5870WM - Communauté urbaine de Lyon - Gestion et fonctionnement des abattoirs

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Gestion et fonctionnement des abattoirs.

Cote/Cotes extrêmes

5870WM

Date

1886-1978

Importance matérielle

187 article(s)

Origine

Communauté urbaine de Lyon (Lyon) / Service des abattoirs

Biographie ou Histoire

Dans la multiplicité des lieux d'abattage, la Municipalité de Lyon mis en place les deux abattoirs de Perrache le 1er janvier 1840 et de Vaise le 15 avril 1858. À partir de l'ordonnance du 30 mars 1858, tous les bouchers de Lyon furent tenus d'y abattre toutes leurs bêtes. Ce fut le début du déclin des tueries particulières, qui devinrent des pôles mineurs d'abattage.

Vers la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, l'exploitation des abattoirs et des marchés aux bestiaux ne pouvait plus être suivie dans les constructions existantes qui manquaient d'étendue, étaient défectueuses et qui ne garantissaient plus un niveau satisfaisant d'hygiène. L'idée fondamentale fut celle de la concentration géographique de l'abattage et du marché au vif sur un organisme à caractère, non plus artisanal, mais industriel. La solution d'un point fixe central fut évoquée dès 1887, comme l'avait déjà fait Paris avec les abattoirs de la Villette dont les travaux avaient commencés dès 1865.

Les abattoirs et le marché aux animaux vivants de Lyon la Mouche, dans le quartier de Gerland, ont été conçus au début du XXème siècle par l'architecte Tony Garnier sous l'impulsion d'Édouard Herriot, maire de Lyon. Ils couvraient une surface d'environ 25 hectares. Les abattoirs publics municipaux de Lyon ont été construits et aménagés par la ville de Lyon sur des terrains qu'elle avait préalablement achetés. Les travaux ont commencé en 1909.

Les travaux de gros œuvre, très avancés en 1913, furent interrompus pour permettre l'installation d'une exposition universelle qui s'ouvrit en mai 1914. Le Grand Hall de Tony Garnier, avec sa charpente métallique d'un seul tenant et sans pilier central, était une prouesse technique pour l'époque.

Pendant la première Guerre Mondiale, les bâtiments furent réquisitionnés par l'autorité militaire pour servir jusqu'en 1919 d'usine de guerre et de dépôt d'habillement.

Les travaux ne reprirent qu'en 1923 et s'achevèrent en 1928, date de mise en service de ces établissements.

Les abattoirs et le marché de la Mouche ouvrirent le 1er octobre 1928 pour être enfin mis à la disposition des Commissionnaires négociants en bestiaux, bouchers, charcutiers et tripiers. Les constructions comprenaient deux grands établissements : le marché aux bestiaux d'une part et les abattoirs d'autre part. Les abattoirs étaient de types horizontal et la composition de l'ensemble fut étudiée en fonction de la marché des opérations, depuis l'arrivée des animaux jusqu'au départ de la viande de boucherie.

Face à l'évolution des techniques d'abattage, la municipalité décida dès 1960 d'entamer un programme de modernisation visant à une rénovation du matériel et des bâtiments existants.

À partir de 1969 le marché aux bestiaux et les abattoirs de la Mouche étaient gérés par la Courly en régie directe et donnaient lieu à des taxes et redevances payées par les usagers.

Dans les années 1970 s'est posé le problème du maintien des abattoirs de l'agglomération lyonnaise, compte tenu de l'ancienneté et de l'état de vétusté de certains bâtiments et de l'évolution des méthodes d'abattage et de commercialisation. La Communauté urbaine de Lyon, par délibération n° 70-858 du 17 avril 1970, a adopté le principe de transfert des abattoirs et du marché de la Mouche dans la zone industrielle de Lyon sud-est, à Corbas. De plus, la Communauté urbaine a manifesté la volonté de se désengager de la gestion déficitaire des abattoirs (déficit de 6,5 millions de francs en 1969) et a proposé aux professionnels de la filière viande de s'organiser pour créer un nouveau complexe et en assurer la gestion. Ainsi en 1975 a été créée la société anonyme du CIBEVIAL (Complexe International du Bétail et des Viandes de Lyon).

Lors de la séance publique du Conseil communautaire du 23 octobre 1972, la Courly a décidé de fermer définitivement le 31 décembre 1975 les abattoirs et le marché aux bestiaux de la Mouche. La fermeture effective a eu lieu en octobre 1977.

Les locaux se sont par la suite désaffectés et de grands chantiers de démolition débutent. Il faut repenser le site.

Tandis que l'École Normale Supérieure (ENS) Sciences, délocalisé de Paris, s'implante sur une grande partie du site, la halle de Tony Garnier, restaurée par la ville de Lyon, est transformée en salle de spectacle municipale.

À partir des années 1980, le quartier de Gerland est au cœur de développement de projets d'aménagement divers menés par la Communauté urbaine. On peut citer par exemple le développement d'un pôle d'enseignement et de recherche avec la construction de l'ENS Lettres et Sciences Humaines, la réalisation du Parc de Gerland, ou encore la création de la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) des Berges.

Modalités d'entrées

Type d'entrée : versement

Date d'entrée : 27/05/2016

Présentation du contenu

Gestion et fonctionnement des abattoirs.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

4,68 ml ont été éliminés. Il s'agissait principalement de documents en double. En ce qui concerne les pièces comptables, ce fonds a fait l'objet d'un échantillonnage, puisque certains devis et factures témoignent de l'évolution des installations et du matériel d'abattage, et des travaux réalisés dans les locaux.

Accroissements

Après le transfert des abattoirs à Corbas, la Communauté urbaine n'assure plus la gestion des abattoirs en régie directe. Le fonds est donc considéré comme clos.

Mode de classement

Le classement du fonds a été initié en 2014 par Charlotte MARTIN dans le cadre d'un stage d'études. Ce travail a ensuite été repris et finalisé par Pauline LAUGRAUD, assistant de conservation. Compte tenu du vrac dans les boîtes, un travail de récolement a dû être effectué, avant le reclassement général du fonds.

Conditions d'accès

Communicable

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