4M - Police

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

4M 1-4M829

Date

1793-1957

Description physique

Importance matérielle : 102,81 ml.

Origine

Rhône (France). Préfecture

Modalités d'entrées

Type d'entrée : Versement

Présentation du contenu

 

Il convient d'attirer l'attention sur le contenu et les limites de l'information que pourra chercher le lecteur dans les archives concernées par le présent répertoire. Rappelons d'emblée qu'à l'intérieur de la série M (administration générale et économie), ne sont prises en compte ici que les quatre premières sous-séries que l'on va décrire d'une part, et que d'autre part, les papiers de la préfecture du Rhône se trouvent également répartis aux Archives départementales, comme il est de règle, entre plusieurs des autres séries du cadre réglementaire de classement. Renvoyons à cet égard une fois pour toutes aux références bibliographiques concernant les archives en général, la série M en particulier, qu'il a paru utile de citer en tête de l'orientation bibliographique du présent répertoire. Un certain nombre d'archives départementales ont déjà publié le répertoire numérique de leur série M. Il est juste de dire ce que la présente introduction doit particulièrement à celui de la Seine-Maritime (1992) et à celui de l'Eure (1977) (voir orientation bibliographique). D'autre part, de très utiles remarques m'ont été généreusement communiquées par Monsieur Mathias Bernard, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, chargé de cours à l'université Paris IV-Sorbonne. M. Mathias Bernard a Ionguement travaillé aux Archives nationales et aux Archives du Rhône en particulier, pour ses recherches sur les républicains modérés du Rhône entre 1889 et 1940. Celles-ci faisaient suite à un premier et important travail sous la direction de Monsieur Jean-Marie Mayeur, consacré à une figure de la vie politique du Rhône sous la Troisième République, Laurent Bonnevay.


Telles qu'elles se présentent toutefois, les sous-séries 1 à 4 M sont sinon les plus intéressantes (il faut se méfier de cette notion éminemment subjective), du moins les plus générales et les plus politiques à l'intérieur de l'ensemble formé par la série M. D'où le choix très large qui a présidé à la rédaction de l'orientation bibliographique.


Le préfet eut, comme on sait, dès l'origine des attributions très larges de représentant de l'Etat, chargé de l'exécution des lois, du maintien de l'ordre public et d'une mission générale d'information et d'avis à I'égard du gouvernement. C'est pourquoi on doit s'attendre à trouver dans les dossiers dont on va parler des éléments très divers qu'il faudra toutefois souvent mettre en rapport avec d'autres sources, comme il est de règle dans toute recherche.

 

 

On trouvera dans le corps du présent répertoire, en tête de la partie consacrée à la sous-série 4 M, la réimpression des éléments de présentation générale des archives de police donnés en 1978 par Philippe Paillard. On trouvera également ce qui concerne, du point de vue pratique, l'articulation entre le présent répertoire numérique et celui de 1978, ici repris et augmenté. Quelques remarques complémentaires peuvent être faites.

 

Particulièrement intéressant sur un certain nombre de points précis pour les années 1800-1880 en gros, et déjà utilisé sinon épuisé (un fonds l'est-il jamais ?) par la littérature historique sur cette période (voir l'orientation bibliographique du présent répertoire, qui est loin d'ailleurs d'être complète. Il est à noter que certains travaux cités dans des rubriques générales et non sous celle de la police en tant qu'institution ont comme il est naturel largement recouru aux archives de la sous-série 4 M), l'ensemble des archives consacrées aux matières de police politique regroupées dans la sous-série 4 M est quelque peu décevant pour l'étude de la vie politique de la Troisième République. Il doit en tout cas être largement complété au moins par le dépouillement de la sous-série 3 M (voir plus haut).

 

Il faudra toutefois comme toujours consulter avec attention les archives regroupées sous la rubrique Etat d'esprit de la population. Esprit public (4 M 226-236) qui contiennent des rapports préfectoraux dépassant largement le cadre des sources policières et donnent des vues d'ensemble sur le département. Pour toute la période, il faut généralement à l'égard des rapports des préfets, dont l'histoire est complexe, se reporter à la sous-série 1 M pour les plus anciens (voir plus haut), à la sous-série 4 M et aux dossiers des Archives nationales (voir sources complémentaires).

 

Les rubriques relatives à la police politique, très incomplètes pour la Troisième République en dehors de la période 1892-1905 (voir en particulier les cotes 4 M 252 à 260, essentielles), sont en fait beaucoup moins intéressantes que l'ensemble foisonnant des dossiers que livre cette même sous-série 4 M sur les associations. Les articles concernant les associations, cercles, réunions politiques, congrès (qui se retrouvent en plusieurs parties de la sous-série 4 M : 4 M 265-269, 499-507, 523-641, 827-829) constituent en effet en volume et en intérêt un ensemble de premier ordre, dont le maniement est toutefois assez délicat et oblige, en l'état un peu incertain du classement thématique, aux dépouillements les plus larges possible. Il ne faut pas s'arrêter à la sécheresse des analyses imposée par le cadre du répertoire numérique (qui se reflète dans l'index, où un tout petit nombre d'associations figure), et être conscient du fait qu'on trouvera dans ces dossiers un très grand nombre de renseignements sur les associations catholiques, les syndicats professionnels, les partis politiques, les sociétés savantes ou commerciales, les sociétés de secours mutuels, les sociétés de patronage catholique, les ligues de vertu, les sociétés de tir et de gymnastique, les associations scolaires et d'anciens élèves, les associations professionnelles (souvent composées d'industriels ou d'ouvriers qui se proposaient d'agir sur le plan politique (on notera par exemple l'Association de l'industrie, du commerce et de l'agriculture, ancêtre du CNPF, 4 M 598)). . . Les dossiers n'ont pas fait l'objet d'analyses association par association. Des sources complémentaires existent, sur les associations, aux Archives nationales (un seul exemple : Arch. nat., F7 12362 contient des dossiers sur 70 sociétés ayant toutes leur siège à Lyon et s'occupant de secours, de retraite, de prévoyance (1870-1912). Voir J.F. MARTIN, Thèmes, formes et acteurs de la vie politique [...], p. 12 (orientation bibliographique)).

 

Quelques grands ensembles de dossiers sont enfin à signaler comme d'une particulière importance. Il s'agit d'abord de tout ce qui concerne la surveillance des individus ayant participé à la Commune ou appartenu à l'Internationale (on se reportera en ce domaine aux nombreux et utiles travaux de Maurice MOISSONNIER, en partie cites dans l'orientation bibliographique). Comme en ce qui concerne les titulaires de la légion d'honneur, l'analyse (et donc l'index) descend jusqu'au détail des noms, ce qui autorise à la fois les vérifications ponctuelles et les dépouillements sériels. II s'agit aussi de tout ce qui peut permettre de reconstituer l'histoire et la vie quotidienne de la police. Il s'agit enfin, mais cette liste n'est pas limitative, de deux blocs utiles à l'histoire des mentalités et à l'histoire sociale et judiciaire : les dossiers de la police administrative autres que ceux des associations, dont les objets sont très variés ; les archives relatives à la police de sûreté. A l'intérieur de celles-ci, un ensemble de cartons tout à fait considérable par son ampleur et sa continuité, à ce jour inexploité à ma connaissance (4 M 655-802), est relatif à la surveillance des forçats et condamnés libérés pendant tout le XIXe siècle. Cet ensemble, inclus dans le supplément, complète une partie de ces papiers déjà inventoriée par le répertoire imprimé de la sous-série 4 M de 1978 (4 M 423-444). La surveillance de haute police, inconnue dans l'ancien droit, prend son origine dans le code pénal de 1810. Elle constituait une garantie que la société prenait à l'égard de certains condamnés en les soumettant à une surveillance et à des obligations spéciales à l'expiration de leur peine. Plusieurs dispositions législatives vinrent la préciser, en certains cas l'adoucir, en particulier la loi du 23 janvier 1874. Il y a en fait ici, au fil de rapports et de correspondances de toutes natures, l'histoire au jour le jour de tous les Jean Valjean de la région lyonnaise et, indirectement, celle de leurs Javert.

 

 

Le texte du répertoire numérique de la sous-série 4 M, tel qu'il figure dans le présent ouvrage, se décompose en trois parties : une réimpression du répertoire numérique publié en 1978 par Philippe Paillard, conservateur aux Archives du Rhône (voir la référence dans l'orientation bibliographique), qui concerne les cotes 4 M 1 à 522 ; une partie modifiée, munie d'analyses plus détaillées, de ce même répertoire pour les cotes 4 M 523 à 641 ; un supplément (4 M 642829), qui correspond à des archives intégrées depuis 1978 dans la sous-série 4 M.


Comme il est de règle, le classement et la cotation dont rendait compte le répertoire imprimé de 1978 n'ont pas été modifiés, même si quelques rectifications ont été apportées aux analyses. C'est pourquoi on devra être particulièrement attentif au fait que dans le supplément se trouvent des dossiers qui recoupent ou prolongent ceux de la sous-série 4 M telle qu'elle se présentait en 1978. Cet inconvénient devrait être partiellement compensé par l'index des lieux, personnes et matières publié à la fin du présent répertoire, qui reprend l'ensemble de 1 à 4 M. L'orientation bibliographique donnée dans le répertoire de 1978 n'a bien sûr pas été réimprimée à part : elle est fondue dans l'orientation bibliographique du présent volume. La liste des chefs de la police du département du Rhône donnée par Philippe Paillard est ici reprise à l'identique dans l'annexe II. Enfin, on trouvera plus bas l'essentiel des remarques pour introduire à la sous-série 4 M avec la reprise de deux textes qui figuraient dans le répertoire de 1978 sous les titres L'organisation de la police du département du Rhône de l'an VIII à 1940 et Cadre de classement [de la sous-série 4 M].

 

 

RÉIMPRESSION DU RÉPERTOIRE PUBLIÉ EN 1978 (Philippe PAILLARD )

 

 

L'organisation de la police du département du Rhône de l'an VIII à 1940

 

L'organisation de la police dans le département du Rhône et spécialement dans la ville de Lyon est loin d'être simple. Tout au long du XIXe siècle et jusqu'en 1940, la ville de Lyon et ses faubourgs furent, en effet, tantôt assimilés aux autres municipalités françaises suivant donc le régime administratif général, tantôt soumis à un état d'exception analogue ou imité de celui de Paris.

 

Les causes de ces changements apparaissent multiples, mais pour l'essentiel, elles furent trois :

- d'ordre politique : les souvenirs de 1793 et les révoltes de 1831, 1834 et 1849 accréditèrent, dans l'esprit du législateur, qu'il fallait pour cette ville rebelle un statut particulier. Les rivalités politiques ou de personnes, entre le maire de Lyon et le préfet du Rhône, contribuèrent également à cet état d'esprit.
- d'ordre administratif : l'administration de la police était, en effet, compliquée à Lyon par l'existence d'une importante agglomération autour de la ville et de plus par le fait que certaines communes de cette banlieue appartenaient à des départements voisins (Ain et Isère).
- d'ordre démographique : Lyon était une cité populeuse et un centre commercial de premier plan.

 

C'est seulement en germinal an VIII, que le Rhône eut son premier préfet en la personne de Raymond Verninac de Saint-Maur ; il organisa le conseil général, les conseils d'arrondissement et les municipalités communales. La ville de Lyon fut dotée, en application de la loi du 28 pluviôse an VIII, d'un conseil unique avec un président et à la tête de chacune des trois divisions du nord, du midi et de l'ouest, d'un maire et d'un adjoint « exclusivement soumis à l'état civil, au recrutement et à la délivrance des passeports et certificats d'indigence" (KLEINCLAUSZ, Histoire de Lyon, t. II, p. 391).

 

La police était confiée à un commissaire général, placé sous les ordres du préfet, mais qui correspondait directement avec les ministres et dont la compétence était très étendue. Cette situation persista non sans difficulté jusqu'en 1805 : la loi du 15 ventôse an XIII rétablit la mairie unique confiée à Fay de Sathonay ; le commissariat central persistait cependant et les heurts ne firent que s'amplifier s'agissant des attributions de police du nouveau maire.

 

Pendant l'épisode des Cent-Jours est créé un lieutenant de police, dont le ressort s'étendait sur dix départements autour de Lyon (4 mai 1815) (Rhône, Ain, Allier, Nièvre, Saône-et-Loire, Puy-de-Dôme, Loire, Drôme, Mont-Blanc, Jura).


La seconde Restauration reprit à son compte cette innovation en réduisant cependant l'autorité du lieutenant de police à Lyon et aux faubourgs. Les campagnes du Rhône continuaient à relever de la seule autorité préfectorale.


Ce personnage exerçait toutes les attributions de la haute police ; il correspondait directement avec le ministère de la police générale, mais exerçait également, sous l'autorité du préfet, les fonctions de la police locale ; il avait tout ce qui concerne la sûreté et la tranquillité intérieure, contrôlait les auberges, hôtels, le roulage, la presse, l'imprimerie et particulièrement les étrangers.


La complexité et l'imprécision de ses attributions en firent un personnage encombrant non seulement aux yeux du maire, mais même du préfet et du ministre de la police.


La lieutenance de police sera supprimée le 16 janvier 1822.


Désormais, Lyon rentre dans le droit commun ; la loi du 18 juillet 1837 laisse au maire de la ville la totalité des pouvoirs accordés aux magistrats municipaux.


En 1851, l'assemblée nationale, considérant le passé politique lyonnais de la première moitié du XIXe siècle, estima qu'il fallait modifier le régime de police en instaurant un « système présentant des garanties plus solides » .


La loi du 19 juin 1851 attribuait dont au préfet du Rhône la plus grande partie des fonctions de police, en particulier le maintien de l'ordre et de la tranquillité publique, le maire de Lyon ne conservait plus que la police administrative de la petite voirie.


Le préfet était investi des pouvoirs du préfet de police de Paris, conformément aux dispositions de l'arrêté des consuls du 12 messidor an VIII et, en conséquence, exerçait son activité dans les communes de Lyon et dans l'agglomération immédiate (La Guillotière, La Croix-Rousse, Vaise, Caluire, Oullins et Sainte-Foy).


En application du décret du 3 brumaire an IX, ses pouvoirs s'étendaient aussi sur les communes de la périphérie situées dans les départements de l'Isère (Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron et Vénissieux) et de l'Ain (Rillieux et Miribel).


Deux secrétaires généraux étaient, en outre, créés dans le département, l'un pour l'administration, l'autre pour la police.


Le réglement d'administration publique prévu dans la loi intervint le 4 septembre 1851. Il précisait, notamment, les attributions des maires des communes intéressées qui avaient le droit de « requérir la force publique et d'en déterminer l'emploi » (Art. 6 - 2e alinéa).


Le 24 mars 1852, un décret annexe à Lyon les communes de la Guillotière, Vaise et la Croix-Rousse. En outre, il supprimait la mairie de Lyon, dont l'administration passait sous l'autorité du préfet du Rhône, avec le contrôle d'une commission municipale de trente membres ; on créait, également, cinq mairies d'arrondissement.


La loi du 5 mai 1855 confirma le régime d'exception et porta la commission municipale à trente-six membres.


Cette situation dura pendant tout le second Empire et jusqu'en 1873, sauf pendant l'épisode de la Commune. En décembre 1870, la mairie de Lyon fut rétablie de fait, et coexista avec les mairies d'arrondissement. La loi du 14 avril 1871 autorisait l'élection d'un conseil municipal, comme dans les communes pendant le régime de droit commun, mais les dispositions de 1851 restaient en vigueur et le préfet du Rhône conservait tous les pouvoirs de police municipale.


Par le décret du 4 avril 1873, la mairie centrale était à nouveau supprimée ; le conseil municipal subsistait mais la ville était divisée en trente-six secteurs ; d'autre part, le préfet du Rhône était investi des mêmes pouvoirs que le préfet de police de Paris et le préfet de la Seine.


La loi du 21 avril 1881 fit rentrer, en partie, Lyon dans le droit commun au point de vue administratif, mais la police restait entre les mains du préfet, conformément à la loi du 19 juin 1851.

Au moment donc de la discussion de la loi municipale, la situation était ainsi assez compliquée :


1) Pour la ville de Lyon, on applique :
- la loi du 21 avril 1881 qui maintenait les dispositions de celle de 1851 ;
- le règlement d'administration publique intervenu le 11 juin 1881 fixant en exécution de cette loi le partage entre les objets concernant la « police générale » et ceux relatifs à la « police municipale » .


2) Pour les communes de Caluire, Oullins, Sainte-Foy, Saint-Rambert, Villeurbanne, Bron, Vaulx-en-Velin, le préfet du Rhône a les mêmes attributions que le préfet de police à Paris, conformément aux dispositions de la loi de 1851 et en application de l'arrêté des consuls du 12 messidor an VIII.


3) Pour les communes de l'agglomération lyonnaise situées dans le département de l'Ain (celles de l'Isère ayant été rattachées en 1851), le préfet du Rhône a les fonctions confiées au préfet de police aux termes de la loi de 1851 et en application de l'arrêté des consuls du 3 brumaire an IX, à l'exception, toutefois, des attributions de police réservées aux maires par le règlement d'administration publique du 4 septembre 1851.


La loi municipale du 5 avril 1884 traitait, dans ses articles 104 et 105 du régime de police de Lyon et de l'agglomération :


- aux termes de l'article 104
« Le préfet du Rhône exerçait dans les communes de Lyon, Caluire-et-Cuire, Oullins, Sainte-Foy, Saint-Rambert, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux et Pierre-Bénite dans le département du Rhône et dans celle de Sathonay (la commune de Sathonay était sous l'autorité du préfet du Rhône depuis 1883 par suite de l'existence d'un important camp militaire) du département de l'Ain, les mêmes attributions que celles qu'exerce le préfet de police dans les communes suburbaines de Paris ».


- aux termes de l'article 105
« Dans les communes dénommées à l'article 104, les maires restent investis de tous les pouvoirs de police conférés aux administrations municipales par les paragraphes 1, 4, 5, 6, 7 et 8 de l'article 97. Ils sont, en outre, chargés du maintien du bon ordre dans les foires et marchés, réjouissances et cérémonies publiques, spectacles, jeux, cafés, églises et autres lieux publics ».


Enfin, les deux secrétaires généraux, dont un pour la police, étaient supprimés.


La loi de 1884 maintenait donc à Lyon et dans les communes de son agglomération le régime spécial de police, mais en unifiant les attributions du préfet du Rhône sur la totalité du territoire intéressé et en lui accordant les mêmes pouvoirs que ceux attribués au préfet de police dans les communes suburbaines de la Seine, sous réserve des dispositions de l'article 105.


Les conflits d'autorité entre le maire de Lyon et le préfet du Rhône ne s'apaisèrent pas pour autant après la promulgation de la loi du 5 avril 1884 et des heurts survinrent, relatifs en particulier, à la répartition des dépenses de police de l'agglomération. En 1900, une disposition de la loi de finances précisa que toute majoration des dépenses de police de Lyon et de l'agglomération, par rapport au budget de 1899, serait remboursée par l'Etat. La commune de Sathonay était, en outre, distraite de l'agglomération lyonnaise.


La loi du 8 mars 1908 (relative à la police de Marseille) élargit les limites de la banlieue lyonnaise en y ajoutant les communes de La Mulatière et Saint-Fons.


Les années qui précédèrent la seconde guerre mondiale ne virent pas de modifications dans le régime de la police lyonnaise. Les conflits et réglementations qui survinrent eurent surtout rapport au personnel de la police qui fut appelé improprement, dans le langage administratif, personnel de police d'Etat.


En droit, il n'existait pas dans l'entre-deux-guerres, avant le décret de 1933, de police d'Etat proprement dite, mais une police placée sous l'autorité du préfet qui n'était qu'une conséquence de fait des différentes réglementations d'exception auxquelles étaient soumises certaines grandes villes (Lyon, Marseille, Toulon, La Seyne, Nice, Strasbourg, Metz et Mulhouse).


Le décret du 23 juillet 1933 eut pour but de grouper en un corps d'administration unique relevant directement du ministère de l'Intérieur, l'ensemble des personnels de la police des villes placées sous un régime d'exception et de permettre, ainsi, l'affectation permanente de ce personnel suivant les besoins, indistinctement sur les territoires des mêmes villes.


En conséquence, il retirait aux préfets intéressés les pouvoirs d'administration et de gestion des personnels de police qu'ils avaient possédés jusque-là et enlevait, en outre, à l'organisation de police des villes du régime particulier tout caractère municipal et toutes attributions strictement locales.

 

Pratiquement donc, le décret concentrait entre les mains du ministre de l'Intérieur, la direction et l'administration de l'ensemble du personnel de police de ces villes qui devenait, ainsi, un personnel d'Etat.


La connaissance de cette histoire est d'une grande utilité pour la localisation des sources intéressant les divers objets de la police. On comprend, dans ces conditions, qu'il est difficile d'utiliser exclusivement les documents conservés aux archives départementales sans se référer à ceux existant aux archives municipales de Lyon (série 1.2) et, inversement, dès qu'il s'agit d'aborder une étude fondée sur les riches documents produits par l'administration de la police.

Mode de classement

 

Le texte du répertoire numérique de la sous-série 4 M, tel qu'il figure dans le présent ouvrage, se décompose en trois parties : une réimpression du répertoire numérique publié en 1978 par Philippe Paillard, conservateur aux Archives du Rhône (voir la référence dans l'orientation bibliographique), qui concerne les cotes 4 M 1 à 522 ; une partie modifiée, munie d'analyses plus détaillées, de ce même répertoire pour les cotes 4 M 523 à 641 ; un supplément (4 M 642829), qui correspond à des archives intégrées depuis 1978 dans la sous-série 4 M.

 

Comme il est de règle, le classement et la cotation dont rendait compte le répertoire imprimé de 1978 n'ont pas été modifiés, même si quelques rectifications ont été apportées aux analyses. C'est pourquoi on devra être particulièrement attentif au fait que dans le supplément se trouvent des dossiers qui recoupent ou prolongent ceux de la sous-série 4 M telle qu'elle se présentait en 1978. Cet inconvénient devrait être partiellement compensé par l'index des lieux, personnes et matières publié à la fin du présent répertoire, qui reprend l'ensemble de 1 à 4 M. L'orientation bibliographique donnée dans le répertoire de 1978 n'a bien sûr pas été réimprimée à part : elle est fondue dans l'orientation bibliographique du présent volume. La liste des chefs de la police du département du Rhône donnée par Philippe Paillard est ici reprise à l'identique dans l'annexe II. Enfin, on trouvera plus bas l'essentiel des remarques pour introduire à la sous-série 4 M avec la reprise de deux textes qui figuraient dans le répertoire de 1978 sous les titres L'organisation de la police du département du Rhône de l'an VIII à 1940 et Cadre de classement [de la sous-série 4 M].

 

La sous-série 4 M (police) a été classée conformément aux dispositions précisées dans une circulaire des Archives de France en 1965.

Le travail en a été rendu particulièrement difficile par les nombreux remaniements et tentatives de mises en ordre qui eurent lieu depuis de longues années et qui avaient été faits selon des plans propres à chaque archiviste, plusieurs fois modifiés.


Certaines catégories de documents, non compris dans la circulaire officielle, ont été rangés à l'intérieur de cette sous-série sous les rubriques qui leur correspondent en tenant compte des administrations qui les ont produits.


Voici le cadre de classement qui a été suivi avec les explications qui peuvent éclairer les choix opérés.


Affaires générales


- Organisation de la police du département


Sous cette rubrique, qui ne figure pas dans le cadre de classement officiel, ont été regroupés tous les éléments qui permettent de suivre l'histoire de la police dans le département (organisation des commissariats de police, délimitation des arrondissements de police, école de police, caisses de retraites des gardiens de la paix, etc.).
Cette partie de la sous-série est particulièrement intéressante pour l'histoire administrative du département.

 

- Instructions, circulaires


Sont ici regroupées tant les instructions et circulaires ministérielles que préfectorales relatives à la police.


- Personnel de police


- Locaux (hôtels de police, commissariats de quartier, etc.)

 

- Matériel


- Budget, comptabilité


- Rapports de police, opérations de police


Rubrique intéressante et riche comprenant de nombreux états périodiques. Les rapports sur l'état d'esprit de la population sont placés plus loin dans la partie « police politique ».


- Ordre public


Cette partie comprend surtout les arrêtés de police municipale relatifs à l'ordre public.


- Maintien de l'ordre (réquisition de l'autorité politique)


- Correspondance - Divers


Correspondance émanant de particuliers, lettres d'aliénés ; demandes d'emploi dans les services de police, etc.


Police judiciaire


Crimes et délits ; procès-verbaux, enquêtes, etc. Les procès-verbaux de vagabondage et mendicité ont été mis sous cette rubrique puisqu'il s'agissait de délits réprimés par la loi. Cette partie comporte de fréquents états de la criminalité dans le département ou des individus arrêtés.


Police politique


Cette série est assez factice et provient d'un démembrement de la Sûreté. On y a rassemblé tout ce qui avait une coloration politique.


- Evénements politiques locaux


Il s'agit des événements survenus dans le département à l'exclusion de ceux qui agitèrent toute la France (par exemple : les documents concernant le coup d'Etat de Louis-Napoléon ont été placés en 1 M).


- Etat d'esprit de la population et esprit public 


Elle comporte des pièces de tout premier intérêt. Cris, écrits, attitudes séditieux, emblèmes, insignes séditieux, partis politiques, associations politiques. On a placé ici les associations et ligues maçonniques.


- Réunions, manifestations, conférences, congrès politiques


Cette partie est évidemment complémentaire de celle groupant les renseignements sur les partis politiques.

 

- Affaires cléricales ou anti-cléricales


- Renseignements


Il s'agit de renseignements d'ordre politique sur les personnes du département. 


- Suspects politiques


Série très riche avec notamment des dossiers complets sur les personnes soupçonnées d'appartenir à l'Internationale.


- Anarchistes


Dossiers de suspects, mais aussi articles de presse, journaux, brochures saisis.


Administration de la sureté

 

- Suspects, individus signalés, surveillés ou recherchés (sauf pour activité politique)


- Plaintes, enquêtes, demandes de recherches et de renseignements


- Passeports


- Police des étrangers (à l'exclusion des étrangers suspects, s'il s'agit d'affaires politiques)


- Condamnés soumis à la surveillance de la haute police, forçats 


- Déments


- Forains


- Surveillance de la presse, de l'imprimerie, des théâtres


Cette partie est à compléter avec la série T des Archives départementales du Rhône.


Police administrative


- Police des hôtels, garnis, auberges, débits de boissons


- Police des jeux


Il s'agit exclusivement des jeux de hasards, des casinos et des jeux d'argent.


- Police des fêtes, bals, spectacles, vogues, bains


Très intéressante série pour l'étude des distractions et de la sociabilité.


- Récompenses, belles actions


- Accidents, morts subites, noyades, etc.


- Incendies


- Réunions, cercles, congrès, expositions (autres que politiques)


- Prostitution

 

- Destruction d'animaux nuisibles


- Police des cimetières


- Port d'armes


- Police du roulage


- Pêche et chasse


- Police des marchés


- Autorisation de quêtes, appels à la charité publique


- Police des aérodromes


- Eclairage public


- Divers


- Associations

 

Conditions d'accès

Ce fonds est librement communicable.

Documents en relation

En raison même de leur ampleur et du fait que de nouveaux instruments de travail viennent sans cesse nous renseigner sur elles, on considérera que les sources complémentaires ne font l'objet ici que d'une recension sommaire, sans aucun caractère d'exhaustivité.

 

ARCHIVES NATIONALES

Je dois de vifs remerciements à M. Alexandre Labat, conservateur général à la Section moderne des Archives nationales, qui a accepté de relire, de rectifier et de compléter notablement ce qui concerne les sources complémentaires aux Archives nationales. Les erreurs ou les imprécisions qui subsisteraient devraient naturellement m'être imputées.


Il y a lieu, avant tout, de se reporter à :


Les Archives nationales. Etat général des fonds, publié sous la direction de Jean FAVIER. Tome II, 1789-1940, sous la direction de Rémi MATHIEU , Paris, 1978, 656 p. et tome IV, Fonds divers et corrections et additions aux tomes I, II et III, sous la direction de R. MARQUANT, Paris, 1980, 432 p.

Les Archives nationales. Etat des inventaires, publié sous la direction de Jean FAVIER. Tome II, 1789-1940, Paris, 1991, 304 p.


et pour plus de détails :

Etat sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations qui en dépendent :
- Tome I (séries F à F9 ) Paris, 1929, 388 p.
- Tome II (séries F10-F17), Paris, 1935, 533 p.
- Tome III, fasc. 1 (séries F18-F21), Paris, 1933, 238 p.
- Tome III, fasc. 2 (séries F22-F90), Paris, 1962, 470 p.
- Supplément aux tomes I, II, III, Paris, 1962, 470 p.
Table alphabétique des tomes I, II, III et du supplément, Paris, 1972, 300 p.
- Tome IV, fasc. 1 (séries BB1-BB25), Paris, 1947, 164 p.
- Tome IV, fasc. 2 (séries BB26-BB34), Paris, 1955, 81 p.
- Tome IV, fasc. 3 (table alphabétique), Paris, 1956, 63 p.
On n'oubliera pas, en utilisant les tables alphabétiques, qu'il ne suffit pas de consulter la rubrique Rhône, car nombre de références utiles ne peuvent se trouver que sous la rubrique générale Départements.

 

Administration générale

- Collection de documents concernant l'administration départementale et communale : F1a 431 (1790-1815).
- Affaires diverses, F2 2662, 2666, 2667 (1914-1939).

Circonscriptions territoriales

- Délimitations et réunions de communes : F2 II Rhône, 1 et 2 (1790-1843) ; F2 2662 (1900-1936).

Personnel

- Fonctionnaires de l'administration préfectorale : F1b I* 148 (an VIII-1824 ; très peu d'éléments sur le Rhône).
- Dossiers individuels de préfets, sous-préfets, secrétaires généraux, conseillers de préfecture : F1b I 155-180 (an VIII-1880 ; classement par ordre alphabétique ; pour le détail des cotes sous lesquelles sont conservés les dossiers de l'administration centrale relatifs à chaque préfet jusqu'en 1870, voir : Les préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, répertoires nominatif et territorial, par René BARGETON , Pierre BOUGARD, Bernard LE CLERE et Pierre-François PINAUD, Paris, 1981, 423 p.).
- Dossiers individuels des fonctionnaires de l'administration préfectorale. Préfets, sous-préfets, secrétaires généraux, conseillers de préfecture ayant cessé leurs fonctions entre 1880 et 1905, Abeille à Youf : F1b I 297-400.
- Idem, entre 1881 et 1912 ; Adam à Zurcher : F1b I 436-530.
- Dossiers individuels des fonctionnaires de l'administration préfectorale. Préfets, sous-préfets, secrétaires généraux, conseillers de préfecture ayant cessé leurs fonctions entre 1905 et 1930. Abadis à Zimmermann : F1b I 579-686.
- Dossiers individuels de fonctionnaires de l'administration préfectorale ayant cessé leur activité entre 1926 et 1946. Alliez à Veillon : F1b I 693-708.
- Dossiers individuels de fonctionnaires de l'administration préfectorale ayant cessé leur activité entre 1921 et 1946. Abrial à Zoller : F1b I 709-864.
- Fonctionnaires de l'administration préfectorale, conseillers généraux, conseillers d'arrondissements : F1b II Rhône 2-6 (an IV-1884).
- Traitements du personnel départemental : F5 II Rhône 20 (an IV-1816).
- Situation, retraites et assurances des employés : F2 2663-2665 (1920-1940).

Conseil général

- F1c V Rhône, 1-6 (an VIII-1852).

Conseils d'arrondissement

- F1c VII 47 (1834-1866).

Indemnités et secours

- F15 2761 (1811-1819) ; F15 2958 (an III-an X) ; F15 3212 (1820-1835).
- Victimes du coup d'Etat du 2 décembre 1851 : F15 4076-4078 (1881-1906) ; idem, demandes rejetées : F15 4139 et 4140 (1881-1906) ; idem, demandes tardives, F15 4168 (1882-1899).

Décorations

Dossiers de la Légion d'honneur : propositions du ministre de l'Intérieur : F1d III 187 à 189 (1805-1880) ; F1d III 326 (1880-1932).
- Médailles d'honneur : F1d III 236-237 (1853-1885).
- Récompenses honorifiques dépendant du ministère de l'Intérieur, F1d III 551-553 (1875-1889).

Esprit public et élections, rapports des préfets, police

- Rapports des préfets : F1c III Rhône 5 (an 111-1870) ; F1c III 1132 (1918-1924) ; F7 13040 (1931-1936).
- Elections : F1c III Rhône 1-41 (1790-1870).
- Affaires diverses : F1c III Rhône 6-10 (1789-1870).
- Statistique personnelle et morale : F7 36866-8 (1790-1830 ; concerne surtout l'époque révolutionnaire).
- Rapports de la gendarmerie : F7 4143-4146 (1817-1859).
- Affaires politiques et affaires diverses (2e arrondissement de police) : F7 8609-8611 (an XII-1814).
- Affaires administratives : F7 9190-9194 (1814-1817) ; F7 9536-9537 (1824-1830).
- Situation des départements : F7 9695-9696 (1815-1830).
- Papiers provenant du 4e arrondissement de police (Lyon) : F7 12164-12169 (1852-1853).
- Sociétés et associations, autorisation et surveillance : F7 12362-12363 (1870-1912).
- Bourses du travail, Union des syndicats : F7 13612-13613 (1887-1918).

Il faut signaler à ce stade, sans qu'il soit possible d'entrer dans tous les détails, l'intérêt de deux sous-séries judiciaires, où l'on trouve de très nombreux éléments sur la vie politique et sociale de la province : BB18 (fonds de la division criminelle du ministère de la Justice), avec des rapports de police sur l'esprit public et les mouvements ouvriers ; BB30, avec en particulier les rapports des procureurs généraux dont Philippe Vigier a souligné le grand intérêt (Philippe VIGIER Lyon et l'évolution politique de la province française au XIXe siècle : quelques directions de recherche (voir orientation bibliographique)).

 

Presse, dossiers des journaux
- F18 495 A à 495 K (1811-1881).

Imprimeurs, libraires et lithographes
- F18 147 (1817-1835)
- F18 2053-2062, 2156 (1815-1870).
- F18 2275-2280.

 

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU RHÔNE

Il n'a pas paru opportun de citer ici autrement que de façon globale les séries que le cadre de classement des archives départementales pour la période 1800-1940 a créées à côté de la série M. Cet exercice aurait un caractère forcément artificiel, voire trompeur. Il convient seulement d'attirer l'attention, s'agissant des sous-séries 1 à 4 M, sur l'importance de la série K, dans laquelle on trouve non seulement les textes officiels imprimés, législatifs et réglementaires, mais encore les arrêtés du préfet (dont un certain nombre se trouvent également classés dans les dossiers d'affaires de la série M) et les archives du conseil de préfecture.

En revanche, on trouvera ici un relevé des ressources de la série J (entrées par voie extraordinaire, c'est-à-dire fonds privés, archives personnelles et familiales), que des mises à jour récentes dues à Monsieur Patrick Feillens, assistant qualifié de conservation aux Archives du Rhône, ont permis d'appréhender beaucoup plus facilement :

Papiers Bondy (1766-1847), préfet du Rhône : 8 J.
Ces documents portent essentiellement sur Lyon sous l'Empire. Pierre Marie Taillepied de Bondy y fut préfet de 1810 à 1814.

Fonds Laurent Bonnevay : 10 J.
Papiers de Laurent Bonnevay, figure importante de la vie politique locale, qui fut président du conseil général du Rhône (1934-1940 ; 1951-1957), député du Rhône et Garde des sceaux. Contiennent des notes préparatoires à ses Mémoires d'un vieux parlementaire, qui restèrent inédits, et des documents rassemblés pour rédiger un ouvrage sur Les moeurs politiques du Rhône. Laurent Bonnevay fut le président de la commission d'enquête sur les événements du 6 février 1934 (voir, sur Laurent Bonnevay et sur ce fonds, les travaux de M. Mathias Bernard).

Fonds Beulé : 15 J.
Quelques dossiers seulement ayant appartenu à Beulé, qui fut ministre de l'Intérieur. Concernent essentiellement l'affaire des enterrements civils de Lyon (1872-1873).

Fonds G. Lenôtre : 19 J.
Notes historiques relatives à la Compagnie de Jéhu à Lyon et dans la région. Concernent surtout la période révolutionnaire.

 

Fonds Emile Bender : 64 J.
Président du conseil général du Rhône de 1920 à 1934 et de 1945 à 1951.

Fonds de la Société Gratry : 65 J.
Contient des renseignements sur les mouvements pacifistes au début du XXe siècle (activités de M. Vanderpoi à Lyon).

Dépôt du Centre de recherches sur l'histoire du XIXe siècle : 74 J.
Correspond aux aspects locaux de l'enquête menée par ce centre sur les maires en France du Consulat à la Ve République (communes de l'arrondissement de Villefranche).

Fonds Frécon : 106 J.
Importants dépouillements généalogiques effectués par Ferdinand Frécon et Amédée d'Avaize. Permettent d'identifier rapidement les alliances et les origines des familles notables de Lyon sous l'Ancien Régime et au XIXe siècle.

 

ARCHIVES MUNICIPALES

On ne devra pas négliger les ressources offertes par les archives municipales des localités concernées par les sous-séries 1 à 4 M des Archives départementales du Rhône. Les plus importantes sont les archives municipales de Lyon, auxquelles on ne peut guère ici renvoyer autrement que de manière globale.

Bibliographie

Il serait vain de prétendre donner ici une vue exhaustive des travaux tirés des sous-séries 1 à 4 M des Archives du Rhône ou susceptibles d'en faciliter l'étude. La présente orientation suppose connue la bibliographie historique nationale et ne fait de rappels en ce domaine qu'en ce qui concerne l'histoire politique et institutionnelle. On cherchera donc surtout ici quelques clefs pour la recherche relative à l'histoire de Lyon et du Rhône pendant la période 1800-1940, essentiellement dans les domaines politiques et institutionnels concernés par les sous-séries 1 à 4 M. A Lyon, le chercheur pourra avec profit consulter les bibliothèques des universités et centres de recherche, celle des Archives municipales de Lyon et la riche Bibliothèque municipale. Parmi les instruments de travail de la Bibliothèque municipale de Lyon, on en signalera un dont la conception même devrait rendre d'utiles services aux recherches d'histoire locale sur le XIXe siècle, le fichier Magnien (Service de la documentation régionale). On se reportera notamment dans ce fichier à la section concernant l'administration. Il y a lieu, toujours à la Bibliothèque municipale, de consulter le Catalogue de la bibliothèque lyonnaise de M. Coste, par Aimé VINGTRINIER , Lyon, Auguste Brun, 1853, 2 vol. Aux Archives départementales, se trouvent une bibliothèque historique et une bibliothèque dite administrative, qu'il y a toujours lieu de consulter pour la compréhension du travail de l'administration, donc finalement pour l'exploitation de ses archives. Les richesses de l'une comme de l'autre étant souvent méconnues, on en dira ici un mot. La bibliothèque historique, longtemps appelée bibliothèque de l'archiviste, recèle de nombreux ouvrages d'histoire et d'érudition locale, mais aussi des publications et brochures contemporaines des faits dont il s'agit, souvent rares, acquis les uns comme les autres depuis le XIXe siècle par les archivistes successifs pour leurs travaux puis, aussi, pour ceux des lecteurs fréquentant les Archives. La bibliothèque administrative, dont la cotation et les fichiers devraient à terme être communs avec ceux de la bibliothèque historique dont en fait elle relève, est pour l'essentiel le résultat du versement aux Archives par l'administration d'ouvrages qui avaient autrefois été dans les bureaux d'utilité courante : traités juridiques, manuels généraux et spéciaux d'administration. Tous ne pouvaient être recensés ici. Il est à peine besoin de souligner leur intérêt pour une étude sérieuse de dossiers dont l'origine est souvent l'application de mesures légales ou réglementaires.

 

Il faut aussi, pour aborder les questions les plus générales, dépouiller les riches collections de périodiques généralistes et spécialisés détenues par les dépôts et bibliothèques de Lyon. Là encore, l'établissement d'une liste aurait pu être trompeur ou faire double emploi avec de bons instruments de travail déjà existants.

 

On trouvera surtout ici des ouvrages historiques, de la bibliographie critique, des titres choisis en fonction de leur portée générale pour le domaine ou du fait qu'ils contiennent eux-mêmes d'amples bibliographies.

 

L'effort bibliographique sera utilement soutenu par la lecture des revues savantes locales, universitaires et autres, ainsi que des publications en série, qui n'ont pas manqué à Lyon dans le domaine de l'histoire et permettent d'accéder à la fois à des études critiques, à des recensions bibliographiques et en certains cas à un matériau brut. En voici la liste, telle que l'a établie Jean-Pierre Gutton dans Les Lyonnais dans l'histoire :

- Archives historiques et statistiques du département du Rhône (1825-1831), devient Nouvelles archives statistiques, historiques et littéraires du département du Rhône en 1832.

Revue du Lyonnais (1835-1848, 1850-1880, 1881-1901), mensuel.

- Lyon-Revue (1880-1887), mensuel.

- Revue lyonnaise (1881-1885).

- Bulletin historique du diocèse de Lyon (1900-1917, 1922-1929), devient Bulletin historique et archéologique de Lyon (1930-1931), puis Nouvelle Revue du Lyonnais (1932), bimestriel jusqu'en 1914, trimestriel depuis 1922.

- Revue d'histoire de Lyon (1902-1914), bimestriel.

Bulletin de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon (1904-1962), trimestriel jusqu'en 1914.

- Revue du Lyonnais (1921-1924), trimestriel.

- Etudes rhodaniennes (1925-1948), deviennent Revue de géographie de Lyon (1949-...), trimestriel.

- Albums du Crocodile (1933-1969), bimestriel.

- Cahiers d'Histoire (1956-. . .), trimestriel.

- Cahiers lyonnais d'histoire de la médecine (1956-1969), trimestriel.

- Rive gauche (1962-. ..), trimestriel.

- Revue du Lyonnais, revue historique (1977-1980), trimestrielle.

On ajoutera à cette liste :

- Journées d'étude de l'Union des sociétés historiques du Rhône (USHR), actes publiés annuellement avec le concours des Archives départementales du Rhône (1983-...).

 

Il y a lieu d'indiquer ici tout l'intérêt de la consultation des almanachs, indicateurs, guides-indicateurs qui pour toute la période prolongent et amplifient la tradition de l'Ancien Régime. On y trouvera, mieux que dans tout ouvrage de deuxième main, d'utiles renseignements sur l'organisation administrative, politique et judiciaire locale. D'autre part (et il y a là sinon une singularité, du moins une originalité lyonnaise dans le caractère continu et développé de cette source), on trouvera dans les Indicateurs la recension avec adresses et professions d'un très grand nombre de Lyonnais de toutes conditions. 

 

Enfin, au titre des instruments de travail appelés à fournir d'innombrables pistes sur des institutions, des hommes et des événements, citons les fichiers de deux grands érudits lyonnais déposés aux Archives municipales de Lyon : le fichier Tricou, déposé aux Archives municipales de Lyon, publié partiellement (jusqu'à la lettre DAS, voir plus bas) et dont les microfiches complètes sont disponibles aux Archives départementales du Rhône ; le fichier Hours, établi par l'ancien conservateur en chef des Archives municipales de Lyon. Il faut songer que tout le début de la période couverte par le présent répertoire est marqué par les générations de l'Ancien Régime.

 

GÉNÉRALITÉS

 

La série M et le système des archives publiques françaises

Un ouvrage d'accès facile pour les notions les plus générales :

HILDESHEIMER (Françoise), Les archives : pourquoi ? comment ?, Paris, Editions de l'Erudit, 1984.

Un article de référence sur la série M :

GANDILHON (René), La série M (administration générale) des archives départementales, Revue historique, t. CCXLI, 1969, p. 147-162.

Deux répertoires numériques de séries M particulièrement utiles :

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA SEINE-MARITIME , Répertoire numérique détaillé de la série M. Administration générale et économie du département (1800-1940), Rouen, 1984-1992, 3 vol.

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L'EURE, Répertoire numérique de la série M. Administration générale et économie du département (1800-1940), Evreux, 1977.

Histoire de Lyon et du Rhône

CHARLETY (Sébastien), Bibliographie de l'histoire de Lyon depuis 1789 jusqu'à nos jours, Lyon, 1903.

MONFALCON (J.B.), Histoire de la ville de Lyon, Lyon, 1851.

STEYERT (André), Nouvelle histoire de Lyon et des provinces du Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes, tome troisième : époque moderne, depuis la Renaissance jusqu'aux Cent-Jours, Lyon, 1899 ; tome quatrième : de la seconde Restauration jusqu'en 1899, Montbrison, 1939.

Lyon et la région lyonnaise en 1906, Lyon : A. Rey, 1906, 2 vol. in-4 .

Lyon, 1906-1926, Lyon : A. Rey, 1926, in-8 .

KLEINCLAUSZ (Arthur), dir., Histoire de Lyon, t. II : de 1595 à 1814, par L. DUBOIS et F. DUTACQ, Lyon, 1948 et t. III : de 1814 à 1940, par F. DUTACQ et A. LATREILLE, Lyon, 1952.

LACOUR (René) et al., Histoire du Lyonnais par les textes, Lyon : Archives départementales, 1962.

GUTTON (Jean Pierre), Les Lyonnais dans l'histoire, Toulouse, 1985.

LATREILLE (André) et GASCON (Richard), dir., Histoire de Lyon et du Lyonnais, Toulouse, 1975 ; 3e éd. mise à jour, 1988.

CARRIER (Gilbert), dir., Le Rhône et Lyon de la préhistoire à nos jours, Saint-Jean d'Angély : Editions Bordessoules, 1987.

BAYARD (Françoise) et CAYEZ (Pierre), Histoire de Lyon des origines à nos jours, tome II : du XVIe siècle à nos jours, Roanne, Horvath, 1990.

Le Rhône. Naissance d'un département, Lyon, Conseil général du Rhône, 1990.

Le Consulat et l'Empire n° spécial des Cahiers d'Histoire, t. XVI, n° s 3-4, 1971.

Travaux thématiques à caractère général

COBB (Richard), The Police and the People : French popular Protest, 1789-1820, Londres, 1970.

LATREILLE (C.), L'opposition religieuse au Concordat : la Petite Eglise de Lyon, 1911.

RUDE (Fernand), Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832, Paris, Domat, 1944, in-8° (rééd. en 1975).

C'est nous les Canuts : l'insurrection lyonnaise de 1831, Paris, Domat, 1954.

MACDOUGALL (Mary-Lynn), After the insurrections, the workers' movement in Lyon (1834-1852), Columbia University, thèse ronéotypée, in-4.

SHERIDAN (G.), Idéologies et structures sociales dans les mouvements d'associations ouvrières de 1848 à 1877, Bulletin du Centre d'histoire économique et sociale de la région lyonnaise, n° 2, 1976, p. 1-47.

LEQUIN (Yves), Les ouvriers de la région lyonnaise, 1848-1914, Presses universitaires de Lyon, 2 vol., 1977.

MARITCH (S.), Histoire du mouvement social sous le Second Empire à Lyon, Paris, 1930.

PONSON (C.), Les catholiques lyonnais et la Chronique sociale, Lyon, P.U.L., 1979.

LEQUIN (Yves), Classe ouvrière et idéologie dans la région lyonnaise à la fin du XIXe siècle, Mouvement social, oct.-déc. 1969, p. 3-20.

BONNET (Jean-Charles), L'immigration dans le département du Rhône entre les deux guerres, Lyon (Publications du Centre d'histoire économique et sociale de la région lyonnaise), 1975, in-8°.

PINOLL (J.L.), Mobilités et immobilismes d'une grande ville : Lyon de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, thèse, Université Lumière Lyon II, janvier 1989.

PINOL (Jean-Luc), Espace social et espace politique. Lyon à l'époque du Front populaire, Lyon, P.U.L., 1980.

VIDELIERR (Ph.), Banlieue sud. Vénissieux entre les deux guerres, thèse de troisième cycle, Université Lumière Lyon II, 1982.

VIDELIER (Ph.) et BOUHET (B.), Vénissieux de A à V, 1921-1931, Lyon, P.U.L., 1983.

MEURET (B.), Le socialisme municipal, Villeurbanne 1880-1982, Lyon, P.U.L., 1982.

AULAS (B.), Vie et mort des Lyonnais en guerre, 1939-1945, Roanne, 1974.

RUBY (M.), La Résistance à Lyon, 19 juin 1940-3 septembre 1944, Lyon, L'Hermès 1979, 2 vol.

La Contre-Résistance à Lyon, Lyon, L'Hermès, 1981.

 

HISTOIRE POLITIQUE

 

Généralités

REMOND (René), La vie politique en France, 1789-1879, Paris, A. Colin, 1965-1969, 2 vol.

RUDE (Fernand), Le réveil du patriotisme révolutionnaire en 1814, Cahiers d'Histoire t. XVI, n° 3-4, 1971, p. 433-455.

VERGNAUD (M.), Agitation politique et crise de subsistances à Lyon de septembre 1816 à juin 1817, Cahiers d'Histoire t. II, 1957, p. 163-177.

COMBE (G.), La vie politique à Lyon de 1818 à 1822, D.E.S., Lyon, 1949.

DALEGRE (J.), La vie politique à Lyon de 1822 à 1826, D.E.S., Lyon, 1952.

CHOMARRAT (A.), La vie politique à Lyon de 1827 à 1830, D.E.S., Lyon, 1955.

MOISSONNIER (Maurice), La révolte des canuts, Paris, Editions sociales, 1975.

BEZUCHA (R. J.), The Lyon uprising of 1834 : social and political conflict in the early July Monarchy, Harvard University Press, 1974.

DUTACQ (François), Histoire politique de Lyon pendant la Révolution de 1848 (25 février-15 juillet), Paris, 1910.

BALLOFFET (Joseph), La Révolution de 1848, Villefranche : éditions du Cuvier, 1949, in-8°.

GODART (Justin), A Lyon en 1848, les Voraces, Paris, PUF, 1948.

LACOUR (René), La Révolution de 1848 dans le Beaujolais et la campagne lyonnaise, Lyon : Imprimeries Réunies de Lyon (collection des Albums du crocodile), s.d., [1954-1955], 104 p.

DUHART (Jean), DUHART (Jeannine), La Révolution de 1848 à Givors (28 février-15 juillet), Paris, Editions sociales, 1973, 158 p.

MAYEUR (Jean-Marie), La vie politique sous la Troisième République, 1870-1940, Paris , Le Seuil, 1984.

VIGIER (Philippe), Lyon et l'évolution politique de la province française au XIXe siècle : quelques directions de recherche, Cahiers d'Histoire t. XII, 1967, p. 193-207.

THEVENET (M.), Le guesdisme à Lyon, mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II, 1971.

BOUQUIER (S.), et RIGALJDIAT (B.), Le blanquisme à Lyon, mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II, 1972.

DONNE (J.P.), Une ville en crise : la Commune à Lyon, 1870-1871, D.E.S., Lyon, 1966.

MOISSONNIER (Maurice), La Première Internationale et la Commune de Lyon : Spontanéisme, complots et luttes réelles (1865-1871), Paris : Editions sociales, 1972.

ARCHER (J.), La naissance de la Troisième République à Lyon, Cahiers d'Histoire tome XVI, n° 1, 1971, p. 5-25.

MAITRON (J.), Histoire du mouvement anarchiste en France, Paris, 1951.

BERTHOUD (J.), L'attentat contre Carnot et ses rapports avec le mouvement anarchiste des années 90, mémoire de maîtrise, Lyon, 1969.

Repris en partie dans :

BERTHOUD (J.), L'attentat contre Carnot : spontanéité individuelle et action organisée dans le terrorisme anarchiste des années 1890" Cahiers d'Histoire tome XVI, n° 1, 1971, p. 53-65.

PREVOSTO (J.), La célébration du 14 Juillet à Lyon (1880-1914)", Revue du Lyonnais, t. 1, n° 3, 1978, p. 159-185.

MARIGOT (M.), L'anarcho-syndicalisme à Lyon, 1880-1914, D.E.S., Lyon, 1966.

BERNARD (Mathias), Laurent Bonnevay ou l'indépendance en politique sous la Troisième République (1870-1957), mémoire de maîtrise, Université Paris IV, 1990.

PINOL (J.L.), Origines et débuts du communisme à Lyon (1918-1923), mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II, 1972.

LESCHIERA (J.), Les débuts de la C.G.T. à Lyon, mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II.

MONNOT (J.), La S.F.I.O. dans le Rhône, 1929-1939, mémoire de maîtrise, Lyon, 1970.

MIEVRE (Jacques), La presse lyonnaise et les événements de 1936, DES, Université de Lyon, 1959.

FLEURET (Anne), L'extrême-droite dans le Rhône, 1929-1939, mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II, s.d.

REYBAUD (Ch.), Le front populaire à Vénissieux, mémoire de maîtrise, Université Lyon 3, s.d.

Opinion publique, presse

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GARMIER (M.), L'anticléricalisme du Censeur de 1840 à 1848, D.E.S., Université de Lyon.

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GAILLETON (A.), Boulanger et la presse lyonnaise (1886-1891), mémoire de maîtrise, Université Lyon 3, 1982.

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Elections, personnel politique

A) France

TUDESQ (A.), Les listes électorales de la monarchie censitaire, Annales Economies, Sociétés, Civilisations, XIII, 1958, p, 277-288.

GOCUEL (François), Géographie des élections françaises de 1870 à 1951, Paris : Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, 1951.

LANCELOT (Marie-Thérèse et Alain), Atlas des circonscriptions électorales en France depuis 1875, Paris : A. Colin, 1970.

B) Lyon et sa région

MARTIN (Jean-François) et Du POUGET (Marc), Les élections législatives dans le département du Rhône sous la Troisième République, Lyon, Archives départementales du Rhône, 1991.

MARTIN (Jean-François), Thèmes, formes et acteurs de la vie politique dans l'arrondisse arrondissement de Villefranche-sur-Saône sous la Troisième République (1871-1940), DEA en Histoire contemporaine, Université Lumière Lyon II, 1993.

PREVOSTO (J .), Les élections municipales à Lyon de 1900 à 1908, dans : Cahiers d'Histoire, t. XIV, n° 3, 1979, p. 49-78.

ROSIER (J.), Les élections législatives à Lyon et dans le département du Rhône en 1936, mémoire de maîtrise, Université Lumière Lyon II, 1977.

SOULIE (Michel), La vie politique d'Edouard Herriot, Paris, 1962.

LAPIE (P.O.), Edouard Herriot, 1967.

BERSTEIN (Serge), Edouard Herriot ou la République en personne, Paris, Fondation nationale des sciences politiques, 1986.

 

HISTOIRE EVENEMENTIELLE, TEMOIGNAGES, DOCUMENTS

 

METZGER (Joseph) et VAESEN (Albert), Lyon sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, Lyon, s.d., in-8 .

VERNINAC de SAINT-MAUR (R. de), Description physique et politique du département du Rhône, Lyon, an IX, et Paris, an X.

SALLES (Antoine), Le songe d'Ossian : cantate composée et exécutée à l'occasion du voyage à Lyon de Napoléon Ier et de l'impératrice Joséphine [. . .], Trévoux : J, Jeannin, 1907, in-8°.

ALBORD (Aspirant T.), Notes sur les préparatifs militaires à Lyon en 1814, Lyon, 1913, 102 p.

DUTACQ (François), Lyon en 1814 : l'invasion, le rétablissement des Bourbons, I'occupation étrangère, Lyon, 1935, 47 p.

VERMOREL (Jean), Le retour de Napoléon : les deux affiches de M. de Fargues, Villefranche, éditions du Cuvier, 1942, in-8.

AUDIN (Marius), Tableau historique des événements qui se sont passés à Lyon depuis le retour de Bonaparte jusqu'au rétablissement de Louis XVIII, Lyon, 1915, in-8.

LA CROIX-LAVAL (R. de), Un fonctionnaire d'autrefois, Jean de La Croix-Laval (1815-1830) : souvenirs recueillis par son petit-fils, Lyon : A. Rey, 1910, in-8.

DU COIN (A.), Histoire de la conspiration de 1816, Paris, 1844.

COMMISSAIRE (S.), Mémoires et souvenirs, Lyon et Paris, 1888.

MONFALCON (J.B.), Histoire des insurrections de Lyon en 1831 et en 1834, Lyon, 1834.

VINGTRINIER (Aimé), Le docteur Amédée Bonnet et les journées d'avril 1834 à Lyon, Bourg, 1901.

GODART (Justin), Le journal d'un bourgeois de Lyon en 1848 (Joseph Bergier), Paris : P.U.F., 1924, 1 vol. in-8.

CRESTIN (Dr), Souvenirs d'un Lyonnais écrits par un de nos compatriotes, témoin et souvent auteur des faits historiques qui se sont passés à Lyon depuis 1857 jusqu'en 1871, Lyon : Decléris, 1897.

COTTIN (P.), Les cinq députés du Rhône et leur politique, Paris et Lyon, 1867.

JOSSE [Aug. BLETON]? Journal d'un garde national (1870-1871), Lyon, 1906, in-8°.

ANDRIEUX (Louis), La Commune à Lyon de 1870 à 1871, Paris : Perrin, 1906.

GIRANNE, DESVERNAY et BASSE (Martin), Lyon autour de 1900, Lyon, 1947, in-4.

SAMBARDIER (Pétrus), La vie à Lyon de 1900 à 1937, Lyon : Ed. Archat, s.d.

Livre d'Or du clergé diocésain de Lyon pendant la guerre 1914-1918, Lyon, Vitte, 1922.

VACHET (A.), Lyon et ses œuvres, Lyon : Vitte, 1900.

EHRARD (Auguste), Les œuvres de l'Hôtel de ville de Lyon pendant la guerre (1914-1918), Lyon, A. Rey, 1916, in-8°

DUTACQ (F.), La Ville de Lyon et la Guerre, Paris, 1924.

HERRIOT (Edouard), Jadis : mémoires d'un homme politique (1902-1936), Paris, 1948-1952, 2 vol. in-8.

HERRIOT (E.), Pourquoi je suis radical-socialiste, Paris, 1921.

 

HISTOIRE DES INSTITUTIONS

 

Généralités, cadres administratifs

A) France

DUGNIT (Léon), MONNIER (Henry) et BONNARD (Roger), Les constitutions et principales lois politiques de la France depuis 1789, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1952.

BLANCHE (Alfred), Dictionnaire général d'administration, Paris, 1884, 1960 p.

THUILLIER (Guy) et TULARD (Jean), Histoire de l'administration française, Paris : PUF, Que-sais-je ?, 1984.

BURDEAU (François), Histoire de l'administration française. Du XVIIIe au XXe siècle, Paris : Montchrestien, 1989.

LEGENDRE (Pierre), Histoire de l'administration française de 1750 à nos jours, Paris PUF, 1968.

ROSANVALLON (Pierre), l'Etat en France de 1789 à nos jours, Paris, Le Seuil, 1990.

THUILLIER (Guy), Bureaucratie et bureaucrates en France au XIXe siècle, Genève, Droz, 1980.

GODECHOT (Jacques), Les institutions de la France sous la Révolution et l'Empire, Paris, 1951.

BASTID (Paul), Les institutions politiques de la monarchie parlementaire française (1814-1848), Paris, 1954.

PONTEIL (Félix), Les institutions de la France de 1814 à 1870, Paris, 1966, VIII-491 p.

B) Lyon et sa région

BONNEVAY (Laurent), Histoire politique et administrative du Conseil général du Rhône, 1789-1940, Lyon, 1946, 2 volumes.

DEBOMBOURG (Georges), Atlas historique du département du Rhône, Lyon, 1862.

VARNET (F.A.), Géographie du département du Rhône, Lyon, 1897 (réimprimé par Res Universis en 1992).

ROLLAND (E. de) et CLOUZET (D.), Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, 2 tomes, XLIII-332 p. et 627 p., Lyon : Dizain et Storck, 1903.

GARDEN (Maurice), BRONNERT (Christine) et CHAPPE (Brigitte), Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique : Rhône, Paris : Editions du C.N.R.S., 1978.

CALLET (P.), Fiscalité et société : la suppression de l'octroi à Lyon à la fin du XIXe siècle, Cahiers d'Histoire, t. 1, 1962, p. 85-113.

AGERON (Ch.), Le Conseil général et le département du Rhône, D.E.S., Université de Lyon, 1946.

GARCIN (B.), Les pouvoirs focaux dans le Rhône, 1858-1864, D.E.S., Université de Lyon, 1965.

DUTACQ (F.), L'extension du cadre administratif et territorial de la cité lyonnaise de 1789 à 1852, Lyon, 1923.


Biographies, instruments de travail


TRICOU (J.), Armorial et répertoire lyonnais, Paris, 1965-1976, 7 vol., jusqu'à DAS.

Almanachs de la ville de Lyon et du département du Rhône.

Indicateurs lyonnais.

Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, par ROBERT et COUGNY , Paris, 1889-1890, 5 vol.

Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, sous la direction de J. JOLLY, Paris : P.U.F., 8 vol., 1960-1977.

HODIEU (A.), Essai de nomenclatures lyonnaises municipales et autres de 1800 à 1865, suivi de divers opuscules sur des questions lyonnaises, Lyon, 1866.

MANIN (Joseph), Galerie des Lyonnais célèbres de 1850 à 1903, Lyon, 1902-1903.


Préfets


BARGETON (R.), BOUGARD (P.), LE CLERE (B.) et PINAUD (P.F.), Les préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, répertoires nominatif et territorial, Paris, 1981, 423 p.

BARGETON (R.), Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870-mai 1982, Paris, 1994, 557 p.

Sept études pour servir à l'histoire du corps préfectoral, n° spécial de la Revue Administration, [s.d.], 323 p.

THUILLIER (G.) et WRIGHT (V.), Note sur les sources de l'histoire du corps préfectoral, Revue historique, t. 513, janvier-mars 1975, p. 139-154.

CARITEY (Jacques), Réflexions, perspectives et techniques. Comment étudier l'histoire du corps préfectoral au XIXe siècle dans un département, Revue administrative, n° 276, nov-déc. 1993, p. 615-618.

CUER (Georges), Préfets enquêteurs dans le département du Rhône au début du XIXe siècle, Cahiers d'Histoire, n° 1, 1995.

NOVE-JOSSERAND (B.), L'administration préfectorale dans le département du Rhône sous le Consulat et l'Empire, Bureaux de Puzy, 7 septembre 1802-25 juillet 1805, D.E.S., Université de Lyon, 1955.

BAILLY (G.), L'administration préfectorale dans le département du Rhône, d'Herbouville, 1805-1810, D.E.S., Université de Lyon, 1955.

MONTERNO (S. de), Un préfet du Rhône sous la Restauration : René de Brosses, Actes des Journées d'études 1990 de l'Union des sociétés historiques du Rhône [Mornant], VII, p. 111-128.

POUTHAS (C.H.), La réorganisation du ministère de l'Intérieur et la reconstitution de l'administration préfectorale par Guizot en 1830", Revue d'histoire moderne et contemporaine, t. IX, 1962, p. 241-263.

VERMOREL (Jean), Un préfet du Rhône sous la Monarchie de Juillet, M. de Gasparin (1831-1835), Lyon, 1933, 22 p.

LE CLERE (B.) et WRIGHT (V.), Les préfets du Second Empire, Paris, 1973.

WARTELLE (J. Cl.), Lyon 1873, Joseph Ducros, préfet de l'ordre moral, l'Histoire, n° 12, mai 1979.

Emile Bollaert, n° spécial de la revue Administration, [s.d.], 126 p.

SIWEK-POUYDESSEAU, Le corps préfectoral sous la Troisième et la Quatrième République, 1969.


Police


ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU RHONE, Répertoire numérique détaille de la sous-série 4 M (Police) (1800-1940), dressé par Philippe Paillard, conservateur, Lyon, 1978. Pour l'articulation entre cet ouvrage et le répertoire numérique des sous-séries 1 M à 4 M, voir le corps du présent répertoire numérique.

Du POUGET (Marc), La surveillance policière à Lyon après la révolte des canuts : l'activité du commissariat central en 1835. Chronique d'un Javert lyonnais, 114e Congrès national des Sociétés savantes, Histoire moderne et contemporaine, Paris, 1989, p. 311-321.

Mots clés matières

Mots clés producteurs

Cote/Cotes extrêmes

4M455-4M522

Date

1799-1940

Cote/Cotes extrêmes

4M455-4M462

Date

1806-1925

Débits de boissons (1860) ; état des débits de boissons dont la fermeture a eu lieu par simple cessation de commerce (1863-1867).

Cote/Cotes extrêmes

4M457

Date

1860-1867