48H - Ordre de Malte

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Cote/Cotes extrêmes

48H1-48H3432

Date

1113-1793

Origine

Ordre de Malte

Biographie ou Histoire

La fondation de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem remonte à la première croisade. Déjà quelques hospitaliers étaient établis dans les lieux saints pour y soigner les malades. Mais c'est seulement après la formation du royaume de Jérusalem que ces hospitaliers furent organisés en congrégation. Puis les Hospitaliers devinrent comme les Templiers, un ordre militaire destiné à combattre les infidèles.

 

Chassés de la Terre Sainte après la prise de Jérusalem par les Turcs en 1291, les hospitaliers émigrèrent à Chypre, puis à Rhodes dont ils chassèrent les Turcs en 1309. Ils y restèrent jusqu'en 1532, date à laquelle Rhodes fut prise par les Turcs. Ils  d'établirent alors à Malte, où ils demeurèrent jusqu'à ce qu'ils en fussent chassés par Bonaparte en 1798.

 

 

Les membres de l'Ordre des Hospitaliers ou Ordre de Malte étaient divisés en trois classes : les chevaliers, les chapelains et les servants d'armes. Pour être reçu chevalier, il fallait faire preuve de quatre quartiers de noblesse, tant du côté paternel que du côté maternel. A la tête de l'Ordre se trouvait le Grand Maître élu par les délégués des "Langues". L'ordre était divisé lui-même en huit Langues : Provence, Auvergne, France, Italie, Allemagne, Aragon, Castille, Angleterre, à laquelle de chacune desquelles il y avait un bailli conventuel. Chaque langue se subdivisait en prieurés, chaque prieuré en bailliages, chaque bailliage en commanderies et chaque commanderie en membres.

L'ordre des hospitaliers avait des maisons dans toute l'Europe. Les Hospitaliers s'établirent à Lyon en 1209 et Lyon devint le chef-lieu de la Langue d'Auvergne. Les biens de cette Langue, comme ceux de tout l'Ordre, se trouvèrent considérablement accrus en 1312 après la suppression de l'Ordre des Templiers. A Lyon, l'église des Hospitaliers était l'église Saint-Georges, le long de Saône. En 1774,  la Langue annexa les biens de l'Ordre des Antonins qui venait d'être supprimé.

 

L'Ordre subsista jusqu'à la Révolution.

 

Histoire de la conservation

Les archives de la Langue d'Auvergne sous l'Ancien Régime

 

Le texte suivant est extrait de l'Introduction du tome II de l'inventaire imprimé par Claude Faure (1932).

Sur la formation des archives de la Langue d'Auvergne, un mémoire imprimé, du XVIIIe siècle, fournit des renseignements fort intéressants.

"Avant le milieu du XVIe siècle, l'Ordre de Malte n'avait point encore d'archives réglées et établies dans ses grands prieurés et ses titres étaient exposés à se perdre comme ceux des autres ordres, églises et communautés, soit par la dispersion de ces titres, soit par la négligence des administrateurs, soit par le fait et la collusion des fermiers et régisseurs des commanderies et autres administrateurs de cet ordre. Ce fut par l'épreuve de ces inconvénients qui se réalisèrent surtout lorsque les chevaliers, baillis et commandeurs, appelés par le Grand-Maître par une citation générale, furent obligés de laisser leurs commanderies à la discrétion des fermiers et agents pour aller au secours de Rhodes, que le grand maître Claude de la Sangle, qui fut élu en 1553, vingt-trois ans  après la prise de Rhodes et mourut en 1557, fit un décret, qui est le 12e statut du titre des prieurs, par lequel il ordonna que dans chaque grand prieuré il serait établi, dans un lieu fort, des archives pour y rassembler tous les titres concernant chaque commanderie située dans l'étendue de ces prieurés qu'on pourrait avoir conservés et recouvrés. L'exécution de cette loi fut encore retardée par les embarras du nouvel établissement de cet ordre dans l'île de Malte et à l'occasion du siège qui fut mis devant cette île et levé en 1565, pour lequel il y avait encore une citation générale qui avait une seconde fois obligé les chevaliers d'abandonner leurs administrations aux soins de fermiers ou agents. Ce ne fut que dans le dix-septième siècle qu'on put travailler efficacement à l'établissement des archives générales dans les grands prieurés et jusque-là les titres de l'ordre furent encore exposés aux pillages et incendies, commis par les hérétiques pendant les guerres civiles de religion qui commencèrent en 1561". (48H2104, pièce 141, page 5).

En 1615, il existait à la commanderie de Saint George de Lyon « une belle chambre basse toute voultée à neuf avec la cheminée, où il y a de deux costés deux croisées garnyes de leurs grilles et vittres, une autre petite fenestre à un coing garnye de ses  barreaux de fer et vittre servant ladicte chambre et ladicte voulte faicte exprès pour servir d'archive à mettre les titres et documens de toutes les commanderies du grand prieuré d'Auvergne » (48H139, fol. 493).

 Au mois de janvier 1674, le grand maître de l'ordre prescrivit de faire l'inventaire des archives du grand prieuré d'Auvergne. Alexandre de Chevriers Tanay, commandeur de l'ormetau et jean-Hector de Fay la Tour-Maubourg, commandeur de Chambéry, furent chargés de ce travail par le chapitre provincial. Le 7 juin 1674,  ils prient pour secrétaire Christophe Néron, habitant de Lyon, « versé en inventaire d'archives » qui prêta serment « de lire, rapporter, dicter, escrire et expliquer fidèlement le contenu de tous les titres et papiers sans en soustraire aucuns, comme aussi de ne prendre ny donner aucun mémoire, connoissances ou copies de tout ce que contiendra ledict inventaire que de nostre ordre » (48H700, fol. 1).

 

Le travail d'inventaire fut exécuté rapidement. Le 1 juin 1675, le chapitre provincial chargea  les commandeurs de Langheac et de sainte Jay de le vérifier. Le lendemain, ceux-ci firent leur rapport : « ils ont été  dans les archives de ce grand prieuré où ils ont veut toutes choses en si bon ordre par les soins des commissaires à ce députés qu'ils ne peuvent assez louer leur travail, qui fut commencé le 7 juin dernier par la vérification des titres et papiers brouillons, continué par la grosse d'iceux et fine par l'arrangement et la cote desdits titres et papiers que nous avons trouvés rangés dans les armoires de chaque commanderie divisées par leurs membres et chaque membre par différents  chapitres des divers droits qu'ils contiennent, avec un inventaire raisonné dans chacune d'icelles où est la table, le répertoire et le numéro conforme à ceux desdits titres et papier, lesdits inventaires en beau papier, bien écrits et reliez ;  ce travail ne fut fine que le douzième d'avril dernier. Il y a outre cela une armoire des papiers communs qui contient les livres des receveurs jusques environ 1660, les registres des chapitres qui contient les privilèges avec leurs inventaire et preuves. Toutes les portes des armoires sont posées et ferment ; il  y a des fenêtres vitrées  et des treillis de fer, une table et des chaises et beaucoup d'autres réparations qui ont osté mal propreté et humidité desdites archives ». Pour ces réparations et pour le salaire de ceux qui avaient travaillé à l'inventaire, les commissaires avaient dépensé 1360 livres. Eux même reçurent du chapitre une indemnité de 4 livres par jour qu'ils ne voulurent percevoir que pendant six mois, soit 1440 livres. La dépense totale du classement des années 1674 et 1675 s'éleva donc à 2.800 livres (48H128, fol. 124v° ; 48H700, fol. 3). 

Le 12 novembre 1675, le chapitre provincial prescrivit aux deux commissaires de remettre les clés des archives au commandeur de Montgontier, receveur de l'ordre. Celui-ci travaille avec les commissaires à la vérification de l'inventaire « qui s'est trouvé conforme dans chaque commanderie à un livre couvert de parchemin blanc, desquels livres et des titres et papiers inventoriés en iceux ont esté formés trois gros livres reliés banane verte ». Ces trois volumes sont actuellement cotés 48H700, 701 et 702. Il subsiste aussi un bon nombre des inventaires particuliers à chaque commanderie dressés par Néron.

Le 1er juin 1677, le commandeur de Montgontier choisir Christophe Néron « pour exercer la charge et fonction d'archiviste » du grand prieuré d'Auvergne et le chapitre  provincial lui attribua pour gages la somme de 330 livres par an. Un règlement en neuf articles fut fait pour la bonne tenue des archives (48H700, fol. 4v°-5). Une note de la main du commandeur de Laube, chargé en 1750 d'un nouveau classement des archives, écrit en marge "tout ce règlement, il seroit excellent s'il étoit bien observé, mais il ne l'a jamais été".

En 1711, « la garde et conservation » des archives du grand prieuré d'Auvergne fut confiée à frère Gilbert Rayon, prêtre conventuel, commandeur de Villejésus (48H120, fol. 38v°).        

En 1725 et 1729, l'installation des archives est décrite en des termes identiques par les visiteurs de la commanderie de saint Georges de Lyon : « une grande salle servant pour les archives du grand prieuré, laquelle salle est voûtée, garnie de ses fenêtres qui donnent les unes sur la cour, les autres sur le jardin, avec leurs vitres et des barreaux de fer, ladite salle garnie d'armoires des deux côtés et une grande table au milieu, où il y a aussi des armoires qui servent à mettre les papiers de chaque commanderie, les noms des commanderies étant écrits dessus. De ladite salle, nous sommes allés dans une autre de plain-pied qui est aussi voûtée, bien carrelée, granit de ses vitres et barreaux de fer sur jardin et aussi d'armoires comme la première et une petite table ; lesdites archives fermant à deux clefs et une bonne porte » (48H156, fol. 162v° ; 48H158, fol. 23v°-24).

L'installation des archives paraissait donc satisfaisante, mais, en réalité, elle ne l'était pas. Les procureurs de la langue d'Auvergne ayant écrit, de Malte, pour demander un état des terriers au receveur, celui-ci leur répondit, le 7 novembre 1738 :

"Je viens de recevoir le décret de la vénérable langue qui me charge de faire un état des terriers tant des chefs- lieux  des commanderies que de tous les membres, suivant leurs dates. Permettez-moi de vous dire que cela n'est pas un petit ouvrage. Il faudra plusieurs mois pour une recherche exacte de tous ces terriers. Il faudra même un scribe capable de lire les vieux papiers, qui regardent les terriers du chef ou les membres des commanderies. Ainsi, il faudra s'enterrer, pour développer tout cela, dans vos archives qui sont si humides pendant l'hiver qu'on ne saurait y tenir. Et je crois devoir vous avertir que généralement tous vos papiers se gâtent absolument par cette humidité. Ainsi je crois que la vénérable langue devrait prendre des expédients, tels qu'elle jugerait à propos, pour placer ailleurs les archives et dans un endroit où les papiers fussent secs, si vous voulez conserver vos titre ; sans quoi, dans peu de temps, ils seront tous pourris. Il y a un endroit dans l'enceinte de la commanderie où l'on pourrait édifier un bâtiment  qui ne coûterait pas considérablement et où l'on pourrait mettre vos papiers et les sortir de l'endroit où ils sont qui est une espèce de cave. Et on pourrait demander la permission de taxer  les commanderies pour faire ce  bâtiment, afin de conserver les titres de l'ordre et des commanderies ; car, non seulement vos archives sont humides, mais encore trop petites ; ce qui est la cause qu'on a grande peine à trouver un papier lorsqu'on en a besoin, si fort elles sont brouillées ; ainsi il faudrait, les sortants du mauvais endroit où elles sont, des gens capables de bien lire les vieux titres pour mettre dans des armoires vastes les titres de chaque commanderie et de leurs membres et faire un inventaire du précis de ce que chaque titre contient. Cela serait un ouvrage un peu long, mais du moins vos archives seraient bien réglées. Voilà, Messieurs, l'état où sont vos papiers ; vous y ferez vos mûres réflexions "(48H498, fol. 57v°-58).

Les procureurs de la langue d'Auvergne décidèrent de construire un nouveau bâtiment pour les archives et pour le logement du receveur. Au- dessus de deux grands bûchers, on établira deux salles  voûtées pour les archives ; elles auront 16 pieds de hauteur et 42 pieds de longueur ; celle sur le jardin sera large de 14 pieds et demi, celle sur la cour de 13 pieds. On communiquera d'une salle à l'autre par une ouverture de quatre pieds, dans le mur de refend, sans porte. Les salles seront éclairées par six fenêtres, trois sur la cour trois sur le jardin ;  ces fenêtre seront hautes de huit pieds et larges de quatre et seront munies de barreaux de fer (48H698, pièce 15, 18 novembre 1741).

Dans un devis supplémentaire, pour la construction d'un deuxième étage au-dessus des archives, on lit : « à douze pieds de distance ou environ de la porte d'entrée, il sera fait un mur pour faire une pièce à servir pour le travail des écrivains et personnes qui voudront voir quelques titres ; et, pour mettre le reste des archives en sûreté, il y sera fait une porte de six pieds de hauteur sur deux pieds neuf pouces de largueur, la fermeture d'icelle sera faite en menuiserie en bois de chêne avec sa ferrure nécessaire » (48H698, pièce 19, 13 juin 1743).

Ces travaux de construction furent adjugés à l'architecte Jean-Baptiste Roche pour la somme de 53.550 livres.

Pendant qu'on construisait les nouveaux bâtiments, le désordre augmenta dans les archives. Le 2 juin 1743, le commandeur Rayon, archiviste, rapporte au chapitre provincial « qu'il s'est transporté dans les archives dont il a trouvé tous les terriers, titres et papiers en si grande confusion qu'ils sont tous mêlés ensemble sans distinction des commanderies auxquelles ils appartiennent ; laquelle confusion et causée par le dérangement qu'on a été obligé de faire pour bâtir les nouvelles archives et transporter lesdits titres dans un autre bâtiment (48H130, fol. 102v°).

Au mois de novembre de la même année, le commandeur de Vallin, un des commissaire députés pour veillez à la construction des archives, invite les membres du chapitre provincial à descendre aux archives « pour y reconnaître la confusion des papiers et le risque évident où ils sont de périr entièrement attendu l'humidité qui y règne, les armoires étant toutes les unes contre les autres sur le carreau, si l'on ne prend promptement le parti de les sortir, ceux des deux salles étant renfermés dans une seule, ce qui augmente cette humidité et cette confusion » (48H130, fol. 121v°).

Les mêmes doléances se renouvellent l'année suivante. Le 12 novembre 1744, le commandeur de Montgontier signale « le triste état où sont les papiers dans les vieilles archives qui sont extrêmement humides, les armoires de chaque commanderie étant les unes sur les autres ; sur quoi il a observé que, pour la conservation des titres, il convient de les sortir incessamment et de les porter dans les nouvelles archives, où ils seront infiniment mieux que dans les autres pour attendre les ordres de la vénérable langue sur l'arrangement des dites archives où les titres et papiers sont confondus les uns dans les autres ; ce qu'il a éprouvé par lui-même, ayant trouvé une quantité de titres des plus intéressants pour ses commanderies de saint Paul et de Chazelles dans les armoires de Salins et de Montferrand. La vénérable langue donnera aussi ses ordres pour refaire de armoires neuves, les vieilles ne pouvant servir étant trop petites pour contenir les titres de chaque commanderie  qui ont beaucoup augmenté depuis qu'elles sont faites et que d'ailleurs il est à craindre qu'en les démontant pour les sortir, étant attachées ensemble, elles ne se mettent en poussière, l'humidité les ayant calcinées. » (48H130, fol. 149).

Les nouveaux bâtiments furent achevé en 1744 (en 1745, le commandeur de Mo,ntgontier expose qu'il est prêt depuis près d'une année, 48H130, fol. 157), mais les procureurs de la langue d'Auvergne ne se hâtèrent pas de donner des instructions pour l'arrangement des archives. La somme de 10 francs par jour demandée pour cet arrangement leur parut «  exorbitante » (48H514, pièce 58; 48H 699, pièce 1).

Dans l'Assemblée de la Langue d'Auvergne tenue à Malte le 24 janvier 1747, les commandeurs de Sainte-Jay et  de Saint-Mauris, nommés commissaires pour examiner le projet d'arrangement des archives de Lyon,  présentèrent leur rapport : ils proposèrent de confier le travail au chevalier de Laube, qui prendrait un secrétaire « et même deux s'il le faut » et qui veillerait à la dépense : « ce que l'on peut faire en un an, que l'on n'y en mette pas deux ». L'abbé Charles Peschamps émit l'avis qu'il ne fallait faire aucune dépense pour le classement des archives : il appartenait à l'archiviste de les mettre en ordre ; tout au plus, pouvait-on lui accorder un écrivain à 30 ou 40 sol par jour pendant six mois. C'est seulement par six voix contre cinq que la langue d'Auvergne adopta la proposition des commissaires (48H699, pièce 2).  

Le chevalier de Laube semble avoir hésité à accepter cette mission ; mais, le 27 juillet 1747, la langue d'Auvergne insista pour qu'il se chargeât de l'arrangement des archives de Lyon, « l'établissant maître absolu dans lesdites archives, sans être obligé de rendre compte de sa conduite à personne ; la vénérable langue ayant une entière confiance en lui, en sa capacité et prudence ; lui donnant carte blanche et plein pouvoir d'établir les choses ainsi qu'il le trouvera bon, le tout aux frais de la vénérable langue, laquelle dépense sera ensuite répartie sur toute les commanderies ; lui donnant pouvoir de prendre tels secrétaires qu'il jugera à propos et telles quantités qui lui seront nécessaires pour subvenir à l'ouvrage, desquels il règlera le salaire ; la vénérable langue suppliera  Messieurs du commun trésor de vouloir bien ordonner à M. le receveur de Lyon de faire les avances à prorata du travail ; M. l'archiviste sera aussi obligé de toute nécessité, sous les ordres de M. le chevalier de Laube, d'y assister continuellement, pendant tout le temps que durera cette opération, ce qui le mettra d'autant plus au fait pour pouvoir dans la suite continuer le même arrangement » (48H699, pièce 5).

Ne pouvant plus refuser la mission que lui confiait la langue d'Auvergne, Antoine Joseph de Laube, commandeur de Tortebesse,  vin s'établir à Lyon et passa, le 1er octobre 1749, une  convention avec le sieur Batteney pour le classement et l'inventaire des archives conservées à Lyon, travail que cet archiviste s'engagea à faire moyennant 5.000 livres (48H699, pièce 5).

Le travail fut beaucoup plus long qu'en 1674 : commencé au mois d'octobre 1749, il dura jusqu'au mois d'août 1752 (48H536, n° 48 à 70). Une série de quittances relatives à ce travail de classement et d'inventaire ont été conservées.

Les vieilles armoires des archives, au nombre de trente-six, furent vendues à raison de 11 livres l'une (48H530, n° 11). Des marchés furent passés avec deux maîtres menuisiers, Jacques Amequin et Jean-Baptiste Vacher, pour la fourniture de nouvelles armoires en cœur de chêne (48H 524, 525 et 536, passim).

Les sieurs Dupré et Perrin livrèrent 555 boîtes de carton, à 15 sous la pièce, pour le classement des documents (48H525, n° 42; 48H536, n° 40 et 41.

Un relieur, nommé Girard, se chargea de relier les terriers en mauvais état, moyennant 5 livres pour les gros, et 35 sous pour les petits (48H536, n° 25, 46, 86, 88 et 89).

Au mois de juin et de juillet 1752, on paya les gages des copistes de l'inventaire (48H530, n° 4 à 8, 16, 19, 21 à 29).

Le soin de relier cet inventaire, en sept gros volumes,  fut confié à un relieur nommé C. Dever, moyennant 10 livres par volume (48H 536 n° 71). Ces sept volumes d'inventaire sont aujourd'hui placés en tête du fonds sous les cotes 48H1 à 7.

Le 9 août 1752, le chevalier du Saillant et le chevalier de Laube signent un certificat écrit de la main du second :

"Nous nommés commissaires par V. Langue d'Auvergne pour examiner si les archives du grand prieuré, lesquels sont à Lion, se trouvent dans un bon et du arrangement et tel que le sieur Battenay avoir  promis par son traité de les mettre, après les avoir visité, il nous a paru que tous les titres sont en bon ordre, ainsi que les inventaires à qui ils sont relatifs, de plus nous avons sur cela le certificat du sieur Jacquet, archiviste de la charité de Lion, par qui nous les avons fait visiter, et enfin pour preuve par expérience, il arriva dernièrement que Monsieur le commandeur de Marcé (= Nicolas-Louis de Rollat de Marsay, commandeur de Charrières, mort le 13 avril 1771) ayant écrit à Monsieur le receveur pour le prier de chercher des titres au sujet de certaine affaire et qui fussent d'au-delà de 1500, un quart d'heure après an en trouva sur cette affaire du siècle de 1500 et le 1400, ce qui édifia Monsieur le receveur sur la bonté du  travail du sieur Battenay ; c'est ce que nous certifions à la langue ; en foi de quoi nous avons signé. À Lyon le 9 août  1752" (48H536, n° 80).

D'après un brouillon de compte, écrit de la main du chevalier de Laube, celui-ci paya, pour l'arrangement des archives, du 12 septembre 1749 au 12 août 1752, la somme de 9.189 livres 11 sous 6 deniers (48H536 n° 92).

Le 14 décembre 1752, les chevaliers du Saillant et de Laube décidèrent d'attribuer à Battenay une gratification de 600 livres pour le classement des archives, « après avoir réfléchir sur le long et pénible travail qu'il y a mis, sur l'infirmité qu'il a contracté en y travaillant » (48H536 n° 91).

Dans sa séance du 2 juin 1755, le chapitre provincial du grand prieuré d'Auvergne prit une décision pour maintenir les archives en bon ordre : le receveur ou un commissaire spécialement nommé «  dans le temps qu'il voudra choisir et sans en avoir aucunement prévenu M. les archivistes, se transportera aux archives, se fera présenter le livre capitulaire pour y voir les titres qui auront été présenter au chapitre et assemblées précédentes, consignés et déposés aux archives ; ils verront dans l'inventaire si ces titres y ont été insérés avec leurs énonciations, numéros et la place où ils auront été mis ; ils se transporteront ensuite aux armoires où l'inventaire les dit être, examineront s'ils sont véritablement à la place où les énonce l'inventaire, verront si lesdits titres sont étiquetés, numérotés comme dans l'inventaire et joints à ce à qui ils conviennent par leur nature et selon la méthode observée dans l'inventaire. De plus, M. le commissaire prendra au hasard plusieurs articles des différents tomes de l'inventaire, et, livre en main, ira voir si les titres énoncés par ces articles sont véritablement aux places où les dit l'inventaire, de sorte que l'on les puisse trouver dans l'instant sans peine en y allant en droiture » (48H131 fol. 27).  

Au chapitre du 3 juin 1756, le commandeur de Valange rendit compte d'une visite inopinée qu'il avait faite aux archives, où il avait trouvé tout en règle (48H131, fol. 50).                                

Les fonctions de chancelier et archiviste au grand prieuré d'Auvergne furent confiées successivement à Joseph Josset, puis à Gilbert Josset, son frère (18 juin 1774), enfin, après le décès de celui-ci, à Philippe-Auguste Hennequin (12 novembre 1776 ; 48H132, fol. 136 à 190).

Le bon ordre ne fut pas maintenu longtemps dans les archives. Le 3 juin 1778, le chevalier de Loras exposa au chapitre la nécessité d'une remise en ordre (48H132, fol. 227-228), qui fut confiée au sieur Batteney. Le 1er juin 1781, les commissaires chargés de vérifier son travail exprimèrent leur satisfaction (48H133, fol. 27-28).

Batteney conserva ses fonctions d'archiviste jusqu'au 2 juin 1789; à cette date, les fonctions de commissaire en chef et d'archiviste du grand prieuré d'Auvergne furent confiées aux sieurs Ferrand père et fils, "les deux places étant réunies indivisément sur la tête du père et du fils" (48H133, fol. 164v°-165).

 

Le fonds de la Langue d'Auvergne aux Archives départementales du Rhône

Versé aux Archives du district de Lyon en 1792, le fonds ne paraît pas avoir subi de grandes pertes. Comme l'observe René Lacour dans son Guide des Archives, "c'est pendant la première moitié du XIXe siècle qu'il s'appauvrit. A ce moment sévissait le principe de la départementalisation absolue. Un fonds d'archives de caractère régional semblait aberrant. C'était justement le cas de celui de l'Ordre de Malte. Dès le Premier Empire, des caisses de documents furent envoyées en Saône-et-Loire, dans l'Ain, dans le Puy-de-Dôme, dans l'Indre et dans la Haute-Vienne. C'est seulement avec l'arrivée de Jean-Prosper Gauthier à la tête des Archives du Rhône (en 1848) que cette politique cessa et que le principe du respect des fonds se trouva appliqué."

Le démembrement commença avec une lettre du Préfet de Saône-et-Loire en 1807 (Arch. dép. Rhône, T 440), il se poursuivit avec l'Ain (1811) et l'Indre (1812). En 1842, le département du Puy-de-Dôme réclama la totalité du fonds ; l'archiviste Chelle proposa de céder seulement le double de l'inventaire de Batteney, proposition qui fut acceptée, de sorte que cet exemplaire se trouve aujourd'hui aux Archives du Puy-de-Dôme.

En revanche, le démembrement complet du fonds fut refusé par la commission des Archives départementales et communales, qui l'examina dans la séance du 20 janvier 1848.

Le fonds de l'Ordre de Malte fut classé conformément à l'inventaire de Batteney. Ce travail fut entrepris sous l'autorité de Marie-Claude Guigue, directeur des Archives départementales, en 1879 et 1880. La rédaction de l'inventaire fut entreprise par son fils et successeur Georges Guigue, qui publia un premier volume en 1895; elle fut poursuivie par son successeur Claude Faure, qui publia un second volume en 1932, et rédigea aussi le troisième volume publié après sa mort, en 1945; l'index fut publié par René Lacour en 1978. 

Modalités d'entrées

Le fonds de l'Ordre de Malte a été versé au dépôt d'archives du district de Lyon en 1792.

Présentation du contenu

Le fonds se divise en deux parties principales.

48H1-48H702. Généralités : inventaires, privilèges, personnel, actes capitulaires, visites prieurales, bois de l'Ordre, correspondance, comptabilité, archives. Les dossiers de preuves de noblesse constituent une originalité de ce fonds. Les candidats chevaliers devaient justifier de quatre quartiers de noblesse, tant du côté maternel que paternel : pour cela, des dossiers de preuves de noblesse ont été constitués et, parfois, des arbres généalogiques armoriés ont été joints à leur demande.

48H703-48H3432. Commanderies : ces archives représentent l'essentiel du fonds; il s'agit, dans leur immense majorité, d'archives foncières.

Comme l'écrit René Lacour dans son Guide des Archives du Rhône, "le fonds de l'Ordre de Malte - Langue d'Auvergne est extrêmement intéressant. Il est tout d'abord le plus important de tous les fonds ecclésiastiques après celui du chapitre Saint-Jean de Lyon; en second lieu, il contient un très grand nombre de pièces anciennes, remontant jusqu'au XIIe siècle ; enfin, malgré les "allègements" subis au cours de la première moitié du XIXe siècle, il garde un caractère régional".

 

Autre instrument de recherche

Le présent inventaire en ligne reprend les analyses des volumes imprimés entre 1895 et 1978 :

GUIGUE (Georges), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome premier [ 48] H 1-702, Lyon, 1895.

GUIGUE (Georges) et FAURE (Claude), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome second, [ 48] H 703-2400, Lyon, 1932.

FAURE (Claude), Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, archives ecclésiastiques, série H, tome troisième, 48 H 2401-3422, ordre de Malte, langue d'Auvergne, Lyon, 1945.

LACOUR (René), Index alphabétique des noms de personnes et de lieux relevés dans l'inventaire du fonds de l'Ordre de Malte (48 H), Lyon, 1978

Cote/Cotes extrêmes

48H1-48H702

Date

1113-1793

Cote/Cotes extrêmes

48H136-48H182

Date

1614-1789

1769.

Cote/Cotes extrêmes

48H170

Date

1769

Importance matérielle

In-folio, papier, 232 feuilles ; cachets.

Caractéristiques physiques

Registre

Présentation du contenu

Visite par le commandeur « Charles-Abel de Loras et Charles Prudon, prêtre du diocèse d'Autun, Louis Borie, prêtre du diocèse du Puy, Antoine-Joseph-Artis de Beaulieu, prieur de St-Clair, des commanderies de Macon (f° 1) : membre d'« Épinassy » : chapelle, château dans une chambre duquel se trouve « une grande cheminée en pierre de taille, peinte en plusieurs couleurs et sur laquelle sont gravés les armes de feu M. le commandeur de Marsillac » : maison de garde ; pré de « Grand Pré ; terre de La Vigne ; prairie d'Épinassy ; terres du Moulin, du Champ à La Philiberte, des Grands Cartiers, des Épardeaux ; bois de Grand Bois, des Brosses » ; justice, dîmes. Tuilerie de « Montchalon : fours, maison, pré ; bois du « Grand Pasquier, de La Forest. Église de « Montagny ». Église de « Beaudemont » (ordre de déplacer un banc appartenant au comte de Drée et d'y faire gratter ses armes pour les remplacer par une croix de Malte). Membre de Fay : justice, dîme, directe sur « Fay, Baudemont, La Clayte, Les Beluzes, Merloux, La Boudure, La Sarrandière, le moulin Gotard et Les Crottes ». Membre de « Bois-du-Lin » : chapelle. Membre de « Neuglisois » : chapelle ruinée, bois de « La Chassignolle paroisse de Matour, dîme sur Nudy et Daudreray ». Château de Rodes : bois dans la paroisse de « Corcheval ou Corcheveray », justice, directe et censire sur « Matour, Les Bostes, Bois du Lin, La Roche les Ducs, Lafay, Dompierre, Montmelard, Trembly, Braudon, Montagny-la-Chapelle ». Membre de Ventrigny : chapelles, prés, bois de Gros Bois. Membre de Launay : chapelle au milieu du bois de Serve ; terres des Forges, de La Croix et de Lezard, de La Clipery, des Roues, des Coutures ; pré de Launay, brosse en Bairy, terre en Bormain, vignes des Fonderies ; bois des Serves, Grieus ; dîme sur St-Jullien de Cray et Trevol ; directe sur Brian, Mailly, Chevanne, St-Didier, St-Jullien, St-Martin, Launay, Hauteval ». Membre de Genouilly : chapelle ; terres au « finage de La Roche, de Derrier l'Hôpital, du Champ aux Dames, bois de La Brosse de Demont, terre de La Croissette, pré du Breuil, champ du Breuil, pré de La Vignette, terre d'Aubeterre et des Teppes, justice, directe sur Genouilly et Joncy ». Membre de Mâcon : dîmes sur Chintré ; directe à Mâcon, rue de Bourgneuf et à « Charbonnier ». Membre de Belleville : domaine dans lequel était autrefois une maison forte ; terres de La Grande Terre, Vague, pré vers La Grange du Champ, Les Grandes Verchères, sous La Garraine, de Lépie ou de La Gaine, dans l'île de Montmerle ; chenevière près la porte du Vivier ; dîmes sur Belleville, Taponas, St-Jean-d'Ardières, Dracé-le-Panoux ; redevances sur Belleville, Taponas, St-Jean-d'Ardières, Dracé, Renin, Charentey, Quincier, Marchand, St-Ygny-de-Verre ». St-Jean-d'Ardière : moulin, jardin, pré. « Peyssieux : chapelle du Temple de Peyssieux-en-Dombes, redevances sur Peyssieux, Guerrin, Genouilleux, Valeins, Mogneneins, St-Étienne-Chalarronne, St-Didier-de-Valeins, Monceaux, Montmerle, St-Trivier, Chaneins. Membre de St-Jean-des-Essarts, paroisse de Pouilly-le-Monial : chapelle, dîme du Clos des Essarts sur Theizé et Pouilly. Commanderie de Bugney : chapelle, château ; étangs du « Grand Étang, Bichets, de l'Étang Neuf ; vigne, terre de La Garenne, pré de Grand Pré ; terres au Tenochet, au Champ Guillot, de La Bletière, pré de Pré Rond, terres de La Chenarme, de La Grande et Petite Generi, au Grand Champ Motté ; prés des Recornes, de Grand Pré, du Vernol ; bois de Grand Bois ; terres ez Bayet en la Varenne de La Broche, en la Varenne de La Levée ; prés du Débal, de La Noue ; terres de La Noue au Chambon, vers La Latte vers Le Creux des Chevaux, au Cheminet, au Chambon des Madeleines ; pré de La Moulue, finage de La Brugnerie ; pré Guillot à Chassenard ; Les Conforts des Bugnets ; justice ; moitié du port de Becheron dit Chassenard, dîmes, rentes. Membre d'Anglure ; chapelle, maison, grange, écurie ; étangs de « Bosserand, du Vernay ; terre et pré de La Garenne, bois de La Forêt d'Anglurre ; prés du Butel, des Longines, Estailles, en Fond Martin, de Grand Pré ; terres au Chambon du Lac, en Butet, au Chambon des Angles, au Champ Artaux, de La Grande Pontine, en Beaupin ; pré de Lamoureux, terre au Chambon de Lamoureux, bois de Champ Rond ; terres du Champ de l'Hôpital vers La Croix de Montaigus, du Champ des Crost, ez Quenette en La Varenne, des Charnay, du Grand Champ des Tronchets, de Gondras, du Champ de Collin, de La Taille Sautin, es Bourreau, Le Crot au Loup ou Champ Rouge, en Bramefan, du Champ Poirier, du Champ de La Croix, de La Verchère Noire, de La Garenne à Ressy, du Champ de La Grange, du Bois ; prés du Fay, à La Dame » ; justice, dîme collation à la cure de l'Hôpital de Chenay. Membre de « Collange » : maison, bergerie, grange, étable ; étang, terres « en Champ Bacon, bois de l'Haye, terre au finage de Gelinge, bois des Forges ; terres des Gravières, de Dessus-le-Mont, du Champ de La Maison, au Noyer Bouë, en Fourchat, de la pièce de Bugnay, au Chambon (emportée par la Loire), de La Bugnerie ; prés Claux, à Collange ; bois des Chauffages, Bois Clair ; terres à Champagne, dessoubs les vignes des Martins Blancs ». Membre de Pontenas : chapelle, maison, grange, écurie ; prés de « Fromazon et St-Jean ; terres Granger, des Forges ; étangs Vague, des Forges, Fromageon ; bois du Grand Bois, des Charmes, du Petit Pontenas ; dîme sur Tréfoux, Bolon, Bourgneuf ; directe sur Tréfoux, Bourneuf, Pourray, Les Millets, Les Prost, Les Berluls, Les Bassaux, Les Positaux, Les Bardaux. Membre de St-Jean-de-Bardon, chapelle dans laquelle est le tombeau d'un templier ; maison, « emplacement voutés, couvert à thuille plattes et bien fermé, dans lequel est un puits renfermant la source des eaux minéralles de Bardon, dont la propriété est d'être sulphureuse, entour de cette fontaine, en dehors de la voûte sont plusieurs pièces d'eau apellées pescheries, qui forment un lavoir à l'uzage de la ville, au moyen d'une rétribution que les blanchisseuses payent à cet effet » ; tènement de terres et jardin. Membre de Trevol : chapelle transformée en grange, prés, terres et bois. Membre « du Bouley » : chapelle St-Blaise, maison, grange, écuries, tènement de terres, prés et bois, étang ; dîmes, collation à la cure de « St-Thyan ». Membre de Fly et Le Bouchet : terres, bois, prés, étangs, dîmes. Membre de l'Haye, paroisse d'Avrilly : bois, pré, terres au Chambon de Brière, étangs de l'Haye et Neuf. Domaine de Jolivet : bâtiments, terres, prés et bois. Membre de Tourny : chapelle, métairie, moulin, bois, terres et prés, justice, dîme. Église de « l'Hôpital de Chenay ». Église de « St-Oyan ». Grand bailliage de Devesset (f° 62). « Chantouin », membre de Devesset « paroisse de Beins, diocèse du Puy » (f° 160) : domaine de Belvezet : maison, grange, écurie, bergerie ; terres « du Temple, du Lerme ; prés de Rieremort, de La Font du Pi, de La Lande, Pousonnet, de La Borie ; terres de La Chambade, de La Coleyre, du Grail, de La Versonne, des Vaux, de La Landette ». Chantouin : maison du commandeur, ferme, écuries, chapelle, domaines des Garnaux et de Montchand, terres, prés et bois, champs « de Las Bourleyres, de La Reillade, des Bois Bas, de Monchat » ; justice, corvée. Commanderie de Montchamp (f° 174). Cachets de Prudon (ff. 11-60), de Loras (ff. 14, 66, 69, 76, 95, 108, 118, 123, 141, 142, 147, 167, 171, 172), de Loras et Artis de Beaulieu (ff. 177, 180, 188, 191, 203, 206, 212, 219, 227, 228, 231).