Cote/Cotes extrêmes
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Histoire de la conservation
Ce fonds d'archives a connu, à la suite de la dissolution du service, une histoire mouvementée. Selon les instructions
de l'administration centrale (Note du Garde des Sceaux au ministre de l'Intérieur du 11 juillet 1946 et circulaire du ministre de l'Intérieur aux chefs des SRPJ du 16 septembre 1946 (Archivesnationales BB30 1786)., il aurait dû être intégralement remis au service régional de police judiciaire (SRPJ), héritierdes attributions du SRCGE. Mais, en novembre 1946, le professeur Mazel conserve personnellement une partie des archives,jusqu'à ce que sa femme les confie à la bibliothèque municipale de Lyon, après le décès de son mari.
En 1983, l'ensemble du fonds est réquisitionné par le juge Christian Riss pour l'instruction du procès de Klaus
Barbie, inculpé de crimes contre l'humanité. Les documents ont été restitués par la cour d'appel de Lyon à la bibliothèque
municipale en juillet 1989, avant d'être enfin versés aux Archives départementale du Rhône, conformément à leur statut
d'archives publiques.
Mode de classement
Le chantier de classement, ouvert en 2002 et achevé en 2003, a été rendu difficile par l'état d'extrême désordre du
fonds. Il est revenu à Cyril Jacquin, stagiaire, d'effectuer un premier repérage, des regroupements de pièces éparses, ainsi
qu'un projet de plan de classement. C'est ensuite une équipe des Archives départementales, sous la direction d'Isabelle
Flattot, qui a assuré l'analyse fine du fonds, sa remise en ordre pièce à pièce et son indexation.
Le plan de classement a été établi à partir de deux exigences : la volonté de respecter et donc, parfois, de retrouver
la logique du classement de l'époque, à laquelle s'est ajouté le souci de pouvoir permettre aux lecteurs d'effectuer une
recherche rapide à partir d'éléments précis (un nom, un lieu, une adresse par exemple).
Le fonds est composé de dossiers généraux et de dossiers sur des affaires précises classés par commune.
Les dossiers généraux sont de deux natures. Les premiers documents traités relèvent de la création et du
fonctionnement du service. Ils concernent ensuite ses relations avec les tribunaux, administrations, etc. et, enfin, réunissent
les documents qui témoignent de la réalisation du livre Mémorial de l'oppression, des conférences et discours, et des
associations d'anciens prisonniers de Montluc. Du fait de leur contenu, ils sont placés en tête de classement.
Viennent ensuite les dossiers d'enquêtes portant sur l'objet même du service : les crimes de guerre commis dans la
région Rhône-Alpes. Il s'agit, d'une part, des dossiers sur l'organisation des services allemands ou sur des personnes précises
mises en cause durant l'Occupation et, d'autre part, des archives des services départementaux, centralisées à la délégation
régionale de Lyon. Chacun de ces services disposait de sa correspondance, de ses propres enquêtes générales ou nominativessur l'occupant, ou encore de ses dossiers photographiques. Pour ne pas les dissocier des affaires se reportant à leursdépartements, ces documents ont été placés en tête du classement pour chaque département sous la rubrique dossiers
généraux.
Les dossiers par commune sont ceux constitués par le service pour une affaire en particulier. Chaque service
départemental a ainsi réuni dans un dossier les pièces nécessaires à la compréhension de l'affaire et les poursuites possibles.
Sur la pochette, on retrouve souvent le nom des victimes, la date et le lieu du crime ou du délit.
Une fois analysés et classés, ces dossiers, fruits de l'activité des 26 mois d'existence du service du professeur Mazel,
forment une documentation historique à la fois riche et lacunaire.
Autre instrument de recherche
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