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Cote/Cotes extrêmes
Date
Origine
Biographie ou Histoire
Au cours des années 1930-1940, grâce à l'impulsion d'Édouard Herriot, de grandes fouilles archéologiques sur le site de Fourvière ont permis de dégager d'impressionnants vestiges gallo-romains. Le théâtre et l'odéon sont des édifices phares du patrimoine lyonnais et des traces encore visibles d'une ancienne grande civilisation. Afin de valoriser toutes ces découvertes, des projets de construction d'un musée gallo-romain ont très vite vu le jour dans les années 1940-1950. Deux architectes successifs (Paul Gélis puis André Donzet) n'ont pas convaincu, et c'est finalement Bernard Zehrfuss à la fin des années 1960 qui entreprend, avec l'accord de la Ville de Lyon, la construction du musée. Plusieurs fouilles et sondages archéologiques de grande ampleur sont alors nécessaires avant de pouvoir commencer les travaux.
Bernard Zehrfuss, architecte de renom, décide de d'intégrer le musée "dans la colline" de Fourvière afin de respecter l'architecture antique des théâtres. Cette réalisation technique et complexe est un véritable chef-d'œuvre artistique et esthétique.
Il dessine ses premiers croquis vers 1967, mais les travaux ne débutent véritablement qu'en 1972. Le musée est inauguré le 15 novembre 1975 en présence du maire de Lyon Louis Pradel et de l'épouse du Président de la République, Anne-Aymone Giscard d'Estaing. Les visiteurs peuvent contempler les collections, la muséographie et le bâtiment imaginés par Bernard Zehrfuss et les conservateurs depuis le 2 janvier 1976. Depuis la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui, le musée gallo-romain présente des expositions temporaires d'une très grande richesse artistique et scientifique. Grâce aux travaux de trois des conservateurs du musée (Amable Audin, Jacques Lasfargues et Hugues Savay-Guerraz), le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière est une place importante pour l'archéologie française et internationale.
Alors qu'à sa construction, le musée appartient à la Ville de Lyon, il devient propriété du Département du Rhône en 1991. En 2000, il est intégré au Pôle Archéologie qui regroupait administrativement les musées gallo-romains de Lyon-Fourvière et Saint-Romain en Gal. Enfin depuis 2015, le musée de Lyon-Fourvière est sous la tutelle administrative de la métropole de Lyon.
Histoire de la conservation
Conservé au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière, l'ensemble de ce fonds a été versé définitivement aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon en 2017. Un complément au fonds originel a ensuite été versé en 2018.
Modalités d'entrées
Versement.
Présentation du contenu
Le fonds contient les documents produits par le musée gallo-romain de Fourvière. Il renseigne aussi bien sur la construction du musée par l'architecte Bernard Zehrfuss que sur le fonctionnement et l'organisation des différents services de l'établissement. Une large partie des documents permet de comprendre la préparation et la réalisation de l'ensemble des expositions que proposait le musée à la fin des années 1970 jusqu'au milieu des années 2010. Enfin, les archives scientifiques rassemblées par trois conservateurs du musée (Amable Audin, Jacques Lasfargues et Hugues Savay-Guerraz) viennent enrichir le fonds grâce à de nombreuses contributions, recherches et publications sur l'archéologie lyonnaise et française.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Plusieurs documents (doublons, factures, devis, dossiers de prêt) ont été triés et éliminés réglementairement avec un bordereau d'élimination pour un total de 5,33 m.l.
Le sort final du reste des documents est la conservation définitive.
Accroissements
Le fonds pourrait connaitre plusieurs accroissements dans le futur notamment pour la partie des expositions temporaires ainsi que les éventuelles recherches et activités du conservateur Hugues Savay-Guerraz et de ses successeurs.
Mode de classement
Le fonds s'organise en deux périodes de l'histoire du musée.
1) Les premiers projets de construction d'un musée gallo-romain et le fonctionnement du musée provisoire nommé "l'Antiquarium".
2) La construction, le fonctionnement du musée gallo-romain de Lyon-Fourvière (services et dossiers d'expositions) et enfin les activités scientifiques des conservateurs.
Le fonds se compose à la fois d'un versement papier (5350W) et de documents numériques (AE). Afin de conserver une construction intellectuelle logique et cohérente, il a donc été décidé de procéder à un classement de type méthodique.
Conditions d'accès
Versement librement communicable à l'exception de l'article 14 (vie privée) pour une durée de 50 ans à partir de l'année 2015.
Conditions d'utilisation
Les documents sont librement reproductibles sous réserve de la mention de leur référence et du service des Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Les documents sont en bon état de conservation.
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon
Archives municipales de Lyon
Centre d'archives d'architecture contemporaine
- 358 AA Fonds Zehrfuss Bernard
Bibliographie
Sur l'architecture du musée
CLEMECON, Anne-Sophie, Conception du musée de la civilisation gallo-romaine. Architecture et Muséologie, mémoire de maîtrise d'Histoire de l'Art, Université Lyon II, 2007, 2 vol.
DESMOULINS, Christine, Bernard Zehrfuss, Gollion : Infolio, Paris : Editions du patrimoine, 2008.
DESMOULINS, Christine, Bernard Zehrfuss, un architecte français (1911-1996). Une figure des Trente Glorieuses, thèse d'Histoire de l'Architecture, Université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines, 2008, 3 vol.
DESMOULINS, Christine (dir.), Bernard Zehrfuss architecte, Un musée dans la colline, Silvana Editoriale, Milan, 2020.
LASFARGUES, Jacques, « Le musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon », dans Musées et collections publiques de France, n° 133, 1976, p. 5-24.
LASFARGUES, Jacques, « Le musée de la civilisation gallo-romaine : l'art du bâtisseur », dans Gages, Patrice, L'Avenir, entreprise coopérative. 70 ans de l'histoire d'une métropole. 70 ans d'architecture, Liège, Pierre Mardaga éditeur, 1989, p. 122-128.
MADELIN, Philippe, « Le musée de la civilisation gallo-romaine. Tel un vaisseau enterré », dans Bâtir, n° 36, 1974, p. 52-61.
WUILLEUMIER, Pierre, « Sur le musée de la civilisation gallo-romaine », dans Bulletin des musées et des monuments lyonnais, n° 4, 1958, p. 57-58.
Sur le fonctionnement du musée
AUDIN, Amable, Musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon, Lyon, Amis du musée de la civilisation gallo-romaine, 1975.
BARATTE, François, LASCOUX, Jean-Paul, METZGER, Catherine, Le trésor de Vaise, Lyon, Amis du musée de la civilisation gallo-romaine, 1994.
DESBAT, Armand, SAVAY-GUERRAZ, Hugues, Lyon antique, Paris, Editions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2012.
LASFARGUES, Jacques, Lugdunum, Lyon, Musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon, 2008.
SAVAY-GUERRAZ, Hugues, Le musée gallo-romain de Lyon, Lyon, Fage édition, 2014.
Sur l'archéologie préventive
CUVILLIER, Philippe, Regards sur l'archéologie préventive, Paris, Association pour les fouilles archéologiques nationales, 2002.
DEMOULE, Jean-Paul, L'archéologie préventive dans le monde : apports de l'archéologie préventive à la connaissance du passé, Paris, La Découverte, 2007.
FRIER, Pierre-Laurent, Le nouveau droit de l'archéologie préventive, Paris, l'Harmattan, 2004.
Mots clés matières
Mots clés personnes
Mots clés producteurs
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Biographie ou Histoire
Spécialiste de la céramique antique et conservateur adjoint depuis 1969, Jacques Lasfargues succède à Amable Audin en tant que directeur du musée gallo-romain au départ à la retraite de ce dernier dans les années 1980.
Au cours de sa carrière professionnelle, Jacques Lasfargues a occupé de très nombreux postes dans l'univers de l'archéologie française. Entre 1979 et 1989, il est directeur régional des antiquités à la Sous-Direction de l'Archéologie du ministère de la Culture. Il a alors l'objectif de coordonner l'ensemble des projets archéologiques dans la région. Au cours des années 1990, il est chargé de mission pour l'Inspection Générale de l'Archéologie, toujours pour le ministère de la Culture. Il doit alors auditionner et surveiller les fouilles de tous les grands projets sur le territoire français. Il exécute cette fonction en parallèle de ses nombreuses activités associatives. Il est en effet un membre important de l'Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN). Cette dernière deviendra en 2001 l'Institut national de Recherches archéologiques préventives (INRAP). Le fonds permet de comprendre l'émergence des idées qui vont construire cet établissement.
Jacques Lasfargues est aussi considéré comme le père de l'archéologie préventive. Cette pratique visant à analyser et sauvegarder le patrimoine archéologique mis en danger lors de travaux d'aménagements urbains est aujourd'hui largement pratiquée et règlementée en France mais également au niveau mondial. Le présent fonds permet de découvrir la participation active de Jacques Lasfargues aux différents groupes de travail internationaux et de comprendre comment cette discipline a vu le jour. Ses missions, dans les années 1990 détaillent les premières fouilles archéologiques préventives lors de la construction de l'autoroute A8 ou de la ligne TGV Nord. L
Dans les années 2000, Jacques Lasfargues devient directeur du Pôle Archéologique du département du Rhône, lequel réunissait les directions des musées gallo-romains de Fourvière et de Saint-Romain en Gal. Il prend sa retraite en 2009 en laissant aux Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon, des documents précieux pour l'histoire de la ville de Lyon et de l'archéologie française.
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Présentation du contenu
Synthèse, plan général de situation, compte rendu de réunion, correspondance, budget, planning.
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