartition, du stockage et de la distribution des masques à gaz du département et de la région, ainsi que de leur vérification et réparation.
Situé au siège de la direction départementale, 84 rue d'Anvers, la gestion de ce service était assurée par un inspecteur régional Z2, deux inspecteurs départementaux Z1 et un chef d'atelier (atelier sis au 93, route de Vienne).
Le 1er juin 1944, une direction urbaine de Défense passive pour l'agglomération lyonnaise est constituée, à la demande du Maire de Lyon. Le poste de commandement de cette direction est installé à la mairie centrale et assuré par un directeur urbain, qui reçoit du directeur départemental toutes les consignes nécessaires. Toutefois, il assume l'entière responsabilité des services d'intervention départementaux, tels que la police, l'incendie, la sécurité, le sanitaire et la détection. Ces secteurs étaient mis à disposition et placés sous ses ordres en cas d'alerte et de bombardements de Lyon.
Le seul changement opéré par la création de cette direction urbaine résida dans le dédoublement de certains secteurs, dont le champ d'action était devenu trop étendu par rapport aux risques d'une période particulièrement critique et donc à la nomination d'un personnel de commandement pour chacun d'eux, ainsi que le recrutement de personnel supplémentaire, chefs et gardiens d'îlots.
Au sortir de la guerre, la direction départementale de la Défense passive perdure, avec des attributions plus restreintes, concentrées essentiellement sur la protection de la population civile contre les attaques aériennes et le maintien d'un plan d'extinction et d'alerte.
En 1948, la défense passive connaît de nouvelles et larges modifications, en se voyant davantage assimilée à la protection civile. Elle va dès lors être assurée par le 3e bureau de la 4e division de la préfecture, en charge notamment de la reconstruction.
Autres participants à la défense passive
Établissements et communes désignés
L'«instruction pratique du 25 novembre 1931 sur la défense passive contre les attaques aériennes » (annulée et remplacée par l'instruction du 26 juin 1939) prescrit le classement en 1ère catégorie des établissements importants et notamment ceux qui, par leur organisation ou les conditions spéciales de leur fonctionnement, ne peuvent être rattachés à aucune organisation urbaine.
Le classement s'opère par arrêté préfectoral, la décision impliquant dès lors la réalisation par l'entreprise d'un ensemble de dispositions de protection et l'élaboration de consignes applicables en cas d'attaques aériennes (alertes).
Chaque établissement désigné devait constituer des équipes pour sa défense passive, en faisant appel à un certain nombre de membres de son personnel. Ces employés étaient soumis à un examen médical, afin d'être déclarés aptes à remplir leurs fonctions et se voir ainsi agréés par l'administration.
Le département du Rhône comptait au plus fort de la guerre près de 500 établissements désignés, dont près des deux tiers avaient aménagé abris et tranchées pour leur personnel, souvent à leurs frais. Tous avaient produit un plan approuvé de défense passive, plan comportant en particulier des équipes Incendie, Sanitaire, de Police des abris et de Désinfection.
Quant aux communes désignées, elles étaient tenues d'établir un plan de défense passive pour l'aménagement de tranchées-abris, dans les immeubles particuliers ou dans les groupes scolaires.
D'autre part, les maires de toutes les communes du Rhône avaient reçu une série d'instructions utiles à la constitution d'équipes volantes de défense passive pour la protection des récoltes contre les bombes incendiaires.
Déblaiement
Le service du déblaiement avait été confié à l'ingénieur en chef de la ville de Lyon, qui, après constitution d'équipes, devait apporter son concours au déblaiement et à l'étaiement des immeubles endommagés. Le dispositif d'intervention pour le déblaiement et le sauvetage en cas de bombardement aérien faisait également appel aux divers entrepreneurs de l'agglomération lyonnaise. Ces entrepreneurs fournissaient notamment des équipes de travailleurs encadrés et munis de l'outillage léger nécessaire. Ces ouvriers, groupés en trois vagues d'intervention successives, avaient reçu pour consigne de se rendre aux points de ralliement fixés (entreprises pilotes) après l'émission du signal d'alerte-menace par les sirènes, de façon à être en mesure d'intervenir dans un délai précis après le signal (la première vague, dans l'heure qui suivait le signal; la seconde vague, dans les 8 heures après le signal et la troisième vague, dans les 16 heures après le signal).
Le troisième groupe de la seconde vague était plus particulièrement composé de spécialistes pouvant exécuter les démolitions dangereuses et les étampages importants, se présentant fréquemment après un bombardement.
Sapeurs-pompiers
Le service d'Incendie était dirigé par le commandant du corps des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon.
Le service d'incendie de l'agglomération lyonnaise assurait la protection des communes de Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux, Saint-Fons, Oullins, Pierre-Bénite, La Mulatière, Sainte-Foy-lès-Lyon, Caluire-et-Cuire et Saint-Rambert-l'Ile Barbe. De plus, des secours étaient fournis dans les communes dites abonnées, situées dans une périphérie plus éloignée, comme Irigny, Crépieux-la-Pape, Rillieux, Sathonay-Camp, Écully, Saint-Genis-Laval, Grézieu-la-Varenne, Thurins, Saint-Priest, Rochetaillée, Charbonnières, Fleurieux-sur-l'Arbresle, Craponne ou encore Saint-Genis-les-Ollières. L'ensemble de ces communes atteignait une superficie de 22 000 hectares, pour une population de 775 000 habitants.
Le personnel était constitué des sapeurs-pompiers professionnels, formant le corps des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon, ainsi que par de jeunes gens démobilisés, issus des Chantiers de jeunesse ou du service du travail obligatoire.
En dehors des alertes aériennes, seuls les sapeurs-pompiers professionnels assuraient le fonctionnement du service et les interventions. En revanche, en cas d'alerte aérienne, une partie du personnel professionnel partait dans les postes, afin d'encadrer et renforcer les jeunes des Chantiers de jeunesse. Les jeunes démobilisés rejoignaient quant à eux le quartier central d'incendie, où ils étaient amalgamés aux sapeurs-pompiers professionnels. Lors des bombardements aériens, un officier de reconnaissance se rendait sur les lieux sinistrés, établissait la carte des destructions et organisait l'arrivée des premiers secours.
Service sanitaire
L'inspecteur de la Santé assurait la direction des services sanitaires de Défense passive pour l'ensemble du département du Rhône. Il était assisté dans cette charge par un adjoint, ayant le titre d'inspecteur adjoint de la Santé. Le dispositif comprenait 16 postes de secours répartis dans l'agglomération lyonnaise, ainsi que dans les communes de Givors, Tarare et Villefranche-sur-Saône, et un élément de brancardage et de transport, représenté par des équipes volantes et des voitures automobiles, aidées en cas de sinistre par la Croix-Rouge et la Compagnie des omnibus et tramways lyonnais.
Chacun des postes de secours était équipé d'une installation de désintoxication (8 pommes de douches par poste en moyenne). Par ailleurs, la désinfection des vêtements s'effectuait dans une usine spécifique, appartenant à la ville de Lyon, ainsi que dans les étuves de désinfection des hôpitaux des Hospices civils de Lyon.
Chaque poste de secours avait à sa tête un médecin-chef assisté d'un ou plusieurs médecins, d'un pharmacien, d'infirmières, de chefs de postes, d'auxiliaires et de brancardiers. Seuls les pansements et les soins de première urgence y étaient pratiqués, ainsi que les procédés de réanimation des asphyxiés.
L'hospitalisation des blessés s'effectuait selon un plan établi par le directeur régional de la Santé et de l'Assistance, qui prévoyait en particulier un premier poste répartiteur à Grange-Blanche pour la rive gauche du Rhône et un second poste répartiteur, assuré par le poste de commandement des services sanitaires de la Défense passive (aAu 64, quai Jules Courmont) pour la rive droite.
Modalités d'entrées
Le versement 3958 W, qui comprend 141 articles et représente seulement 1,15 mètre linéaire, provient du 2e bureau du cabinet du préfet, les dates extrêmes courant de 1928 à 1952. Bien que la mise en place et le suivi de la défense passive aient été rigoureusement appliqués dans le Rhône, les dossiers concernant cette activité sont très lacunaires, sans doute en lien avec l'histoire mouvementée que la préfecture du Rhône a connu durant la seconde guerre mondiale. Il ne nous est donc parvenu que quelques vestiges qui forment toutefois un ensemble intéressant à la fois sur l'aspect réglementaire de la défense passive proprement dite, mais également sur les conséquences dramatiques des bombardements aériens du printemps et de l'été 1944.
Présentation du contenu
Malgré leur faible volume, les dossiers de ce fonds forment un ensemble intéressant à la fois sur l'aspect réglementaire de la défense passive proprement dite et le fonctionnement de ce service, mais également sur les conséquences dramatiques des bombardements aériens du printemps et de l'été 1944.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Au cours du classement, seuls quelques papiers de corbeille et doublons ont été éliminés.
Accroissements
Il n'est prévu aucun accroissement, même si la découverte de nouveaux dossiers en lien avec le service de la défense passive reste possible.
Mode de classement
Il n'existe pas pour les archives de la période contemporaine de cadre de classement spécifique. Le sujet de la défense passive ayant été jusqu'à présent relativement peu abordé, il était en outre difficile de s'inspirer de travaux antérieurs. Le plan adopté est donc essentiellement fondé sur l'analyse des fonctions, des attributions et des actions exercées par ce bureau consacré à la défense passive.
Conditions d'accès
A la suite d'un arrêté conjoint du ministre de l'Intérieur et du ministre de la Culture et de la Communication en date du 29 avril 2002 (arrêté interministériel n° 159 du 29 avril 2002, parution au Journal officiel du 3 mai 2002), la consultation des fonds d'archives publiques concernant la seconde guerre mondiale a été ouverte par une dérogation générale aux délais usuels de communicabilité.
Par conséquent, le versement 3958Wpeut être librement consulté.
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Archives départementales du Rhône
Série M. Administration et économie (1800-1940).
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Série W. Archives contemporaines postérieures à 1940.
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Copies de lettres et de télégrammes interceptés, transcriptions de conversations téléphoniques (classement thématique d'origine), dont certaines sur la défense passive (1944-1945).
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Enseignement - 3919 W Archives du lycée du Parc (1939-1968) (en cours de classement).
Parc T 49
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T 175/173
Distribution: états des élèves possédant ou non un masque, certificats d'inscription, certificats d'assiduité, certificats de réception et d'engagement à restitution de masque à gaz (1939).
T 375
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Série W. Archives contemporaines postérieures à 1940.
927 Wp 30; 963 Wp 736; 966 Wp 55-56; 972 Wp 30; 1109 Wp 2-4; 1127 Wp 23-24, 26-29; 1129 Wp 23; 1186 Wp 7; 1187 Wp 1, 3; 1188 Wp 27, 32-3436, 41-43, 45-46, 52, 72-75; 1190 Wp 1, 26.
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Caves et abris.
1273 Wp 1-2, 22.
Service d'incendie.
160 Wp 7; 1273 Wp 11, 33.
Mesures de sécurité dans les théâtres, cinémas, dépôts de films et fêtes foraines.
1190 Wp 1.
Service sanitaire.
1188 Wp 32, 34-35, 42, 69, 72-74.
Service de désinfection et de déblaiement.
1188 Wp 27, 30-32, 35, 39, 69, 72-74.
Installation de sirènes d'alarme, réseaux téléphoniques, signalisation lumineuse.
1127 Wp 24; 1171 Wp 10, 15.
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Archives municipales de Grenoble
Série H. Affaires militaires (1790-1940).
4 H 28-29, 37.
Défense passive.
Archives départementales de la Loire
Série J. Documents entrés par voie extraordinaire.
- 1 J. Pièces isolées et petits fonds.
1 J 607.
Défense passive.
- 14 J. Société des ateliers de construction Renou Frères.
14 J 97.
Défense passive.
- 15 J. Houillères de la Loire.
15 J 291.
Défense passive.
- 50 J. Verrerie de l'établissement thermal de Saint-Galmier.
50 J 329-333.
Défense passive.
Série W. Archives contemporaines postérieures à 1940.
Préfecture de la Loire, divisions.
2 W; 3 W 166, 168-169; 7 W 3, 17; 91 W.
Défense passive.
Archives municipales de Saint-Étienne
Série D. Administration générale de la commune (1790-1940).
4 D 31.
Contentieux, instance pour dommages subis à la suite d'une chute dans un abri (1944).
Série H. Affaires militaires (1790-1940).
5 H 65.
Défense passive: délibérations du conseil municipal (1938-1946).
5 H 66-73.
Défense passive.- Exercices, mesures de protection, conférences de la Croix-Rouge, alertes, éclairages, consignes de sécurité dans les immeubles, listes des chefs d'immeubles, abris et tranchées, postes de guet, matériel (1939-1949).
Série W. Archives contemporaines postérieures à 1940.
3336 W 45 et 5541 W.
Défense passive et protection civile (1936-1964).
Archives départementales de la Savoie
Série R. Affaires militaires, organismes en temps de guerre (1800-1940).
323 R à 328 R.
Défense passive.- Plan général, plan de dispersion de la population, instructions ministérielles. Equipement, matériel. Réquisitions individuelles, stages d'instruction, guet civil. Conseil supérieur et personnel de la défense passive. Immeubles réquisitionnés. Visite des engagés et requis, ambulances. Bombardements. Victimes civiles. Abris, aménagement des caves, tranchées familiales, sirènes. Notes des autorités allemandes. Couvre-feu, protection des établissements classés.
Archives communales de Saint-Michel-de-Maurienne
Série 5 H Mesures d'exception et faits de guerre
5 H 12-15
Défense passive (1930-1949).
5 H 17
Abris souterrains (projet non réalisé): plans, devis (1940).
Archives départementales de la Haute-Savoie
Série R. Affaires militaires, organismes de temps de guerre (1800-1940).
R et S. C. 15464-15468
Défense passive.- Exercices d'alerte, camouflage, abris, bombardements d'Annecy, organisation, instructions, matériel.
Série W. Archives contemporaines postérieures à 1940.
Préfecture de Haute-Savoie, divisions.
5 W 1-256.
Défense passive.- Service médical et sanitaire. Rapports avec les autorités d'occupation. Armement. Approvisionnement.
Archives nationales
Centre historique des Archives nationales (CHAN)
Série F. Versements des ministères.
F7. Police générale.
- Service national de la protection civile.
770120.
Art. 1. Organisation de la défense passive, puis de la protection civile (1939-1963).
Art. 38-69. Protection générale en temps de guerre, exercices d'alerte, protection sur place, réfugiés, localités désignées par la défense passive, secteurs menacés (1939-1968).
F21. Beaux-Arts.
- Spectacles et musique.
F21 5172-5174.
Bâtiments et matériel, défense passive.
- Enseignement et Manufactures.
F21 7465-7471.
Affaires relatives au temps de guerre, défense passive et mesures de protection.
F90. PTT.
- Poste.
790308:
Art. 1959. Défense passive (1923-1939).
Série AJ. Fonds divers.
- AJ16 Académie de Paris.
AJ16 7111-7115.
Guerre de 1939-1940, défense passive.
AJ16 7124.
Bâtiments et travaux, défense passive (1935-1945).
- AJ37 Conservatoire national de musique et d'art dramatique.
AJ37 486.
Bâtiments et matériel, défense passive (1936-1945).
- AJ52 École nationale supérieure des Beaux-Arts
AJ52 807.
Administration de l'école pendant la guerre, défense passive (1934-1940).
- 61 AJ École normale supérieure.
61 AJ 105-108.
Fonctionnement de l'école durant la seconde guerre mondiale, défense passive (1939-1944).
Série AP, archives personnelles et familiales.
- 451 AP fonds François de La Rocque.
451 AP/201-209.
Volontaires de la défense passive (1939-1940).
451 AP/231-272, 274-282.
Auxiliaires de la défense passive et artisans du devoir patriotique (1936-1946).
Bibliographie
A.B.C. de la défense passive : Français, pour votre sauvegarde, consultez cette brochure... de la défense passive, Paris, éditions Publicité et Propagande, 1939.
Aide-mémoire pour la préparation de la défense passive dans les établissements désignés pour assurer eux-mêmes leur protection contre les attaques aériennes, Paris, Imprimerie nationale, 1939.
Patrick dalmas, Histoire des sapeurs-pompiers français, n°3116, Presses universitaires de France, collection Que sais-je?, 1998.
Général Daudin, Notice provisoire relative à la réalisation en temps de guerre des installations de mise à l'abri de la population, Paris, Imprimerie nationale, 1940.
«Défense passive : feu et sécurité», dans Gaz de combat, Paris, Baillières, 1935.
Docteur Genaud, Le chef d'îlot et le "bombardé aérien" : manuel de défense passive..., Issy-les-Moulineaux, 1940.
Charles Gibrin, 10 causeries radiodiffusées sur la protection familiale contre les bombardements et le souffle, Paris, Lavauzelle, 1943.
Louis Gondret et Maxime Roux, Le livre d'or de la défense passive de la Ville de Marseille, Marseille, éditions Leconte, 1956.
Instruction pratique sur la défense passive, Paris, Imprimerie Nationale, 1939-1940.
Instruction pratique sur la défense passive contre les attaques aériennes, Paris, Imprimerie nationale, 1939.
Législation de la défense passive : principaux textes (juillet 1938-juillet 1939), Paris, Imprimerie Lahure, 1939.
Ministère de la Défense Nationale de la guerre. Direction de la Défense passive, Instruction provisoire sur la lutte passive : les incendies provoqués par les bombardements aériens, Paris, Imprimerie nationale, 1938.
Ministère de l'information, Tous sur le Front. 1940-1941 : Histoire officielle du rôle joué par la Défense passive d'Angleterre, Londres, His Majesty's Stationery Office, 1944.
Notice sur le camouflage de nuit des installations industrielles, Paris, Imprimerie nationale, 1938.
La sirène: organisation de la défense passive de l'agglomération lyonnaise, 1937-1939.
Cote/Cotes extrêmes
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Présentation du contenu
Fort Paillet, cession à l'autorité civile par l'autorité militaire : notes (août 1946-février 1947). Forts Chapoly et Champvillars, affectation provisoire : procès-verbal de remise à titre précaire et révocable, notes, correspondance (juin 1948-décembre 1951). Manège Berniquet de la caserne de la Part-Dieu, mise à disposition : circulaire, arrêté préfectoral, extrait d'un procès-verbal de la commission départementale, notes, correspondance (mars 1947-avril 1949).
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