Le calendrier grégorien remonte à la fin du XVIe siècle, au moment de la création d'un service des postes en France. Mais c'est seulement au XVIIIe siècle que l'ancêtre du calendrier de la Poste apparait dans les foyers, sous la forme d'almanachs ou de petits calendriers muraux que les facteurs offraient en échange des étrennes du Nouvel An. Ces calendriers reprenaient les grandes dates et les fêtes religieuses, et comportaient des éphémérides telles que les phases de la lune ou la durée des jours (calendriers lunaire et solaire). Après avoir porté des noms aussi variés que "Etrennes du facteur", "Almanach de cabinet" ou "Calendrier de bureau", le calendrier est officiellement baptisé "Almanach des Postes" en septembre 1855. L'imprimeur rennais François-Charles Oberthur prend progressivement à cette même période le monopole de diffusion de cet almanach et contribue à donner au calendrier de la Poste sa forme moderne. Le contenu des calendriers est dès lors réglementé par l'administration des Postes. Ils doivent notamment contenir les noms des saints et des renseignements généraux et locaux sur le service postal. Le calendrier connait par la suite différentes dénominations, l'"Almanach des postes" devenant "Almanach des Postes et des Télégraphes" en 1880, puis "Almanach des Postes, Télégraphe et Téléphone" en 1945 et enfin "Almanach du facteur" en 1989. Les illustrations des calendriers évoluent elles aussi notablement et apportent une forme de témoignage sur l'esprit du temps. Outre des scènes de la vie quotidienne ou de charmants lieux et paysages, elles représentent parfois des événements marquants de l'année passée, voire une forme de propagande politique. Les photographies d'animaux et de paysages remplacent peu à peu les dessins à partir de 1945.

Calendriers et almanachs du XVIIIe au XXIe siècle. Ces documents ayant évolué dans leur aspect et leur contenu, ils sont une source intéressante pour l'histoire des peuples et des religions, l'ethnologie, l'histoire de l'art ou encore l'astronomie.

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Archives départementales du Cher, Histoire du calendrier : Images du temps, catalogue de l'exposition présentée à l'abbaye de Noirlac du 5 mai au 2 octobre 2000, Ed. Skira, 2000. BIEMONT, Emile, "Le calendrier et son histoire", dans Bulletins de l'Académie Royale de Belgique, année 1996, 7-1-6, pp. 15-71. BOUCHET, Ulysse, Hémérologie ou traité pratique complet des calendriers Julien, Grégorien, Israélite et Musulman, Ed. E. Dentu, Paris, 1868. CHELINI, Jean, Notre temps quotidien - Le calendrier chrétien, Ed. Picard, Paris, 1999. COUDERC, Paul, Le calendrier, Presses Universitaires de France, "Que sais-je ?" n° 203. DENIS-BOULET, Noële Maurice, Le calendrier chrétien, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1959. GARCIN, Philippe, Almanachs et calendriers lyonnais, Ed. J. Jeannin, Trévoux, 1905. GOUDSMIT, Samuel et CLAIBORNE, Robert, La mesure du temps, Ed. R. Laffont Sciences, Paris, 1970. PERDRIZET, Paul, Le calendrier parisien à la fin du Moyen-Age d'après le bréviaire et les livres d'heure, Les Belles Lettres, Paris, 1933. PERPES, Georges, Les colonnes du temps, Ed. G. Perpes, 3e édition, 1990. SALLES, René, Si le temps m'était compté... Ed. Ouest-France, 1991. VAN GOUDOEVER, Jan, Fêtes et calendriers bibliques, Ed. Beauchesne et fils, Paris, 1967.