104J - Familles de Bourgogne et de Rhône-Alpes

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Cote/Cotes extrêmes

104J 1-104J153

Date

1403-1905

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Description physique

Le fonds fait 1,8 ml, répartis en 153 articles.

Origine

Familles Balaÿ, Birouste, Buynand des Échelles, Durand, de Lormet, Montluzin de Gerland, de Murard, Orsel, Terrasse, Vitte

Biographie ou Histoire

            Le fonds est composé de documents issus de plusieurs producteurs actifs à des périodes différentes et géographiquement dispersés, principalement en Bourgogne et en Rhône-Alpes. Il se décline, pour sa majeure partie, en sous-fonds homogènes constitués de documents produits ou reçus par différentes familles dont les activités professionnelles, les acquisitions immobilières et les liens matrimoniaux expliquent la réunion et la conservation commune au sein du fonds Labé.
                Les familles Balaÿ, Durand et Vitte sont originaires de Bourgogne. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, elles comptent parmi elles des hommes de loi au parlement de Dijon. Outre ces liens professionnels, à la même époque, les familles Balaÿ et Vitte conçoivent des alliances matrimoniales entre elles, mais également avec la famille Ducret de Langes.
            Le premier membre connu de cette dernière est Antoine Ducret, né en 1720. Écuyer, seigneur de Langes, de Saint-Suplice et de la Paype, il est conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Dole. Il se marie en 1746 avec Marie Antoinette Chapuys, qui lui donne un fils, Jean-Marie Ducret de Langes, l'année suivante. Capitaine de cavalerie, garde du corps du roi et chevalier de Saint-Louis, ce dernier épouse, en 1786, Aimée Louise Vitte, fille de l'avocat Antoine Vitte et de Louise Claudine Balaÿ. Leur fils Antoine Jean-Marie Ducret de Langes, qui naît en 1787, est fait baron par lettres patentes ainsi que chevalier de la Légion d'honneur. En 1822, il épouse Madeleine Françoise de l'Horme, qui lui donne six ans plus tard un fils prénommé Louis Maxime, lequel épouse à son tour Edith Vincent de Lormet en 1852.
            La famille de Lormet est une famille de grands propriétaires terriens anoblis au cours de leur histoire. Nicolas Alfred Marie Vincent de Lormet est un homme politique né à Bourg-en-Bresse en 1799. En 1833, il achète le château des Échelles situé à Ambérieu-en-Bugey, fief de la famille Buynand des Échelles, avant de le revendre en 1844. Député de la première circonscription de l'Ain de 1852 à 1857, il décède en 1872. Sa fille, Charlotte Zoé Édith Vincent de Lormet, épouse le baron Louis Maxime Ducret de Langes, qui compte notamment parmi ses aïeux des Balaÿ et des Vitte. Leur fille, Marie Ducret de Langes, épouse Joseph Marie du Marché dont la mère est une Buynand des Échelles.
            La famille Buynand des Échelles possède des propriétés dans le Bugey, parmi lesquelles le château des Échelles situé à Ambérieu. Du milieu du XVIIIe siècle au premier quart du XIXe siècle, la famille contracte des alliances matrimoniales avec les familles Orsel, Courtin de Neufbourg, du Marché et Montluzin de Gerland.
            La première trace de la famille Orsel remonte au début du XVIIe siècle avec la naissance de Jean Orcel, dont le petit-fils Claude change l'orthographe du patronyme en Orsel. Au XVIIIe siècle, Claude Orsel est marchand, tandis que son fils devient homme de loi à Lyon puis à Nancy. En 1750 naît Joseph Orsel, qui se consacre au droit et devient avocat au conseil supérieur de Lyon, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon en 1772. Huit ans plus tard, il achète à la famille Trollier la baronnie de Châtillon de Cornelle, Montgriffon, la Verdatière et la Tour des Échelles à Jujurieux. En 1787, Orsel de Châtillon rachète la seigneurie de Châtelard de Luyre, puis les domaines de Suspériat, d'Espierre et de Cerdon. En 1789, il devient commandant de la garde nationale de la commune de Saint-Jérôme, puis est nommé, en 1793, officier municipal de Cuire-la-Croix-Rousse. Condamné à mort, il est libéré en juillet 1794 grâce à l'intervention des habitants de Jujurieux. Cette même année, il épouse Charlotte Montluzin de Gerland dont il divorce l'année suivante. Maire de Jujurieux sous la Restauration, il se remarie en 1820 avec sa petite nièce Jeanne Pauline Buynand des Échelles, descendante des Courtin de Neufbourg, alors âgée de 25 ans. Il meurt quelques mois plus tard en léguant ses biens à ses neveux François Maupetit et François Buynand des Échelles. Sa jeune veuve se remarie avec Joseph Émile Montluzin de Gerland.
            La famille Montluzin de Gerland est originaire d'Ambérieu-en-Bugey, où elle achète plusieurs propriétés, ainsi qu'à Lyon. Au XVIIIe siècle, Claude Montluzin de Gerland et son fils Charles sont capitaines d'infanterie à Ambérieu. Ce dernier épouse Marie Françoise Germaine de Villemandy, dont la mère a été mariée en premières noces avec un membre d'une famille d'avocats conseillers du roi, les Leclerc. Leur petit-fils, Joseph Émile Montluzin de Gerland est officier de cavalerie et devient garde du corps de Louis XVIII. En 1822, il se marie avec Jeanne Pauline Buynand des Échelles. Leur union donne naissance à Anne Marie Victoire qui se marie à son tour avec Claude Anatole de Murard d'Yvours.
                La famille Birouste est originaire de Seyras en Languedoc. L'un de ses membres, Jacques Birouste, s'établit à Lyon au début du XVIIIe siècle pour y faire le commerce du textile. En 1733, Dominique Birouste devient échevin de la ville. Son fils Jacques Reymond, acquiert la propriété de Tourvéon, dont il devient le seigneur tandis que sa fille Marguerite épouse, en 1742, Pierre Terrasse d'Yvours, fils de Margueritte Trollier et de Jacques Terrasse.
            La famille Terrasse est originaire de Saint-Chamond. D'abord marchands, les Terrasse deviennent seigneurs d'Yvours et de la Blancherie vers 1717 avant d'obtenir le titre de chevalier. Plusieurs de ses membres occupent des postes importants tels que conseiller du roi, trésorier de France en la généralité de Lyon et échevin de la même ville. Jean-Pierre Terrasse, le dernier membre de cette famille à être seigneur d'Yvours, est décapité à Lyon en 1793. Quelques années plus tard, sa fille Anne Zoé se marie avec Claude Alexandre de Murard, dont elle a un fils, Claude Anatole, qui ouvre la lignée des Murard d'Yvours.
                La famille de Murard est originaire de la bourgeoisie marchande de Lyon. Au fil du temps, elle acquiert les seigneuries de Béligneu, Espagnier, Montferrand, Mornant, Tourvéon, Saint-Romain, Fontaine, Franchelein et Collonges. Écuyers devenus barons de Bullaux puis comtes de Murard, ils sont pour la plupart conseillers du roi. Au début du XVIIIe siècle, la particule « d'Yvours » s'agrège au nom de famille par l'alliance matrimoniale entre Claude Anatole de Murard et Anne Zoé Terrasse d'Yvours. L'un de leur fils, Claude Anatole de Murard d'Yvours, épouse Anne Marie Victoire Montluzin de Gerland. La naissance de leur fils Alexandre Paul Maurice de Murard d'Yvours, en 1843, réunit les quatre principales familles dont nous retrouvons des papiers dans ce fonds, à savoir les Buynand des Échelles, les Montluzin de Gerland, les Murard et les Terrasse d'Yvours.

Histoire de la conservation

             Le fonds a été collecté en vrac dans cinq cartons de grande taille. S'il est apparu qu'il n'a jamais été classé, certains des sous-fonds le composant ont cependant laissé des traces d'un traitement antérieur telles que des rassemblements en liasses et en dossiers ou encore des ajouts de dates au crayon sur les documents eux-mêmes. C'est notamment le cas dans les papiers des familles Vitte ou encore Montluzin de Gerland. Si nous ignorons les circonstances de la réunion de ces sous-fonds dans la propriété de Mme Labé ainsi que les conditions de leur conservation, les documents ont, dans l'ensemble, relativement bien supporté les épreuves du temps.

Modalités d'entrées

Ce fonds a été récupéré par Mme Labé, habitante de La Chaussée-Saint-Victor dans le Loir-et-Cher, suite au déménagement d'une propriété non localisée du Rhône lui appartenant. Ces archives, sans rapport avec sa famille, Mme Labé en a fait don aux Archives départementales du Loir-et-Cher, qui les ont transmises aux Archives départementales du Rhône, le 17 mai 1990, en raison de leur origine.

Présentation du contenu

            Ce fonds est essentiellement composé de titres de famille, titres de propriétés, contrats, actes notariés, pièces de procédures judiciaires, pièces de comptes et correspondances. Il comporte également quelques documents figurés tels que des plans, des cartes et des estampes, ainsi que de rares imprimés. Bien que la plus ancienne pièce du fonds remonte au tout début du XVe siècle et que la plus récente date du début du XXe siècle, la majorité des documents ont été produits entre 1650 et 1850. Si les principaux foyers de production se situent dans les départements de l'Ain et du Rhône, on remarque la présence de correspondances provenant d'Amsterdam, de Venise et de Québec. Ce fonds, qui est susceptible d'intéresser les généalogistes, ne manquera pas non plus d'attirer l'attention des chercheurs, notamment en histoire judiciaire ou sociale.

Accroissements

Pas d'accroissement

Mode de classement

            Le présent répertoire a été organisé en trois parties distinctes. Nous avons d'abord regroupé les familles alliées, qui fournissent la documentation la plus importante et la plus homogène du fonds. Nous avons ensuite créé une partie pour les papiers des familles isolées dont aucun lien n'a pu être identifié avec celles du groupe précédent. Enfin, le répertoire se termine avec l'ensemble des pièces isolées qui parsemaient le vrac dans lequel a été collecté le fonds.
            Les familles, à l'intérieur desquelles les membres masculins se suivent chronologiquement, ont été classées par ordre alphabétique. Dans le cas de la famille Vitte, il faut noter que le classement des membres s'est fait à l'intérieur de cinq branches distinctes, dont les ramifications restent inconnues.
            Des tableaux généalogiques, situés en annexes, faciliteront la lecture des analyses contenues dans le répertoire en offrant au chercheur des repères complétant le bref historique des familles développé plus haut.
            Nous avons pris le parti de faire figurer les membres féminins dans les familles de leur mari (le second en cas de remariage), lorsque nous possédions leurs archives. Dans ce cas de figure, un renvoi est fait vers le mari depuis la famille d'origine de l'épouse, chez son père et à défaut chez son frère. Dans le cas contraire, les femmes sont répertoriées dans leurs propres familles, à la suite de leur père ou de leur mère, chez qui l'on peut éventuellement trouver les papiers de leur mari.
            Au sein de chaque famille, les documents qui n'ont pu être classés dans les archives d'un membre particulier, faute d'informations suffisantes pour l'identifier avec certitude, ont été placés dans la rubrique « Papiers de famille ». Sous cet intitulé, on trouvera également les archives des anciens propriétaires des domaines familiaux. C'est notamment le cas dans les papiers de famille des Terrasse d'Yvours. Notons également qu'une femme isolée dans la famille de son mari peut posséder des « Papiers de famille » lorsque sa famille n'est pas répertoriée par ailleurs.
            Enfin, les documents qui ne se rattachent explicitement ou implicitement à aucune famille particulière sont classés en fin de répertoire dans la partie intitulée « Documents isolés ». À l'intérieur de celle-ci nous avons d'abord regroupé les documents par lieu géographique d'origine. Les documents ne pouvant intégrer cette catégorie, faute d'indication de lieu, ont été classés par thème. Enfin, les quelques pièces restantes ont été répertoriées par typologie.

Conditions d'accès

 La totalité des documents contenus dans ce fonds est librement consultable.

Conditions d'utilisation

La reproduction est libre sous réserve de mentionner la cote des documents en cas de publication.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les documents sont en papier à l'exception de quelques rares parchemins. Certains documents en mauvais état (froissés, troués) nécessiteraient une restauration. Les précautions d'usage sont à prendre lors de leur manipulation.

Autre instrument de recherche

Existence et lieu de conservation des originaux

La typologie de certains documents suppose l'existence d'originaux conservés ailleurs.

Documents en relation

Archives départementales du Rhône
- E-Familles 150-154. Famille Birouste
- E-Familles 1952-1953. Famille de Murard
- 34 H. Visitandines de Lyon (1266-1789)
- 106 J, Fonds Ferdinand Frécon. Familles Birouste, Bouthier, Buynand des Échelles, Ducret de Langes, Durand, Leclerc, de Murard, Orsel et Terrasse d'Yvours
- 44 J. Fonds Chaponay :
          226. Famille Chappuis
          332. Jean d'Albisse, seigneur d'Yvours
          332, 353. Jacques Camus, seigneur d'Yvours
          371, 384. Collonges
          563-566. Domaine de Châtillon
- 1 Q, 2 Q. Biens nationaux et biens d'émigrés et déportés. Familles Balaÿ, de Murard, Orsel et Terrasse d'Yvours
- BP 2017. Inventaire après décès de Claude d'Yvours (1692)
- BP 2081. Inventaire après décès de Hugues de Murard (1716)
- BP 2266. Inventaire après décès de Joseph Orsel (1777)
Archives départementales de l'Ain
- 25 B 671. Inventaire de Pierre Vialier de Montluzin, capitaine aide-major dans le régiment de Bourgogne, dans sa maison de Gerland (1727)
- 30 B. Justice de la baronnie de Châtillon-de-Cornelle
- État-civil, Ambérieu-en-Bugey, an VII, acte de naissance de Jeanne Pauline Buynand des Échelles
- État-civil, Ambérieu-en-Bugey, 1822, promesse et acte de mariage de Joseph Émile Montluzin de Gerland et Jeanne Pauline Buynand des Échelles
- État-civil, Bourg-en-Bresse, 1852, promesse et acte de mariage de Louis Maxime Ducret de Langes et Édith Vincent de Lormet
- 5 L 1-48. District de Châtillon sur Chalaronne. De Montluzin, président du district
- BIB C 72. MAUPETIT (de), Amédée, Les titres de la Tour des Échelles (1095-1791), documents pour servir à l'histoire de Jujurieux et de Bas-Bugey, v. 1914, 8 vol.
Reproduction sous forme de photocopies de l'ouvrage manuscrit de l'auteur
- BIB C 269. GALARD, Jean, Au château des Échelles d'Ambérieu, Ambérieu-en-Bugey, 1990, 152 p.
 
Archives départementales de la Côte d'Or
- 4 E 2-853. Registre du notaire Séguin (1653-1659), acte de mariage de Claude Vitte fils en 1658

Bibliographie

Ouvrages
COCHARD, Origine des familles lyonnaises, p.8
COUGNY, Gaston, Robert Adolphe, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Dourloton éditeur, Paris, 1889.
FORDFANT, Laurent, Tous les noms de famille de France et leur localisation en 1900, Archives et culture, Paris, 1999, 1420 p.
JOUVENCEL, Lyonnais, p. 681, 779, 909.
MERGNAC, Marie-Odile (dir.), Les noms de famille en France, histoires et anecdotes, Archives et culture, Paris, 2004, 575 p.
MERGNAC, Marie-Odile (dir.), Les noms de famille en Rhône-Alpes, histoires et anecdotes,
Archives et culture, Paris, 2001, 383 p.
TRICOU, Jean, Armorial et répertoire lyonnais, Librairie Gaston Saffroy, Paris, 1968, vol III
Sites internet
Association des amis du patrimoine de Jujurieux : http://pagesperso-orange.fr/patrimoinejuju/ [dernière connexion le 13 mars 2010]
Généalogie partielle des familles Montluzin de Gerland, de Murard, de Neufbourg, Orsel et de Villemandy : http://gw5.geneanet.org/index.php3?b=saorsel [dernière connexion le 13 mars 2010]

Cote/Cotes extrêmes

104J1-104J122

Date

1403-1905

Cote/Cotes extrêmes

104J108-104J122

Date

1616-an XI

Heleine CUCHOT (épouse de Claude VITTE II). 

Cote/Cotes extrêmes

104J110

Date

1616-1644

Présentation du contenu

Papiers de famille, titres : contrat de mariage, contrat de transport, actes notariés. Le contrat de mariage concerne son frère Claude CUCHOT.