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Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
L'industrie de la broderie mécanique est d'origine suisse où elle a commencé à se développer avec les métiers à bras à deux rangées d'aiguilles, de 4 m 20 de long, créés par la maison Saurer à Arbon (Suisse). Cette industrie a été introduite en France vers 1870, où différents centres se sont créés : Saint-Quentin (Aisne), Cordes (Tarn), Lyon et Tarare (Rhône). Depuis, le matériel a subi des perfectionnements considérables (les dimensions du métier à bras sont passées à 4,80 m, 5,20 m, 6,20 m) et l'automatisation.
En 1903, Henri Jacolin (1881-1967) achète un fonds d'entreprise de broderie mécanique rue des Docks à Vaise (Rhône), comptant deux métiers. Dès 1910, l'entreprise s'installe à Caluire, avenue des Cottages. En 1932, Jean Jacolin, fils d'Henri, s'investit dans l'affaire familiale. De nouveaux locaux sont construits dans la propriété des Petites Brosses, chemin des Petites Brosses en 1926-1928. L'entreprise produit des châles, des articles pour bébé, des cols. En 1937, un premier brevet d'imitation de l'astrakan (fourrure d'un agneau vivant dans les provinces d'Afghanistan) est déposé en France. La production est assurée par des ouvrières qualifiées exerçant l'activité de fileuses, naveteuses et retoucheuses. La confection de broderie mécanique continue jusqu'en 1957, date à laquelle l'activité devient uniquement commerciale, pour écouler le stock. L'affaire est arrêtée en 1967, puis liquidée en 1978.
Outre les membres de la famille Jacolin déjà cités, Elisabeth Jacolin (1878-1924) en particulier a laissé son empreinte dans le fonds d'archives et dans la vie lyonnaise. Syndicaliste chrétienne et ardente promotrice du syndicalisme professionnel féminin dans la région lyonnaise, son parcours de vie a passionné sa famille et ses contemporains. Une biographie succincte a été rédigée par Jean Jacolin, son neveu, pour un livret souvenir en 1964. Une biographie plus complète a été mise en forme par sa petite nièce Edith Metzger, fille de Jean Jacolin. En voici quelques éléments :
Elisabeth Jacolin est née à Saint-Etienne le 16 juillet 1878. Son père Alexandre, sous-directeur des contributions indirectes, décède en 1883 et elle part habiter à Valence avec sa mère, Marie Duclaux de Marville. Elle fait ses études chez les religieuses trinitaires. Jusqu'à son arrivée à Lyon en 1907, elle réalise des travaux d'aiguille, passe son diplôme d'infirmière, s'occupe de patronages et de cercles d'études pour jeunes filles. La question de l'éducation instructive l'attire ; elle donne des cours post-scolaires pour ouvrières et apprenties. Elle participe au premier congrès international de l'enseignement ménager en septembre 1908 à Fribourg. Durant ce dernier, l'accent est mis sur la mission éducatrice de la femme, la création d'un office international de l'enseignement ménager, la formation des maîtresses dans une école normale ménagère. En septembre 1909, elle impulse la création d'une Maison d'éducation ménagère rue Masséna dans le 6e arrondissement de Lyon. Elle devient la secrétaire générale des syndicats catholiques féminins dans le Rhône. Elle collabore à l'Express à partir de 1910 sous la signature de Betty.
Pendant la Première Guerre mondiale, diplômée de la SSBM (Société de secours aux blessés militaires), elle s'engage à l'hôpital militaire auxiliaire « Saint Louis » n° 5 à Lyon.
À la fin de la guerre, avec le retour des hommes, il faut recaser les ouvrières dans leur profession ou les former. Elisabeth œuvre à la création de l'Association féminine pour l'action sociale, fonde la colonie de vacances de Chenavel dans l'Ain pour que les ouvrières fatiguées puissent se reposer, et crée en 1922 une maison de famille pour les employées des PTT.
Elle décède le 19 septembre 1924 à Caluire.
Modalités d'entrées
Le fonds a été déposé au Département du Rhône le 8 janvier 2019 par Edith Metzger, fille de Jean Jacolin et petite-nièce d'Elizabeth, qui le conservait à son domicile.
Présentation du contenu
Le fonds est composé de deux parties distinctes.
La première concerne les papiers de l'entreprise familiale de broderie mécanique, installée à Caluire (330 J 1-89). Les statuts et comptes rendus de conseils d'administration et d'assemblées générales permettent de reconstituer l'histoire administrative de l'établissement. Les dossiers de travaux des ateliers et ceux relatifs aux brevets et marques illustrent le savoir-faire nécessaire aux créations de broderie mécanique. De nombreux échantillons montrent la diversité et la finesse de ceux-ci.
Une seconde partie concerne les archives familiales et personnelles de quelques membres de la famille. Les papiers d'Elisabeth Jacolin (330 J 90-112) illustrent sa vie de chrétienne, son dévouement et sa disponibilité pour son prochain. Le dossier de création de la Maison d'éducation ménagère de Lyon, située 14 et 16 rue Masséna à Lyon 6e, illustre au mieux son militantisme.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Quelques doubles et de la documentation sans intérêt pour le fonds ont été éliminés.
Conditions d'accès
L'accès aux documents est libre.
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Présentation du contenu
Historique de sa carrière, attestations sur l'honneur, correspondance, notes, listes de paie, pièces de procédure au Tribunal des prud'hommes puis au Tribunal administratif.
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