5D - Petites écoles des pauvres

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Cote/Cotes extrêmes

5D 1-5D200

Date

1258-1790

Description physique

5,7 ml

Origine

Petites écoles des pauvres

Biographie ou Histoire

Les petites écoles de Lyon ont été créées en 1670 par l'abbé Charles Démia (1637-1689), avec l'aide de la Compagnie du Saint-Sacrement, de l'archevêque et de la ville de Lyon. La première école est fondée dans la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Saturnin. D'autres écoles sont établies dans les paroisses Saint-Michel, Saint-Nizier et Saint-Paul.

Par la suite, l'abbé Démia crée, sous le nom de Bureau des écoles, un conseil de direction et de surveillance formé de 16 recteurs ecclésiastiques et laïcs, chargés d'inspecter les écoles et de visiter les familles. Ce conseil peut recevoir les dons et legs. Dès 1674, toutes les écoles sont placées sous son contrôle ; il est interdit d'ouvrir une école sans son autorisation.

En 1715, les écoles pour petites filles sont instituées. La formation des maîtres est confiée au séminaire Saint-Charles et celle des maîtresses aux sœurs de Saint-Charles. L'enseignement est gratuit pour les plus pauvres. Le programme comporte la lecture, l'écriture, l'arithmétique et la grammaire.

Il semble bien que jusqu'à la mort de l'abbé Charles Démia, en 1689, le programme d'enseignement primaire est appliqué avec énergie et les écoles régulièrement inspectées. Après son décès, un certain relâchement s'est produit. En 1689, Lyon compte, en dehors du séminaire Saint-Charles, 26 écoles. En 1760, elle ne compte plus que 19 écoles.

Histoire de la conservation

110 articles, cotés D 338-447, ont été analysés par Jean-Prosper Gauthier dans l'inventaire publié en 1864.

En 2006, à la faveur du reconditionnement des archives, les archives classées par Gauthier ont été recotées 5 D 1-110, afin de créer la sous-série 5 D.

Deux cotes supplémentaires ont été créées pour 2 registres retrouvés à une date inconnue : 5 D 7/2 (recettes et dépenses du marquis de Rostaing) et 5 D 110/2 ou 5 D 111, remplaçant un ancien D 447 bis (le journal de Charles Démia, désormais coté 5 D 136).

Une table de concordance permet de conserver l'historique du classement.

Par la suite, un vrac de 2,5 mètres linéaires a été conditionné et coté provisoirement en sous-série 52 DEM. Classé en 2017, il constitue désormais le supplément à la sous-série 5 D, coté 5 D 112-200.

Le répertoire numérique du fonds primitif a également été revu et enrichi en 2017, à la faveur du classement du vrac supplémentaire, en s'appuyant sur l'inventaire analytique de Gauthier.

Un index de la série D publiée par Gauthier, réalisé à une date indéterminée, a été informatisé et permet une recherche rapide dans les différentes sous-séries.

Modalités d'entrées

Le fonds des petites écoles est versé en 1790 au dépôt des archives du district. Le supplément réintégré à la suite de la sous-série en 2017 provient de dons et legs ultérieurs.

Présentation du contenu

Le fonds des Petites écoles se compose : des titres relatifs aux fondations du bureau et des petites écoles, des registres de délibérations et des règlements ; des livres de comptes, des dons et legs faits aux écoles ; des procès-verbaux de visites ; des titres relatifs aux propriétés et en particulier au prieuré de Montverdun (Loire) ; de la correspondance ; du journal personnel de Charles Démia, retrouvé à la faveur du classement du supplément.

Le fonds contient de très nombreux renseignements sur les méthodes d'enseignement, tant dans les archives des visites et les rapports d'inspection des petites écoles que dans la correspondance échangée.

Le journal personnel de Charles Démia (5 D 136) constitue également une pièce remarquable, toute une première partie étant riche de commentaires sur les événements de son temps.

Autre instrument de recherche

Documents en relation

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

10 G 1666 : Chapitre Saint-Jean, scolastique : établissement du bureau des écoles, legs de Charles Démia, mémoires de justification du séminaire Saint-Charles, procédure (1680-v. 1740).

50 H 115-124 : Confrérie du Saint-Sacrement à Lyon (1630-XVIIIe s.).

175 J : Congrégation des sœurs de Saint-Charles (XIXe-XXe s.).

1 E 658-676 : Famille Démia (1592-1689).

Archives municipales de Lyon

BB 262 : Délibérations consulaires (1703).

Bibliothèque municipale de Lyon

Fonds ancien : ms. 1613, 1767-1768, 2211 n° 20, 2295 f°10.

Bibliographie

ALLAIN (abbé), L'Église et l'enseignement primaire sous l'Ancien Régime, Paris, 1901.

BUISSON (Ferdinand), Dictionnaire de pédagogie, Paris, 1982-1893.

CARTER (Karen E.), Creating Catholics. Catechism and Primary Education in Early Modern France, Notre Dame (Indiana), University of Notre Dame, 2011.

COMPAYRE (Gabriel), Charles Démia et les origines de l'enseignement primaire, Paris, 1905.

GILBERT (Roger),  Charles Démia, 1637-1689, fondateur lyonnais des petites écoles des pauvres,  Lyon, chez l'auteur, 1989.

JEANBLANC (Henri), « Charles Démia et l'enseignement primaire à Lyon au XVIIe siècle », dans Mélanges Latreille, Lyon, éd. Audin, 1972, p. 423-444.

LAPRAT (René), « La surveillance scolaire en Bresse et en Bugey et la question des origines des Petites écoles des Pauvres de l'abbé Démia (1637-1639) », dans Mémoires de la Société pour l'Histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, fasc. II, 1946-1947.

PRUNEL (Louis), Renaissance catholique en France au XVIIe siècle, Paris, 1921.

TERRAL (Xavier), Éduquer les pauvres, former le peuple : généalogie de l'enseignement professionnel français, Paris, Éditions L'Harmattan, 2009.

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

5D70-5D78

Date

1670-1787

Lettres adressées à Jean Gay, supérieur du séminaire Saint-Charles

Cote/Cotes extrêmes

5D73

Date

1674-1784

Présentation du contenu

Par Andréa, économe, concernant la dîme de Bufferi et l'étang de La Vernay ; par Boizeauve Barruel, de Decize (en Nivernais), au sujet de la succession des frère et sœurs Labée ; Philiberte Delglat, dépositaire au couvent des Ursulines ; relativement à une pension hypothéquée sur la maison des enfants Michel, acquise par le Bureau ; Duché, de Saint-Laurent, demande un délai pour un remboursement ; Franchet, curé de Mornand, demande un vicaire ; réponse négative ; Franchet, procureur à Montbrison, demande la place de greffier à Montverdun pour son neveu ; de Gérando, architecte du Bureau, concernant la reconstruction de la maison du quartier Saint-Claude ; Jacquet, curé de Saint-Martin-de-Boisy : envoi d'une consultation de l'avocat Bretonnier, relative aux terriers de la paroisse ; Martin, de Lyon, au sujet des vingtièmes à payer sur la maison de la place des Cordeliers ; Paget, chanoine de Saint-Amour, en Franche-Comté : relativement à la succession de Philippe Gindre ; renseignements sur un nommé Curnillon ; Poguet, de Roanne, demande la communication d'un terrier pour l'intendant de la comtesse de La Feuillade ; à de Glareins, secrétaire de la ville de Lyon, par Chasne, de Paris, au sujet de l'enregistrement, à la Chambre des comptes, de lettres patentes en faveur des Petites Écoles ; à Gonin de Lurieu, avocat au Parlement, l'un des recteurs des Petites Écoles, par Franchet, de Montbrison : chute de l'arbre appelé Posasac, servant de limites à la juridiction de Montverdun ; demande les nominations d'un procureur fiscal et d'un greffier à Montverdun ; au sujet de l'enregistrement de l'édit portant création des conseils supérieurs ; à Benoît Goy, avocat en Parlement, recteur et avocat du Bureau, par de Cessiat, colonel de dragons, de Varennes, en Franche-Comté : renseignements sur la famille Gindre ; Divry, de Saint-Amour, annonce son arrivée à Lyon ; se plaint de n'avoir pas terminé une affaire qu'il a avec le Bureau (succession Gindre) ; Franchet, de Montbrison, au sujet de la justice de Montverdun ; Gindre, femme Divry, offre d'envoyer une somme au Bureau et demande un délai pour le reste de ce qu'elle lui doit ; de Lacroix de Laval, obédiencier de Saint-Just, au sujet des vingtièmes ; Paget, chanoine de Saint-Amour, au sujet de Divry et de la succession Gindre ; Philibert Platet, procureur à Villefranche, au sujet du procès des héritiers Gindre contre le Bureau ; rend compte des incidents de cette affaire ; à de La Bâtie, par le Bureau : prière de communiquer les terriers et autres titres qui sont dans ses archives concernant le prieuré de Montverdun ; à de Lurieu, avocat, recteur du Bureau, par Fenouillet, de Lyon : prière de se pourvoir d'un autre appartement pour l'École des Pauvres, sa maison devant être démolie à la Noël ; par Franchet, juge de Montverdun : demande la procuration du Bureau pour revendiquer une affaire portée au bailliage de Montbrison.