Le Centre Louise Labé est un centre de recherches sur l'égalité homme/femme et sur le genre. En 1976 est créé le Centre Lyonnais d'Études Féministes à l'Université Lumière Lyon 2, par des enseignantes féministes militantes. Cette création se fait à Lyon durant une période marquée par l'émergence d'associations et de recherches autour du genre, du féminisme et de la sexualité. Parmi les créatrices du Centre, on trouve Annik Houel, alors enseignante en psychologie. Avec les autres membres, elles commencent à amasser une documentation militante dans leurs bureaux. Le Centre gagne alors en visibilité d'abord localement avec la participation de nombreux bénévoles et étudiants. En 1983, les fondatrices obtiennent un programme de recherche du CNRS sur les femmes et les recherches féministes. Dans le cadre de ce programme, elles entreprennent un travail sur le mouvement de libération de la femme et plus largement le féminisme à Lyon à partir de 1968. Le fonds d'archives commence à se constituer à l'occasion de leur appel à collecte de documents, et la réalisation d'entretiens. En 1985, des enseignements sur le genre sont mis en place à l'université, et 500 étudiants s'inscrivent. Par la suite, en parallèle du développement et de l'enrichissement du Centre, d'autres enseignements se mettent en place. En 2002, suite grâce à l'obtention d'un financement du Fonds Social Européen, le Centre Lyonnais d'Études Féministes devient le Centre Louise Labé. Plus tard, en 2015, les activités du Centre cessent, mais le fonds documentaire reste accessible aux étudiants et aux chercheurs.

Avant 2020, le fonds était conservé au Centre Louise Labé, sur le campus Porte des Alpes de l'Université Lumière Lyon 2. Durant son classement, il est rapatrié en salle GR02 sur le campus des Quais du Rhône, avant d'être versé aux Archives départementales et métropolitaines.

Le fonds est issu d'une collecte du Centre Louise Labé en 2016, alors que les bâtiments du campus de Bron sont touchés par un plan de rénovation immobilière.

Le fonds du Centre Louise Labé est particulièrement riche. Il possède un fort intérêt patrimonial et historique. Il concerne principalement les thématiques du féminisme, du genre, de la sexualité et du militantisme. C'est un fonds que l'on peut dissocier en trois blocs. Le premier est une partie administrative : la formation du Centre à l'université, la création et le développement des enseignements et études sur le genre, la gestion du Centre. Le deuxième bloc du fonds concerne les archives de la recherche, à la fois les recherches des productrices, mais également d'autres études en France et à l'étranger sur les mêmes thèmes. On trouve ainsi des archives de colloques, des rapports, études ou autres publications. Par ailleurs, on trouve dans le fonds à la fois les parutions finales, mais également tout le travail de recherche préalable avec des notes, des entretiens et des enquêtes. Enfin, le dernier bloc concerne les archives associatives. Une grande partie des documents du fonds sont des documents entrés par voie extraordinaire. Les productrices ont été membres de plusieurs associations lyonnaises et ont récupéré leurs archives lors de la dissolution de ces dernières. Ainsi, le fonds du Centre se porte comme une source d'information riche sur les activités des mouvements associatifs à la fois de Lyon et du reste de la France durant la deuxième moitié du XXe siècle. Le fonds porte un fort héritage local, mais également national et mondiale avec des documents associatifs et universitaires provenant des États-Unis, du Canada, du Japon ou encore de l'ex-Yougoslavie.

Les éliminations ont eu lieu au cours du classement. Elles ont concerné principalement des doublons, de la documentation, des copies d'élèves, des supports de communication et des documents de travail.

Fonds clos.

Le classement a été effectué selon quatre axes : administration, travaux de recherche, enseignement et formation, archives entrées par voie extraordinaire. L'ordre de ces axes a été défini de manière à évoquer d'abord le Centre puis les associations. Cette organisation permet de retranscrire dans un premier temps la création du Centre, puis ses activités qui sont d'abord la recherche puis l'enseignement, enfin, les archives associatives, entrées par voie extraordinaire et qui enrichissent l'historique de la période. On a choisi de placer les affiches dans leur sous-partie propre, car certaines d'entre elles étaient produites par des associations n'ayant pas de dossier dans le fonds, et elles auraient été la seule pièce de leur article.

La quasi-totalité du fonds est communicable conformément à la loi n° 2008-696 du 15 juillet 2008 relative aux archives. Sauf 31 cotes dans l'intervalle 5759W105-5759W149, font l'objet d'un délai de communicabilité de 50 ans à compter de la date la plus récente de l'article pour respect de la vie privée.

Voir l'inventaire 5759W en PDF

Centre des archives du Féminisme, Bibliothèque Université d'Angers.

Centre de Documentation Simone/Sagesse, Université Toulouse Jean Jaurès.

Centre de ressources sur le Genre, Bibliothèque Municipale de Lyon.

Fonds Michel CHOMARAT, Bibliothèque Municipale de Lyon.

Fonds Aspasie, Université Lyon 1.Bibliothèque Marguerite Durand de Paris.

Correspond à des dossiers documentaires compilés par les productrices et identifiés par un thème.