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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
L'hôpital de Beaujeu se situe sur la commune de Beaujeu, capitale historique de l'ancienne province du Beaujolais.
L'hôpital est mentionné pour la première fois en 1240 dans le testament de Robert de Trémont, chanoine du chapitre de Beaujeu. Cependant, la date exacte de fondation est inconnue.
Les seigneurs et le chapitre de Beaujeu ont sans doute été les premiers fondateurs et les principaux donateurs de l'hôpital. Ainsi, encore au XVIe siècle, le chapitre de Beaujeu prend une part importante à l'administration de l'établissement en étant chargé de la nomination de l'hospitalier qui dirige l'établissement.
Au Moyen-âge, l'Hôtel-Dieu a pour fonction de venir en aide aux vieillards, aux malades et aux indigents. Il possède peu de revenus, car les legs se composent le plus souvent d'une somme d'argent et n'apporte pas de revenu fixe. La capacité d'accueil est de moins de dix lits. Jusqu'au XVIe siècle, l'Hôtel-Dieu est dirigé par un hospitalier. Ensuite, ce sont des recteurs civils qui prendront en charge la direction.
Au fil des années et faute d'entretien, les bâtiments sont devenus vétustes et n'accueillent presque plus de malades. Les revenus sont alors employés en distribution d'argent et de vivres pour les pauvres.
En 1685, afin de pouvoir augmenter le nombre de pauvres accueillis, la reconstruction des bâtiments médiévaux est décidée. Elle ne sera terminée qu'en 1705 après plusieurs années d'arrêts dans les travaux.
En 1706, deux sœurs hospitalières venues de l'hôpital de Villefranche prennent en charge l'accueil des malades et les soins à leur dispenser.
Dans le même temps, le fonctionnement de l'hôpital, jusqu'alors peu cadré, est rationnalisé par l'adoption d'un règlement, fortement inspiré de celui de l'hôpital de Villefranche. La reconnaissance royale de fondation de l'établissement est accordée en 1735. À cette période, l'hôpital jouit d'une certaine prospérité. Les dons en terres se multiplient, ce qui lui permet d'avoir un revenu plus stable.
Un nouveau projet d'extension est lancé en 1717, puis en 1729 et enfin en 1740, année où les travaux sont vraiment lancés. Ils sont cependant arrêtés plusieurs années faute de moyens et sont terminés seulement en 1759. L'hôpital compte alors une douzaine de lits et est doté d'une apothicairerie.
La fin du XVIIIe siècle est marquée par les mauvaises récoltes des vignobles. En 1792, afin d'augmenter les revenus de l'hôpital, est organisé une vente aux enchères du vin, qui devient annuelle et qui existe encore aujourd'hui.
Après la Révolution, la situation financière de l'hôpital est encore durement marquée par la séquestre de ses biens comme biens nationaux. Ils sont aliénés et administrés par le receveur du droit d'enregistrement des biens nationaux de Beaujeu. L'hôpital est privé de ressources. Heureusement, ses biens ne sont pas vendus et l'hôpital peut en reprendre possession en 1795. Cependant, les sommes touchées par le receveur durant cette période ne lui sont pas reversées. La situation financière de l'hôpital reste donc précaire. En 1814, les Autrichiens envahissent la ville, des maisons sont incendiées et le feu se communique même aux bâtiments de l'hôpital. En 1819, le nombre de lits doit être réduit.
Les propriétés de l'hôpital s'accroissent néanmoins par les dons en nature et les legs. Par exemple, la surface du vignoble est augmentée grâce au legs de La Grange Charton par les sœurs de Millière en 1807. Ce domaine permet à l'hôpital de stabiliser ses revenus. À partir des années 1820, la situation est plus prospère. Le vignoble est amélioré et développé, notamment sur le domaine de la Grange-Charton. Il assure une grande partie des revenus de l'hôpital. Le bâtiment est agrandi et peut alors accueillir jusqu'à cinquante malades.
À la fin du XIXe siècle, les revenus de l'hôpital sont à nouveau réduits à cause de la destruction du vignoble par le phylloxera.
Jusqu'après la Première Guerre mondiale, la situation financière de l'hôpital reste fragile : les récoltes sont mauvaises et le vin se vend mal. L'hôpital est militarisé en 1914, mais les remboursements de l'armée pour la prise en charge des soldats rapatriés sont lents à arriver.
Le fonctionnement de l'hôpital est alors un peu modifié : les fermes, peu rentables, sont aliénées et les récoltes de vignobles sont vendues pour plusieurs années.
Après la Seconde guerre mondiale, l'hôpital est modernisé et réorganisé, notamment pour les soins médicaux.
Aujourd'hui, l'hôpital, spécialisé en gériatrie, est réparti sur deux sites et possède 216 lits. Les anciens bâtiments ont été réhabilités en 2011 et accueillent toujours des malades.
Histoire de la conservation
Jusqu'en 2016, le fonds de l'établissement était conservé au sein de l'hôpital.
Modalités d'entrées
L'hôpital de Beaujeu a fait l'objet d'une inspection des Archives départementales en 2016. En application du règlement des archives hospitalières pris par arrêté du 11 mars 1968, de sa révision par la circulaire du 14 mai 1993 relative aux archives des établissements publics d'hospitalisation et de la circulaire AD-98 du 18 décembre 1998 sur le classement et la cotation des archives dans les services d'archives départementaux, les archives anciennes (jusqu'en 1940 a minima et 1980 a maxima) doivent entrer par voie de versement aux Archives départementales et métropolitaines. C'est en 2016 et en 2019 que le fonds est versé.
Présentation du contenu
Le fonds de l'hôpital de Beaujeu contient des documents concernant la fondation de l'établissement, les malades hospitalisés ainsi que des dossiers thématiques concernant la gestion de l'hôpital (administration, domaines, legs et pensions, réglementation, financement, travaux et fournitures, économat).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Le fonds est en cours de classement.
Accroissements
Il n'y a pas d'accroissement prévu, sauf en cas de nouveau dépôt.
Conditions d'accès
Le fonds étant en cours de classement, l'instrument de recherches en cours est consultable en pièce jointe et l'accès se fait sur demande préalable.
Conditions d'utilisation
Les documents peuvent être librement reproduits conformément au règlement de la salle de lecture des Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon et à la législation sur la réutilisation des données publiques.
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Archives départementales du Rhône
Sous -série 43 H 3 : Sœurs hospitalières de Beaujeu (1743).
Sous-série 1 L 1160 : Hospice civil de Beaujeu (1798-1799).
Sous-série 17 G 30 : Chapitre Sainte-Marie-Madeleine d'Aigueperse. Procès intenté à l'Hôtel-Dieu de Beaujeu.
Sous-série 18 G : chapitre Notre-Dame de Beaujeu.
Sous-série 3 J : Fonds Galle.
Bibliographie
COLL., Histoire du département du Rhône, Beaujeu et sa région, actes des journées d'études 1988 (cote ADRML : FM 1804.5-S)
GUILHOT (Nicolas), L'Hôpital de Beaujeu et son domaine. Neuf siècles de combat pour le soin, Hôpital de Beaujeu, 2008 (cote ADRML : FM 7229).
GUTTON (Jean-Pierre), La société et les pauvres : l'exemple de la Généralité de Lyon (1534-1789), Paris, Les Belles Lettres, 1971 (cote ADRML : 8 L 560).
LONGIN (Émile), Notice sur l'Hôtel-Dieu de Beaujeu avec une liste des bienfaiteurs, Beaujeu, 1898 (cote ADRML : 8 P 74)
MOTTET (Christine), Beaujeu, ville déchue au XVIIIe siècle ? , 1979 (cote ADRML : TH 139.1)
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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