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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
C'est au XVe siècle que l'entreprise des Graines Loras trouve son origine, en la maison Poculot, un marchand de graines établi près des quais de Saône à Lyon, rue Lainerie. Ce marchand était spécialisé dans le négoce d'épices, d'étoffes de soie et de coton, mais également dans la vente de graines. Les traces de la maison Poculot sont consultables dans les archives de la ville de Lyon, plus précisément dans les listes d'imposition et de taxe (série CC des Archives municipales de Lyon). La localisation du magasin était très avantageuse puisqu'il était situé près des « Changes », lieu de réunion des marchands de toute la ville et lieu de déroulement de grandes foires et de manifestions importantes.
La famille Loras intègre la maison Poculot par le biais de Jean-Mathias Loras, neuvième fils de Jean Loras, ami de la famille Poculot, vers l'année 1760. Jean-Mathias Loras était instruit et avait pour ambition, à terme, de gérer le négoce. Le magasin se nomma alors dans un premier temps « Sieurs Poculot fils aîné et Loras », pour devenir le magasin « Jean-Mathias Loras » dès 1778. Après avoir épousé Estiennette Michallet la même année (dont l'union donna 11 enfants), Jean-Mathias Loras est élu syndic-adjoint des marchands de la ville de Lyon, mais les évènements de la Révolution française entraîneront la mort de Jean-Mathias Loras le 19 brumaire an II (9 novembre 1793), exécuté sur la place des Terreaux. Son commerce sera saisi et ses marchandises vendues.
Estiennette Loras demeura veuve avec ses dix enfants (et attendant le onzième), ayant perdu son mari et de nombreux membres de sa famille. Le magasin restait surveillé de près par les partisans de la Montagne, mais une fois l'oppression de ces derniers levée, Estienne Loras s'associa à Gilbert Tallon, l'employé principal de Jean-Mathias Loras, afin de reprendre le commerce sous la raison « Veuve Loras et Tallon ». Pendant environs trois décennies, l'affaire fut gérée par madame Loras et par trois de ses fils : Jean Loras, Mathieu Loras et Jacques Loras. Ils s'associèrent en 1823 sous la raison « Veuve Loras et Fils frères ». Madame Loras quitta l'association en 1826, Jean Loras en 1833. Mathieu Loras et Jacques Loras continuèrent de gérer le magasin jusqu'en 1854 avec la même raison et toujours dans les mêmes locaux, 20, rue Lainerie.
En 1854, c'est Olivier Loras, fils aîné de Jacques Loras, qui devient chef de la maison sous la raison « Veuve Loras fils et Bergeret » (Bergeret étant un ancien employé), puis « Olivier Loras et Cie » un an plus tard. Il a notamment engagé le déménagement du magasin aux 21 et 23, rue du Bois à Lyon, les anciens locaux étant devenus insuffisants. Il cède le négoce à son fils Maurice Loras en 1890, mais continue à s'intéresser aux affaires jusqu'à sa mort en 1906. Maurice Loras cède le négoce à ses deux frères en 1906, dont l'aîné, Cyprien Loras, continua les affaires de son côté à partir de 1921 sous la raison « Cyprien Loras » avec l'aide de son fils Georges Loras, successeur en 1932 de la raison « Loras Frères » établie en 1906. Ce dernier continua les affaires sous la raison « Georges Loras », aidé plus tard par son frère Maurice Loras. C'est sous la direction de Georges Loras que les bureaux furent transférés à Tassin-la-Demi-Lune, à proximité immédiate des magasins et d'un vaste jardin.
Vers les années 1950, la société installe en Saône-et-Loire à Tournus une filiale afin d'étendre son réseau de vente. Aujourd'hui cette filiale est devenue Loras Transpaque et sert à la réception, au tri et au conditionnement des productions de l'entreprise. Un magasin de l'entreprise avait également été installé à Bordeaux à la fin des années 1960, une fois de plus dans le but d'élargir son réseau de vente, mais l'affaire est abandonnée à la fin des années 1980 et le magasin vendu.
Aujourd'hui l'entreprise est installée à La Tour-de-Salvagny, toujours dans la périphérie proche de Lyon, et continue d'exercer son activité historique de production et de vente de semences.
Histoire de la conservation
Les archives étaient conservées au siège de la société Graines Loras, à Tassin-la-Demi-Lune puis à La Tour-de-Salvagny.
Modalités d'entrées
Le fonds a été déposé aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon par Olivier Loras, directeur de la société Graines Loras, le 19 novembre 2019.
Présentation du contenu
Le fonds déposé est composé en grande partie de registres de comptabilité, de vente et d'approvisionnement. Ces derniers étaient les plus importants à conserver pour l'entreprise et une plus grande attention y a été portée pour la conservation, bien que certains soient abîmés. L'intérêt de ce fonds porte sur les relations commerciales que pouvait entretenir l'entreprise avec ses clients et ses fournisseurs à travers un peu de correspondance et surtout par les journaux de factures conservés. Toutes les informations contenues dans les registres de comptabilité mais également dans les grands livres permettent d'avoir une vue d'ensemble sur bons nombres de fournisseurs de graines en France pendant le XXe siècle. De plus, l'entreprise avait des relations avec des clients et des fournisseurs à l'étranger, et leurs noms et adresses peuvent se retrouver dans les répertoires.
La stratégie de développement de l'entreprise est également visible à travers ce fonds. La société des Graines Loras a cherché tout au long du XXe siècle à étendre son réseau de vente en France. Cela se traduit notamment par l'implantation de filiales en Saône-et-Loire mais également à Bordeaux, même si aujourd'hui il ne subsiste que la filiale de Tournus en Saône-et-Loire. La société a également intégré des groupements d'entreprises pour étendre son réseau, le meilleur exemple étant SEMUNION, dont de nombreuses archives sont présentes dans le fonds (compte-rendu de réunions, comptabilité, etc.). Le fonds montre également que la société elle-même a également gagné en volume au cours du siècle et cela peut se voir par les acquisitions de terrains et le déménagement de l'entreprise à Tassin-la-Demi-Lune, puis à La Tour-de-Salvagny.
Le classement de ce fonds fait cependant ressortir de nombreuses lacunes pour certaines typologies documentaires. En effet, le lecteur sera rendra compte qu'en dehors de la comptabilité, beaucoup de registres sont manquants, d'autres sont mêmes isolés alors que leur présentation laisse transparaître qu'ils appartenaient à une série bien plus importante.
Ce fonds peut en définitive permettre aux chercheurs de travailler sur une entreprise locale, ayant une comptabilité rigoureuse et complète (sauf quelques lacunes donc). Les archives permettront également des recherches sur l'histoire locale, notamment à Tassin-la-Demi-Lune.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Environ 1 ml de documents ont été retirés du fonds. Il s'agissait de doubles et de copies de documents originaux conservés (bilans financiers imprimés en plusieurs fois, compte-rendu de conseil d'administration, etc.).
Accroissements
Le fonds classé ici ne représente qu'une partie des archives conservées par l'entreprise Graines Loras. Des archives plus anciennes sont encore conservées par la famille Loras et pourront faire l'objet d'un dépôt ultérieur pour venir compléter les documents déposés.
Mode de classement
Le classement du fonds est inspiré du cadre de classement des entreprises. Le classement fait ressortir en premier la maison mère des Graines Loras, et viennent ensuite les archives de l'entreprise Beney et Cie, puis celles des deux filiales Loras Transpaque et Bordeaux. Les documents figurés ont été placés à la fin de l'instrument de recherche.
Autre instrument de recherche
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