Femmes du Rhône et de Lyon
Du 8 mars au 30 juin 2016



Assurer la régence de la France confère sans doute les plus hautes marques de prestige et de pouvoir à celle qui en a la charge, mais le plus extraordinaire de cette situation ne tient-il pas dans le fait qu’Anne de Beaujeu emprunte un rôle traditionnellement réservé aux hommes ?
Les femmes ne possèdent pour tout bagage que leur beauté, la force de leur lignage et le poids de leur dot quand vient l’heure du mariage. Quelle que soit leur condition, à moins qu’elles ne soient religieuses, leur règne sera consacré à diriger la « maison », et l’on attendra de leur rôle de mère, un enfant mâle… afin que tout se perpétue...
L’histoire en décida autrement...
Au fil du temps, les femmes vont progressivement parvenir à occuper une place qui soit vraiment le fruit de leurs talents et mérites et non d’une destinée qui leur échappe.
D’initiatives individuelles en démarches collectives, avec la farouche volonté d’accomplir ce à quoi elles aspirent, elles furent nombreuses dans nos territoires à s’illustrer.
Révélant expériences intérieures, investissant les arts, multipliant les actes de générosité, initiant des pratiques sociales, s’engageant dans la vie publique, prenant leur part dans les guerres, elles ont ouvert de nouvelles voies.
Quelque soixante années séparent l’élection de Philomène Magnin, première femme siégeant au conseil général du Rhône, à l’actuelle obligation de parité dans la constitution des assemblées politiques. Cette élection de 1946 fait suite au droit de vote accordé aux femmes en 1944.
Que d’épreuves de la vie, tant individuelle que collective, tant privée que publique, les femmes ont dû traverser pour vivre ces rôles qui leur avaient été si longtemps refusés...
Les hommes ont-ils à le regretter ?