266J - Benoit Carteron, président du Conseil général du Rhône

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Cote/Cotes extrêmes

266J 1-266J190

Date

1874-1996

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Origine

Benoit Carteron

Biographie ou Histoire

Benoit Carteron est né le 21 février 1908 et décédé le 13 décembre 1996 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Benjamin d'une famille de commerçants de six enfants, il est scolarisé à l'école primaire de Saint-Symphorien. Il suit ensuite des études secondaires à l'Institution Leitrade à Lyon. Il effectue son service militaire en devançant l'appel en 1927 et 1928 au 35ème régiment d'aviation de Bron. Il se marie en 1934 avec Fanny Siedel, avec laquelle il fonde une famille comptant six enfants, nés entre 1935 et 1945. En 1939, il est mobilisé au camp d'aviation d'Aulnat dans le Puy-de-Dôme, où il reste jusqu'en 1940.
Concernant sa vie professionnelle, il est d'abord employé de bureau de 1928 à 1934 (usine de chapeaux Pinay puis usine de salaisons Vernay). De 1934 à 1952 il devient gérant de la SARL « B. Carteron et Compagnie » dans l'agroalimentaire. Enfin de 1952 à 1980 il est directeur de l'hôpital de Saint-Symphorien-sur-Coise.
Très tôt il s'investit dans la vie publique : candidat dès 1935 à la mairie de Saint-Symphorien, il en devient maire adjoint de 1944 à 1947. Il est surtout connu pour avoir été conseiller général du Rhône de 1945 à 1982, et président du Conseil général de 1957 à 1979. À 50 ans, il recueille 96,42% des suffrages exprimés lors des élections cantonales.
Parmi toutes ses fonctions électives et d'honneur, on peut aussi citer : président du comité de bassin Rhône-Méditerranée-Corse de 1974 à 1979, président de la Société d'équipement de la région de Lyon (SERL) de 1965 à 1985, président du Syndicat intercommunal des eaux des Monts du Lyonnais à partir de 1972.

Histoire de la conservation

Le fonds d'archives était conservé dans le grenier de la maison familiale à Saint-Symphorien-sur-Coise, 15 rue Etienne Billard.

Modalités d'entrées

Le fonds a été déposé en juillet 2015 par les enfants de Benoit Carteron aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, par l'intermédiaire de Claire Grange-Carteron, sa fille.
Contenu et structure

Présentation du contenu

Le fonds d'archives de Benoit Carteron reflète bien le caractère de l'homme : un homme simple, refusant toute étiquette politique. Les cotes 266 J 1 à 48 renseignent sur sa formation, ses centres d'intérêt, ses loisirs. Les dossiers cotés 266 J 49 à 190 révèlent plus particulièrement son travail d'élu local, dirigeant des services à compétences intercommunales et départementales.
 
D'abord élu dans son canton de Saint-Symphorien-sur-Coise, Benoit Carteron a un souci permanent pour « ses » Monts du Lyonnais, et notamment pour le monde agricole, encore très présent et en pleine mutation lors de ses mandats départementaux. Les articles 266 J 101 à 105 montrent son engagement dans les luttes menées par les agriculteurs : prix du lait, lutte contre les épizooties& Il rédige une lettre-circulaire en 1964, cotée 266 J 103, à destination des agriculteurs pour montrer sa compréhension et les solutions qu'il compte apporter.
 
Parmi les dossiers émanant de sa fonction d'élu au Conseil général, on trouve une revue de presse reliée en cinq volumes et tenue de 1945 à 1975 (cotes 266 J 91 à 95), qui donne un aperçu de la vie du département durant cette période. La délimitation du territoire départemental dans cette seconde moitié du XXe siècle est illustrée par les dossiers de modifications de canton, les changements des limites départementales et l'étude de délimitation de la Communauté urbaine de Lyon (266 J 96 à 98). Le suivi des travaux départementaux par Benoit Carteron (cotes 266 J 113 à 131) nous livre des informations sur la réfection de l'Hôtel du Département, le palais de justice, le parc de Parilly, la Cité de l'enfance&
 
Quelques 150 tirages photographiques sont conservés dans le fonds. Ils révèlent les grands travaux entrepris dans Lyon et sa région lors de ses mandats. On peut citer par exemple :
Quartier de la Part-Dieu, avant la démolition de la caserne et lors des travaux de construction du quartier et de la gare, de 1961 à 1983 (266 J 176) ;
Quartiers de la Duchère et de Montessuy, zone de Dardilly, des années 1960 et 1970 (266 J 175) ;
Port Édouard Herriot : trois vues montrent l'évolution de son aménagement en 1962, 1966, 1976 (266 J 182) ;
Inauguration du parc des sports à Parilly en 1957 (266 J 122).D'autres photographies témoignent de l'engagement de Benoit Carteron dans les Monts du Lyonnais, telles les 49 images de la foire des Monts du Lyonnais en 1983 (266 J 65), ou comme homme public : à l'assemblée départementale dans les années 1950 (266 J 84), ou lors d'une remise de médaille au Syndicat intercommunal des eaux des monts du Lyonnais (266 J 58). On peut aussi y découvrir l'homme privé à travers quelques photographies : groupe familial (266 J 7), et avec son épouse Fanny (266 J 48).
 
Il est également très sensible au bien-être de son prochain, comme le prouvent la dédicace de l'ouvrage L'Aide sociale à l'enfance de Jean-Marie Arnion (266 J 99), la correspondance avec Gabriel Rosset, fondateur du Foyer Notre-Dame-des-sans-abri (266 J 100), son appui pour la construction de la Cité de l'enfance à Parilly (266 J 125) et celle de la Maison des mères à Gerland (266 J 126). Les cotes 266 J 139 à 152 reflètent son humanité et sa bonhommie en toutes circonstances : déroulement de séances de la commission départementale, accueils de personnalités politiques à Lyon, voyages officiels, et même lors d'obsèques... Enfin, nombreux sont les témoignages de reconnaissance parmi la correspondance, cotée 266 J 153 à 158.
 
Enfin, la pratique du sport, et plus particulièrement du cyclisme, représente une soupape de décompression face à toutes ses responsabilités. Ainsi, les cotes 266 J 43 à 45 illustrent la part importante qu'occupe « la petite reine » dans sa vie.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Les photocopies de documents originaux ont été éliminées, ainsi que trois cartons de journaux de presse locale et nationale, ce qui représente environ 0,80 ml.

Accroissements

Claire Grange-Carteron conserve les archives de l'entreprise de salaison familiale, qui remontent aux années 1830.

Conditions d'accès

Toute communication des documents déposés sera soumise à l'autorisation écrite du déposant.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les documents sont sur papier. On trouve également environ 150 tirages photographiques.

Autre instrument de recherche

Documents en relation

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon
2 F : Monographie du président Bonnevay par Benoit Carteron et René Lacour (1957).
10 J 33 : correspondance entre Laurent Bonnevay et Benoit Carteron (1945).
4317 W : Fonds de photographies du Conseil général du Rhône de 1937 à 2008, provenant du service de la vie des assemblées.

Bibliographie

BESSON Joseph, Chroniques des années sombres : les souvenirs d'un père tranquille (1940-1944), Imprimerie des Monts du Lyonnais, 1983.
CARTERON Benoit, Histoire du conseil général du Rhône, de la Libération à la Décentralisation (1945-1982), édité par le Conseil Général du Rhône, 1991.
DELBREIL Jean-Claude, Centrisme et démocratie chrétienne en France : le parti démocrate populaire des origines au MRP (1919-1944), publications de la Sorbonne, 1990.
Benoit Carteron, fils d'Othéa et de Léon XIII, mémoire de recherche en histoire contemporaine de Guillaume Dupeyron, Thizy, 2012.
 
BENOIT Bruno et DUPEYRON Guillaume, Benoit Carteron : l'indépendance d'un Républicain humaniste, Thizy, Éditions de la Chronique Sociale, 2014.
 
Blog de sa petite fille :
http://marieaimeecarteron.blogspot.fr/2013/10/hommage-benoit-carteron-saint.html 

Cote/Cotes extrêmes

266J1-266J48

Date

1912-1993

Cote/Cotes extrêmes

266J37-266J40

Date

1935-1986

Cote/Cotes extrêmes

266J38-266J40

Date

1966-1986

Maison de retraite Sainte-Marthe [annexe de l’hôpital], construction.

Cote/Cotes extrêmes

266J40

Date

1978-1986

Présentation du contenu

Listes des travaux de 1956 à 1977, plans, projet, évaluation des propriétés, financement, demande de permis de construire, suivi des travaux, courriers avec l’Association Sainte-Marthe, coupures de presse de l’inauguration (1978-1986).