La famille Heilmann est originaire de Munster, dans le Bas-Rhin. Le père, Auguste Heilmann (1834-&) épouse Elisabeth Steffan (1831-&). La guerre franco-prussienne de 1870 entraine l'annexion de la ville à l'Empire allemand nouvellement créé. Auguste Heilmann choisit de rester français grâce à la possibilité offerte par le traité de Francfort et quitte l'Alsace en 1872 pour venir s'installer à Neuville-sur-Saône et travailler dans l'usine de tissage de M. Roux.

Le couple a trois enfants, une fille et deux garçons dont Auguste Heilmann (1863-1945). Ce dernier se marie avec Antoinette Michon (&-1939), et le couple donne naissance à Jean Heilmann (1895-1982) qui épouse Isabelle Gonon (1895-1982). Il revient de la Première Guerre mondiale avec les honneurs (la médaille militaire avec palme et citation) et s'engage par la suite dans l'Amicale des anciens combattants de laquelle il devient vice-président.

Son fils, Auguste Heilmann (1920-2002) doit s'engager dans les chantiers de jeunesse après l'armistice de 1940. En août 1943, il est envoyé en Allemagne, dans l'usine de Watenstedt, dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO) dont il revient en mai 1945. Il est par la suite envoyé en Algérie pendant la guerre où il est chargé de la gestion des munitions.

Il s'engage ensuite au sein de la Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis du travail forcé au sein de laquelle il œuvre activement, notamment dans le comité responsable de la publication du bulletin. En 1986, il publie un livre intitulé « Nous ne sommes pas des héros » qui retrace son parcours au STO. Cet engagement lui vaut d'être décoré par la Fédération en 2001, juste avant son décès.

Le fonds a été donné aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon le 3 mai 2023 par Marie Adèle Heilmann qui le conservait.

Le fonds est composé des archives familiales (actes notariés, photographies, médailles militaires et familiales, etc.) pour une partie et des papiers relatifs au service du travail obligatoire d'Auguste Heilmann (correspondance, photographies, ouvrages, coupures de presse, etc.) pour l'autre. Certains objets sont également présents dans le fonds (plaque de médailles, balles de la guerre d'Algérie, etc.).

Les rares doublons ont été éliminés.

Le fonds est clos.

Ont été séparés, lors du classement, les papiers relatifs à chaque membre de la famille (l'arrière-grand-père Auguste, le père Jean et le fils Auguste) et ceux généraux de la famille. À cela s'ajoute de la documentation sur l'Alsace, région d'origine de la famille.

Ces cinq ensembles constituent les grandes parties de l'inventaire.

Le fonds est propriété du Département du Rhône.

L'accès aux documents est libre.

Conformément au règlement de la salle de lecture.

Les documents sont composés de papier, de photographies, de coupures de presse, de médailles et de munitions.

Voir l'inventaire 407J en PDF

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.

Pas de copies connues.

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Série R Affaires militaires (1800-1940).

Guerre Franco-prussienne :

6 MP 1001-1002  Option pour la nationalité française souscrite par les Alsaciens-Lorrains.

Première Guerre mondiale :

1M 271, 274 et 279 Médailles et décorations.

Seconde Guerre mondiale et Service du travail obligatoire :

182W, 2442W, 2612W, 3267W, 3958W Cabinet du préfet.

53W, 659W, 1117W, 3632W, 3704W, 4878W Services de la préfecture.

3554W Direction régionale des renseignements généraux Rhône-Alpes et Sud-Est.

3808W Fonds du service du Mémorial de l'oppression et de la délégation régionale du Service de recherche des crimes de guerre ennemi.

4244W Office national des anciens combattants.

1J1039 Jean Vergnais, de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, appelé au STO en Allemagne.

31J Commission d'histoire de la guerre - Marcel Ruby.

178J Association départementale du Rhône des victimes et rescapés des camps nazis du travail forcé.