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Cote/Cotes extrêmes
Date
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Marcel Doyen, employé, est né à Grenoble (25/10/1883-15/11/1970). Son feuillet matricule témoigne de sa carrière militaire (Arch. dép. Rhône, 1 Rp 1066).
Avant la Grande guerre
Il est incorporé au 75e régiment d'infanterie, à Romans (Drôme), à compter du 16 novembre 1904. Il est promu caporal le 15 août 1905. Il est envoyé en congé le 23 septembre 1905, date à laquelle il passe en disponibilité de l'armée active. Ainsi devenu réserviste, il est rappelé le 12 mars 1909, et a été affecté successivement dans les 14e, 5e, 8e et 20e escadrons du Train, dans l'Infanterie de Lyon-Vienne. Il est conducteur au sein de la commission de réquisition de camions automobiles de poids lourd. Marié depuis le 15 août 1906 à Mlle Julienne Bertrand, il est père de 2 enfants (de 7 et 2 ans) quand il est mobilisé à 31 ans le 1er août 1914. Son service d'affectation est le service automobile du 14e train des équipages, dont la ville de Lyon était le siège.
Pendant la Grande guerre
Par décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il est affecté au 14e escadron du Train, puis, le 20 août 1914 au TM 162. Il est promu brigadier-chef le 1er avril 1916. Il passe toute la période de guerre dans plusieurs escadrons du train. Il est promu maréchal des logis le 19 juillet 1917 et sous-lieutenant à titre transitoire le 8 novembre 1918. Il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 10 mars 1919 et se retire à Lyon, 47 rue Cuvier. Il est promu sous-lieutenant de territoriale par décret du 20 août 1920 (Journal officiel du 3 septembre 1920, rang du 2 mars 1920, et affecté au 14e escadron du train par même décret. Il est passé à la classe 1897 de mobilisation comme père de 3 enfants. Il est enfin promu lieutenant de territoriale par décret du 24 avril 1924 pour prendre le rang du 2 mars 1924.
Les carnets et les photographies : le quotidien du soldat
Les deux carnets de route que Marcel Doyen a tenus tout au long de sa période de guerre (Arch. dép. Rhône, 229 J 1-2) constituent un témoignage exceptionnel, car contemporain et non soumis à quelque contrôle que ce soit, de la vie d'un soldat dont la carrière embrasse toute la durée de la Grande guerre. Il est également tout à fait intéressant de se pencher sur ses photographies qui témoignent de la vie quotidienne de soldats mobilisés, à la fois dans les périodes de cantonnement que dans ce qui suit, parfois immédiatement, les combats et manœuvres militaires.
Ainsi, ses trois albums photographiques annotés nous permettent-ils d'appréhender concrètement le parcours militaire de Marcel Doyen ( Arch. dép. Rhône, 229 J 227-229), notamment par la mention des villes et lieux suivants : Cantonnement dans la colonie scolaire de Dury (Somme), Amiens (Somme) où il réalise des photographies exceptionnelles de la protection de la cathédrale, Warlus (Pas-de-Calais), Souastre (Pas-de-Calais), Foucquevillers (Pas-de-Calais), Grandvillers (Oise), Ribécourt (Oise), Ecury-sur-Coole (Marne), Viels-Maison (Aisne), Versailles (Yvelines), Bouy-en-Champagne (Marne), période de bivouac en forêt, pendant lequel un spectacle aux armées est donné. Ce cantonnement est aussi le cadre du tournage d'un film cinématographique avec l'acteur Signoret en poilu), Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne), période de cantonnement dans des « cagnas », Saint-Memmie (Marne), Saint-Etienne-au-Temple (Marne), Cuperly (Marne), Romigny (Marne), février-mars 1917, Poilly (Marne), Sarcy (Marne), Epernay (Marne), Fains[-Véel] (Meuse), Vaucouleurs (Meuse), Chalaines (Meuse), Haudainville (Meuse), Verdun (Meuse).
Ces trois albums témoignent de la vie quotidienne pendant les périodes militaires (soupe, toilette, approvisionnement en eau...). Quelques photographies témoignent des équipements militaires (camions aux roues montées sur ruban, biplans, « saucisse » (appareil militaire servant au renseignement). La descente d'un Zeppelin est également présente dans les photographies. D'autres photographies montrent des prisonniers allemands en défilé ou encore en train de creuser des sépultures pour des dépouilles de soldats tombés au front (229 J 24-26).
Quelques photographies témoignent des périodes de permissions de Marcel Doyen, passées loin du front, à Collonges-au-Mont-d'Or, en famille (229 J 17). 54 ans plus tard, (vers 1968), il met en forme, en étoffant un peu ses notes de souvenirs rétrospectifs, ses deux carnets (229 J 36).
Ce texte manuscrit est ensuite informatisé (229 J 37) et mis en ligne sur un site internet, consultable à l'adresse suivante : http://www.marceld1418.sitew.fr/
Modalités d'entrées
Don du 20 septembre 2012 de M. Pierre et Jean Doyen, petits-fils de Marcel Doyen.
Présentation du contenu
Le fonds présente les deux carnets de route de Marcel Doyen, des photographies (négatifs et tirages), presque totalement identifiées, ainsi que les transcriptions des carnets de route par ses descendants.
Accroissements
Pas d'accroissement prévu.
Mode de classement
Les deux carnets de route ont été mis en vedette de ce fonds. Un effort particulier a été porté sur l'identification des tirages isolés quand cela a été possible de le faire à l'aide des albums annotés et du journal retranscrit lui-même. A défaut, un classement par type de scène proposé a été adopté.
Conditions d'accès
Fonds librement communicable.
Conditions d'utilisation
Dans le respect de l'intégrité des documents, et après obtention d'une licence de réutilisation.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Le fonds présente des supports photographiques. En ce cas, des précautions pour la consultation de ces documents fragiles sont requises (port de gants).
Autre instrument de recherche
Existence et lieu de conservation des originaux
Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon.
Documents en relation
Descendants de Marcel Doyen : Le journal de route de Marcel Doyen (220 J 1-2), sa transcription par lui-même enrichie de remarques postérieures (229 J 30), ainsi que des photographies conservées dans ce fonds sont en ligne sur un site personnel dédié et consultable à l'adresse suivante : http://www.marceld1418.sitew.fr/
Archives départementales du Rhône
Archives publiques
Sous-série 1 K Journaux officiels. Pour les promotions et avancements de grade de Marcel Doyen, référencées dans son feuillet matricule.
Sous-série 1 Rp Registres matricules du recensement militaire.
Le site internet des Archives départementales du Rhône (http://archives.rhone.fr/) donne un état complet des sources qui y sont conservées relatives à la Grande guerre.
Fonds d'origine privée
47 J Fonds Gabriel Chevallier, et notamment 47 J 81-87, 102, 104, 114. Gabriel Chevallier, en plus d'être le célèbre auteur du cycle romanesque de Clochemerle, a écrit un ouvrage relatant son expérience de poilu qui est l'un des témoignages les plus forts sur cette période : La peur, 1931.
230 J Fonds Ernest Gourdon. Géologue et glaciologue, compagnon d'expédition de Jean-Baptiste Charcot en Arctique, il fut officier artilleur lors de la Grande guerre. Le fonds témoigne de cette expérience.
Périodiques conservés aux Archives départementales du Rhône (titres donnés ici à titre indicatif)
PER 1135 Anciens combattants français Poilus d'Italie (Bulletin des), 1938.
PER 1330 Bulletin des Diables Bleus - Amicale des Anciens Chasseurs Alpins de la Grande Guerre, 1926-1930.
PER 109 Bulletin de l'Union des mutilés et anciens combattants de la Grande guerre, 1919-1920.
Archives départementales de l'Ain
Journaux de tranchée et lettres et écrits de poilus : http://www.archivesnumerisees.ain.fr/archives/recherche/poilu
Archives départementales de la Somme
Photographies de la Grande guerre
http://archives.somme.fr/?id=recherche_guidee_historial
Archives françaises du film
Mères françaises (1915). Le film est numérisé et consultable, à la Bibliothèque nationale de France et à Bois d' Arcy aux Archives françaises du film, sous conditions daccréditation.
Service historique de la Défense (SHD)
Le site « Mémoire des hommes » permet d'accéder aux fiches individuelles des soldats morts pour la France : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
Le site internet du Service historique de la défense centralise par ailleurs des liens vers des ressources numériques dédiées aux photographies de la Grande guerre, aux journaux de tranchées en ligne, aux lettres et écrits de poilus... : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/cdc.html
Bibliothèque municipale de Lyon
« C'est une décision du maire Édouard Herriot qui amorce, en avril 1915, la constitution d'un fonds de la guerre. Cette mission, sans équivalent à cette date en France, est confiée à la charge du bibliothécaire de la Ville. L'objectif est d'acquérir les documents de tout ordre, paraissant dans le monde entier, sur le conflit (pays alliés, neutres ou ennemis), afin de donner aux générations futures un ensemble documentaire inestimable sur la guerre de 1914-1918. Aujourd'hui, ce fonds représente plus de 14000 documents (livres, revues, affiches, photographies, cartes postales) ». D'après TOPO, magazine des bibliothèques de Lyon, novembre-décembre 2012, p. 54.
Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC)
http://www.bdic.fr/journaux _tranchees.html
Bibliographie
La première guerre mondiale a donné suscité une quantité gigantesque de publications qu'il serait impossible et inutile de citer ici. Nous nous contentons ici de renvoyer le chercheur à deux ouvrages synthétiques récents replaçant la guerre dans sa chronologie et dans les débats actuels qu'elle suscite :
FERRO (Marc), La Grande guerre, Paris, 1990.
AUDOUIN-ROUZEAU (Stéphane), BECKER (Annette), 14-18, retrouver la guerre, Paris, 2000.
Les services culturels et éducatifs des départements du Nord et de l'Est de la France ont publié des ouvrages permettant d'appréhender la guerre au plus près. Parmi eux , citons :
Archives départementales de l'Oise, L'Oise dans la guerre, Document des Archives de l'Oise, 2003. Présente en couverture la photographie de l'église de Ribécourt (Oise) détruite, telle qu'a pu la photographier Marcel Doyen (Arch. dép. Rhône, 229 J 22).
Sur la photographie et le cinéma durant la Grande Guerre :
GUILLOT (Hélène), « Le métier de photographe militaire pendant la Grande Guerre », Revue historique des armées, 265 | 2011, [En ligne], mis en ligne le 16 novembre 2011. URL : http://rha.revues.org/index 7356.html.
GUILLOT (Hélène), « La section photographique de l'armée et la Grande Guerre. », Revue historique des armées, 258 | 2010, [En ligne], mis en ligne le 26 février 2010. URL : http://rha.revues.org/index 6938.html.
CHALLEAT (Violaine) « Le cinéma au service de la défense, 1915-2008 », Revue historique des armées, 252 | 2008, [En ligne], mis en ligne le 18 septembre 2008. URL : http://rha.revues.org/index 2983.html.
Enfin, quelques institutions et sites internet peuvent guider utilement le chercheur :
Historial de la Grande guerre de Péronne (Somme) : http://www.historial.org/
CRID (Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918) : http://crid1418.org/
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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Présentation du contenu
Photographies de Sarcy, Epernay, Fains-[Véel], Mont-Bernon, Houdainville, Sivry-sur-Ante, Verdun, Souilly. A noter : des images de tournage cinématographique du film Mère française (1915).
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