156J - Société lyonnaise des forces motrices du Rhône - Fonds du canal de Jonage et de la centrale hydroélectrique de Cusset

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Cote/Cotes extrêmes

156J 1-156J415

Date

1880-1952

Origine

Société lyonnaise des forces motrices du Rhône

 

 

Biographie ou Histoire

La centrale hydroélectrique de Cusset, située sur les communes de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin, le long de Jonage, dissimulait dans ses murs un fonds d'archives historiques méconnu. Cet ensemble archivistique ne concerne que la Société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône à l'origine de la construction et de l'exploitation du canal de Jonage et de ses aménagements. Il a désormais rejoint le patrimoine industriel lyonnais.

 

Historique

Lyon, dès les années 1880, est le siège de profondes mutations économiques. La Fabrique traditionnelle décline et laisse place à de nouvelles technologies. Deux secteurs se développent plus particulièrement : l'automobile avec Marius Berliet qui fabrique son premier moteur puis son premier véhicule en 1895 dans un atelier rudimentaire de la Croix-Rousse avant d'installer son usine à Monplaisir en 1904 ; la chimie avec les ateliers Lumière sis également à Monplaisir dès 1882. Ces deux industriels se distinguent par leur essor fulgurant et leur appartenance aujourd'hui au patrimoine industriel lyonnais, mais ne constituent qu'un infime témoignage de l'ampleur de l'industrialisation lyonnaise à la fin du XIXe siècle.

Toutes ces entreprises demandent une grande puissance énergétique pour leur production. Il n'existe alors que très peu de distributions d'énergie électrique sur le territoire français. Les villes sont généralement alimentées par des centrales thermiques, d'une exploitation onéreuse. Lyon a préféré l'énergie hydraulique à l'énergie thermique, énergie qui allait être fournie par un des plus grands projets hydrauliques que connut la France à cette époque.

Deux hommes sont à l'origine de l'affaire ; le soyeux Joseph-Alphonse Henry, président du Conseil d'Administration de la SLFMR et l'ingénieur civil lyonnais Jean-François dit Joannis Raclet, auteur du projet signifié à l'État. La loi du 9 juillet 1892 déclare d'utilité publique une distribution d'énergie électrique produite par une chute d'eau dérivée du Rhône en amont de Lyon. Les objectifs sont clairement définis :

« La construction entre Jons et Lyon d'un canal navigable à dériver du Rhône (&) »

« Pour la distribution, au moyen de l'électricité, dans les communes de Lyon et de Villeurbanne, de la force motrice de la chute d'eau (&) »

Une concession de quatre-vingt-dix-neuf années est d'abord accordée à un syndicat d'étude auquel se substitue la Société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône (SLFMR) par décret du 31 décembre 1893. Elle prend ainsi en charge les établissements de dépense et d'entretien de la dérivation, de l'usine et de la distribution, ainsi que ceux du rétablissement et du maintien de la navigation. Cet ensemble va non seulement permettre le développement industriel lyonnais mais aussi favoriser l'éclairage urbain et la distribution d'eau dans les foyers lyonnais et dans les communes environnantes du canal.

Le canal de Jonage est aménagé entre 1892 et 1899. Des concours sont d'abord lancés pour sa construction. On distingue alors, les ouvrages maçonnés des ouvrages métalliques. Les travaux ne commencent réellement qu'en 1894, « La construction du canal et de l'usine hydroélectrique constituèrent à l'époque une réalisation d'une grande hardiesse, dont la renommée s'étendit bien au-delà de nos frontières » (Notice concernant la construction du barrage de Jons sur le Rhône et la transformation de l'usine hydroélectrique de Cusset, rédigé par SLFMR, s.d., p. 1 [boîte(1)]). Le canal est fini en 1897.

Afin de répondre aux besoins croissants en électricité des consommateurs, la Société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône décide en 1905 d'adjoindre à l'usine-barrage une centrale thermique. Ce premier apport ne suffit pas, aussi entreprend-elle dans les années 20 d'amplifier les moyens de production de l'usine de Cusset. Elle demande alors l'autorisation auprès du Ministère des Travaux Publics de prélever dans le fleuve un débit plus considérable que les 130 m autorisés par le cahier des charges originel. Cette augmentation du débit (de 130 à 650 m3 par seconde) n'est réalisable qu'en incorporant au complexe un nouveau barrage, le barrage de Jons, à l'entrée du canal. L'autorisation de construire cet ouvrage a fait l'objet d'un avenant au cahier des charges de la concession, approuvé par décret du 17 février 1932. Par ailleurs, pour absorber ce nouveau débit, il est indispensable de remplacer les anciens groupes turbo-alternateur de l'usine.

Ces divers travaux d'aménagement et de remplacement des groupes turbo-alternateur de l'usine de Cusset sont réalisés sur une période de 19 ans. En 1952, les transformations sur le dernier groupe G8 (gauche 8) mettent un terme à cette période dite de « Modernisation ». La puissance totale est portée de 22 000 à 90 000 chevaux.

Durant cette période de rénovation, un changement de propriétaire est intervenu. En 1946, à la suite de la nationalisation de la SLFMR, le barrage et la centrale sont en effet transférés à Électricité de France. Aujourd'hui, l'usine hydroélectrique de Cusset dépend du GEHMEC Lyon et alimente toujours la ville de Lyon en électricité.

 

Descriptif du canal de Jonage et de ses aménagements (Voir la carte des aménagements du canal de Jonage).

Le canal de Jonage est une dérivation du Rhône. D'une longueur approximative de dix-neuf kilomètres, il prend son origine à Jons et rejoint le Rhône en amont de Lyon, au lieu-dit « Le Grand Camp ».

La dérivation suit à gauche le pied d'un coteau désigné sous le nom des « Balmes Viennoises » ce qui a réduit les travaux d'endiguement à une digue de rive droite. Le coteau naturel n'a été touché que pour l'établissement d'un chemin de contre-halage. En amont de l'usine de Cusset, le canal de fuite, enserré entre un coteau naturel et une digue artificielle, longe le mur d'enceinte de la ville de Lyon. Il est entièrement en déblai, déblai qui a servi à édifier une partie de la digue. La largueur de la dérivation n'est pas constante, à mi-parcours les Balmes d'infléchissent et forment une vaste baie, le réservoir.

L'enter du canal, un éperon en maçonnerie, le « musoir », termine l'extrémité de la digue et assure la division des eaux du Rhône

Au point kilomètre 5.575, est établi un barrage dit « ouvrage de garde » ou « barrage de garde » ou « barrage de Jonage » auquel est accolée une écluse Ce mur-barrage est percé de seize orifices, obturés par des vannes qui permettent de réguler le débit à l'aval de cet ouvrage.

Au point kilomètre 8.600, est construit le déversoir destiné à assurer l'évacuation du trop-plein du canal d'amenée si les vannes de l'ouvrage de garde n'étaient pas manœuvrées en temps utile. Les eaux de déversements rejoignent un bras du Rhône.

A l'usine, au kilomètre 15.500, est accolée une écluse double qui permet de franchir la dénivellation de 12 mètres entre le canal d'amenée et le canal de fuite.

Enfin, sept grands ponts métalliques rétablissent les voies de communication interceptées par le canal de Jonage.

L'usine-barrage ou usine hydroélectrique ou usine de Cusset est constituée d'un mur de retenue derrière lequel est construit la centrale, un bâtiment à deux étages reposant, par des coûtes, sur des piles qui servent de contreforts au mur-barrage. L'étage supérieur est un hall de 152 mètres de longueur et 12 mètres de largeur où sont installées les génératrices du courant électrique. L'étage inférieur est divisé en 16 chambres, chacune contenant une turbine, sur lesquelles 15 fournissent le courant alternatif triphasé distribué par la centrale.

L'équipement hydroélectrique de la centrale a connu une évolution parallèle aux besoins des consommateurs : en 1897, seules huit unités sur seize sont installées, ce sont des turbines Jonval. Trois ans plus tard, on complète l'installation avec huit turbines Francis doubles Ce matériel hydraulique est fourni par la société Escher-Wyss. Les alternateurs à axe vertical des Ateliers de la Société Brown-Boveri étaient directement accouplés aux turbines. A partir de 1933 commence la période de « Modernisation » L'installation des nouvelles unités a imposé des travaux de génie civil de grande envergure

Deux bâtiments ont été construits plus tardivement : l'usine thermique vers 1905 et le barrage de Jons à l'entrée du canal entre 1934 et 1937. Une des conséquences fâcheuses de la mise en service de ce nouvel élément a été l'abaissement de la nappe phréatique et l'assèchement des puits des communes limitrophes entraînant de nombreuses réclamations des riverains, la SLFMR a pris en charge l'approfondissement d'environ deux cents puits.

Outre ces aménagements hydrauliques et électriques, la SLFMR était responsable d'une partie de la distribution électrique de la ville de Lyon et les communes avoisinantes (voir contrat entre la SLFMR et la Compagnie du Gaz de Lyon). Om est difficile d'estimer la proportion de ces installations compte tenu du peu d'archives conservées à ce jour (deux projets de distribution électriques envoyés lors des concours et une boîte « Autorisations et arrêtés pour l'installation du réseau électrique ».)

L'aménagement du canal de Jonage a marqué son temps par son aspect titanesque. Sa construction relativement rapide a nécessité une main d'œuvre abondante et les compétences de nombreux entrepreneurs. Aujourd'hui il est encore possible de voir tous ces aménagements, des visites guidées de l'usine hydroélectrique sont organisées.

La mémoire industrielle du canal de Jonage a été sauvegardée grâce aux archives réunies dans la centrale de Cusset. C'est dans un but de valorisation, de conservation et de diffusion de ce patrimoine que doit être déposé ce fonds dans un service d'archives public.

Histoire de la conservation

Ce fonds d'environ 80 mètres linéaires est constitué des archives produites par la SLFME entre 1880 et 1946. Il a semblé préférable d'y inclure la fin de la période de « Modernisation » en 1952, malgré la nationalisation du site.

Ce fonds n'était pas totalement inconnu du public. Quelques érudits, conscients de son importance quantitative et qualitative, avaient entrepris une opération de sauvegarde en attendant un traitement archivistique en bonne et due forme.

Ainsi, dès 1990, messieurs Alain et Denis Varaschin, historiens, ont fait un premier travail de reconstitution du fonds d'archives de l'ancienne Société. Il était effectivement dispersé entre plusieurs services et plusieurs lieux du GRPH Rhône :

Salle d'archives de l'usine hydroélectrique de Cusset,
Salle d'archives de l'atelier central de Cusset,
Bureau du service Travaux Neufs basé à Cusset,
Archives du GRPH Rhône, dans les murs de l'atelier central,
Archives du groupement de Pierre-Bénite,
Archives du GRPH à la Part-Dieu (cf Denis VARASCHIN, La Société lyonnaise des forces motrices du Rhône, du service public à la nationalisation (1892-1946), La Luiraz, 1996, volume III, p. 1114.)

Dès lors, certains dossiers très abîmés ont été conditionnés dans de nouvelles boîtes, en prenant soin de recopier l'intitulé des anciens contenants. Enfin, un inventaire sommaire a été rédigé (identification des boîtes, bornes chronologiques). Denis Varaschin pouvait alors commencer à exploiter cette masse documentaire pour rédiger une thèse de doctorat en histoire contemporaine soutenue en 1996. D'autres travaux, de moins grande envergure, ont été publiés dans des revues locales ou des ouvrages spécialisés (voir bibliographie).

Ce fonds bien que très riche de par sa diversité de documents et de support, a été, semble-t-il, fortement amputé. Certains papiers avaient été stockés dans les anciens locaux de la Sucrerie. Quand le bâtiment a été vidé, de nombreux documents émanant du service de l'entretien du canal ont été détruits. D'autres archives, déplacées de l'ancien siège de la SLFMR à la Part-Dieu, puis à Cusset ont disparu aujourd'hui.

Une partie des archives est définitivement perdue, ainsi seules deux liasses émanant du service commercial de la SLFMR ont subsisté (ainsi que quelques plaques de verre du même service).

 

Intérêts du fonds : iconographique et historique.

L'originalité de son contenu tient dans la diversité de ses supports. De nombreux plans, calque ou papier, ont été dessinés par différents services (service Travaux Neufs, les entrepreneurs, les architectes&). D'autres ont été envoyés par des industriels enthousiasmés par les concours lancés en 1895. Ces projets de toute beauté sont bien souvent aquarellés, tel celui présenté par la Compagnie de l'Industrie Électrique et la Compagnie Thury en 1895 pour la distribution d'énergie électrique (boite 36) à Lyon.

La photothèque est toute aussi riche : 246 plaques de verre en parfait état des Établissements Lumière ont été tirées sur la construction du canal entre 1894 et 1898. Elles sont complétées par 93 tirages photographiques cartonnés, noir et blanc, de 1895 à 1897.

Une seconde collection de photo papier a été réalisée lors de la construction du barrage de Jons de 1933 à 1937 et lors des changements des groupes turbo-alternateur en 1933. Enfin, huit films sur la construction du barrage de Jons et la modernisation de l'usine de Cusset avaient été tournés dans les années 1930. Ils ne font pas partie de l'ensemble déposé par EDF aux Archives Départementales du Rhône.

Ces archives couvrent toute la construction du canal de Jonage et de ses aménagements, des avant-projets et projets à la construction de l'ensemble sans oublier les multiples modifications jusqu'en 1952. Elles ont déjà été partiellement exploitées par des chercheurs et historiens. Ainsi l'ouvrage, La construction du canal de Jonage, présenté par Alain et Denis Varaschin, reprend l'intégralité des plaques de verre sur la construction du canal.

D'autres pistes de recherche ont été, à ce jour, peu ou prou explorées. Ainsi, un travail important peut être réalisé à partir des archives techniques ; sur l'évolution des machines, des moyens de production, des méthodes de construction (chantier de l'usine/chantier du barrage de Jons trente ans plus tard)& On peut travailler à partir des plans, des rapports d'essais, et correspondances fournisseurs, qui renseignent sur l'aire de rayonnement de l'entreprise et sur son influence régionale, nationale voire internationale.

L'histoire sociale de l'entreprise sera rédigée à partir des archives du personnel mais aussi des rapports de chantier du barrage de Jons dans lesquels sont reportés les mouvements ouvriers et les évènements marquants.

Par ailleurs, le fonds d'archives de Cusset a été complété par des documents stockés jusqu'ici dans le barrage de Jons. Une partie des papiers réintégrés concerne la construction du barrage de Jons (journaux de chantier, effectifs, grèves, tarifs&).

L'autre partie informe le lecteur sur la situation du canal de Jonage au début de la Seconde Guerre mondiale (en 1939 et 1940, avant l'occupation). On apprend alors que le barrage de Jons était occupé par un régiment français, des rapports journaliers étaient rédigés. Ce sont des témoignages du quotidien de cette troupe, de la menace allemande (en particulier précautions contre les gaz nocifs, instructions pour abattre un avion ennemi&).

Enfin un fonds conséquent d'archives judiciaires mettra en valeur les difficultés rencontrées par la SLFMR lors de la mise en service du barrage de Jons. De nombreuses procédures ont opposé les communes de la Société à laquelle on reprochait d'avoir asséché les puits. On apprend par ailleurs que la SLFMR tardait à payer ses entrepreneurs une fois le canal achevé&

En définitive, même si un travail approfondi avait été réalisé dans le cadre d'une thèse, les possibilités de recherche restent encore nombreuses et variées. Les archives ramenées du barrage de Jons n'ont, par ailleurs, encore jamais été consultées.

Modalités d'entrées

Ce fonds est entré le 30 novembre 2001.

Mode de classement

L'ensemble qui a été traité par nos soins était constitué exclusivement d'archives définitives, dépourvues d'utilité administrative et de valeur probante. Un tri préalable a permis de distinguer les documents ayant une valeur historique, qui font l'objet du présent répertoire de ceux qui ne présentaient plus aucun intérêt et qui ont été détruits.

Ainsi, dans les archives du personnel, n'ont été retenus que les documents synthétiques, tels les effectifs mensuels, des registres d'infirmerie, du personnel. Un échantillonnage a été fait pour les « primes et gratifications » où seules les années de guerre sont conservées. Enfin, toutes les liasses « bulletins de paie » sont éliminées, elles n'apportent rien à la recherche. Tous les doublons (de plans ou papiers) sont également détruits, en particulier ceux de la période de Modernisation (parfois cinq exemplaires d'un même plan).

Une fois ce tri terminé, un cadre de classement pour la totalité du fonds est défini. Il correspond aux services producteurs de la Société :

156 J 1-6                                            Constitution de l'affaire

156 J 7-19                                          Direction Générale

156 J 20-169                                      Domaine

156 J 170-250.411-412.414-415        Matériel d'exploitation et outillage

156 J 251-336                                    Production

156 J 337-339                                    Services commerciaux

156 J 340-355                                    Personnel

156 J 356-375                                    Contentieux

156 J 376-392                                    Correspondance

156 J 393-409.410.413                      Fonds iconographique.

Différentes méthodes de recherche sont offertes au lecteur. Il peut se référer directement à l'inventaire, méthode finalement fastidieuse s'il recherche des informations sur un thème. Il consultera alors un des trois index qui figurent en fin de l'ouvrage : un index thématique, géographique et des noms propres (fournisseurs en particulier). Ainsi, s'il recherche des informations sur un des entrepreneurs, l'index le renverra aux boîtes concernées dans les différentes séries.

Des annexes assisteront le chercheur : une liste des sigles et abréviations ; une chronologie ; un glossaire ; des tableaux des plans fournisseurs et des archives iconographiques (plaque de verre, photographies cartonnées).

En dernier lieu, ont été rajouté quelques illustrations sur le canal de Jonage : des cartes postales du début du siècle de la dérivation et de ses aménagements, des photos des groupes turbo-alternateur de Cusset avant et après la Modernisation, un prospectus établi pour l'Exposition Universelle de Lyon en 1894, une affiche publicitaire de la Fée Électricité, les plans de la dérivation et de la distribution électrique dans Lyon.

Conditions d'accès

Ce fonds est librement communicable.

Documents en relation

Le fonds, bien que complet, présente tout de même quelques lacunes. Il manque, par exemple, tous les procès-verbaux de conseil d'administration et d'assemblées générales ordinaires et extraordinaires.

Il s'avère alors nécessaire de consulter d'autres fonds consultables dans des services publics ou privés.

 

Autres fonds d'archives sur la SLFMR

 

Archives publiques

Archives nationales. Centre des Archives du Monde du Travail (Roubaix).

Série /G/ : Rapports des assemblées générales ; statuts ; règlement des installations intérieures ; lettres aux actionnaires (1897-1898) ; recettes d'exploitation de 1900 a 1908.

 

Archives départementales du Rhône.

5 Kp 47 : Conseil de préfecture. - Travaux publics (1895-1896).

S 1523-1529 : Service spécial du Rhône.- Prises d'eau : Isère/Rhône, dérivation éclusée de Jonage (1888-1936)

104 W 629-632, 846 : Préfecture du Rhône. - Canal de Jonage (1892-1930).

694 W 607 : Préfecture du Rhône. - Canal de Jonage (s.d.).

1490 W 139 : Direction départementale de l'équipement. - Chemins de fer d'intérêt local : écluse de Jonage (1896-1935).

4535 W 49 : Base aérienne de Lyon-Bron. - Canal de Jonage, utilisation éventuelle de son lac réservoir comme base d'escale d'hydravions ; projet d'agrandissement du réservoir de Meyzieu (1912-1940).

162 J 306 : FDSEA. - Concession du canal de Jonage, projet d'agrandissement de l'usine de Cusset à Villeurbanne : arrêté d'enquête, correspondance, plan, dossier de concession (1949).

 

Archives municipales de Villeurbanne.

Parmi les six cartons « Électricité » un ne concerne que la SLFMR : le projet Prunier ; traités entre Villeurbanne et Gaz de Lyon, entre Villeurbanne et la SLFMR (2 juillet 1900) ; conventions entre Villeurbanne et la SLFMR pour l'éclairage public ; le cahier des charges accordé par Lyon à la SLFMR ; le cahier des charges du droit d'exploitation de l'affichage sur les colonnes lumineuses adopté à Lyon ; le règlement concernant les installations intérieures (1902) ; les plans de l'usine thermique ; les dossiers sur les canalisations et les kiosques de transformateurs.

 

Archives privées

Service d'Archives Historiques d'EDF (Blois).

Archives de la Société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône.

Archives constitutives ; procès verbaux des conseils d'administration et des assemblées générales ; des bilans ; archives du personnel (statuts, circulaires, effectifs de 1938 à 1944).

Archives EDF-GDF de Lyon, la Part-Dieu

Carnets de présence aux conseils d'administration : de 1892 à 1903 ; de 1904 à 1935 ; de 1936 à 1946.

Seize volumes de comptes-rendus des conseils d'administrations de l'origine à la nationalisation. Le volume 9 manque (du 20 juin 1905 au 02 mars 1910).

Six volumes des comptes-rendus des assemblées générales, du 27 octobre 1893 au 05 juillet 1946.

La collection a été microfilmée. Un exemplaire est consultable aux archives EDF-GDF de Blois, un autre au Centre Pierre Léon.

 
Institut Lumière à Lyon.

Les huit films sur la construction du barrage de Jons et les changements des groupes turbo-alternateur de l'usine hydroélectrique de Cusset dans les années 1930 sont déposés dans ce centre.

N° 1 : Cusset, vue générale ; Cusset, construction ; Cusset, barrage de Jons construction -, Cusset démontage de l'ancien groupe, 200 m

N° 2 : Cusset, ancien groupe, 82 m

N° 3 : Un petit film sur le nouveau groupe, la bâche d'un groupe, la salle des machines avec le nouveau groupe, 187 m

N° 4 : Fonctionnement du nouveau groupe, 253 m.

N° 5 : Transformation de l'usine de Cusset, 180 m.

N° 6 : Transformation de l'usine de Cusset II, 121 m.

N° 7 : Usine de Cusset, nouveaux groupes, 137 m.

N° 8 : Usine de Cusset, dégrilleur, 71 m.

Des cartes postales du canal de Jonage et de ses aménagements complèteront la photothèque du fonds d'archives.

Bibliographie

J. BETHEMONT, Le thème de l'eau dans la vallée du Rhône, essai sur la genèse d'un espace hydraulique, Saint-Étienne, Imprimerie Le feuillet blanc, 1972, 642 p.

C. BOURMEYSTER, Le canal de Jonage. Un ouvrage hydroélectrique hors du commun, Lyon, I.N.S.A., 1944, 38 p.

J.-P. BRAVARD, Le Haut-Rhône français, dynamique naturelle et impact des travaux d'aménagement d'un fleuve et de sa vallée, thèse, Lyon III, 1985, 2 volumes, 805 p.

P. CAYEZ, Histoire de Lyon, livre IV, Lyon aux XIXe et XXe siècles, Roanne, Horvath, 1990, 479 p.

R. CHAUVIN, La construction du canal de Jonage : travaux, installations hydrauliques et électrique, monographie texte, Paris, Édité par la SLFMR, 1902, 190 p.

R. CHAUVIN, La construction du canal de Jonage : travaux, installations hydrauliques et électrique, monographie atlas, Paris, Édité par la SMFLR, 1902, 55 planches.

K. FLEURY-ALCARAZ et D. VARASCHIN, « Le canal de Jonage », in Archéologia, 1994, n° 307, p. 60-65.

A. KLEINCLAUSZ, Histoire de Lyon, tome III, de 1814 à 1940, par F. DUTACQ et A. LATREILLE, Lyon, P. Masson, 1952, 346 p.

H. MORSEL, « Les groupes de l'industrie électrique en France avant les nationalisations », in Cahiers d'histoire, 1981, 4e trimestre, p. 365-376.

Notice concernant la construction du barrage de Jons, sur le Rhône, et la transformation de l'usine hydroélectrique de Cusset, S.L.F.M.R., S.d., 6 p.

G. THALLER, « La construction du barrage de Jons », in La technique moderne, tome XXVIII, n° 12, 15 juin 1936, p. 425-437.

G. THALLER, « La transformation de l'usine de Jonage », in La technique moderne, tome XXIX, n° 7, 1er avril, p. 1-8.

A. et D. VARASCHIN, La construction du canal de Jonage, La Luiraz, 1992, 320 p.

D. VARASCHIN, La société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône (1892-1946), du service public à la nationalisation, thèse, Lyon II, 1996, trois volumes, 1232 p.

D. VARASCHIN, « La construction du canal de Jonage », in Décines-Magazine, 1993-1994, n° 124 à 134.

 

Cote/Cotes extrêmes

156J251-156J336

Date

1880-1953

Cote/Cotes extrêmes

156J251-156J329

Date

1899-1953

Cote/Cotes extrêmes

156J272-156J299

Date

1940-1953

2e semestre 1952.

Cote/Cotes extrêmes

156J297

Date

1952