Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
La création des écoles normales dans le Rhône et l'installation dans les bâtiments de la Croix-Rousse
L'école normale de garçons
Le règlement du 14 décembre 1832 est la charte de l'école normale : elle décida que les écoles normales devenaient des établissements d'Etat, prévoyant de nouveaux programmes, fixant les attributions du directeur et précisant les conditions d'admission des élèves.
La loi du 28 juin 1833 confia à chaque département la création d'une école normale de garçons dans les quatre ans, ainsi que son entretien, soit par luimême, soit en s'associant à d'autres. En 1836, on comptait en France soixante quatorze écoles normales, dont celles de Bourg-en-Bresse et de Villefranche depuis 1832 et celles de Mâcon et Montbrison depuis 1833.
L'école normale implantée à Villefranche se révéla vite exiguë. Aussi, au début des années 1850, elle acquit deux terrains mitoyens de l'école : la propriété Mellet et la maison Auroux (AD du Rhône, 1 T 1069).
Pourtant, dès 1856, les bâtiments furent jugés vieux, incommodes et mal disposés et, par décision du conseil général en date du 29 août 1856, il fut décidé d'acquérir un terrain de deux hectares deux ares sur la commune de Limas, à proximité immédiate de Villefranche, afin d'y construire une nouvelle école normale. Pour sa construction, les discussions entre le conseil général et la municipalité durèrent de 1853 à 1861. Enfin, cette seconde école normale fut inaugurée le 29 juin 1861. Elle fonctionna de 1861 à 1881.
A la session du mois d'août 1878, le préfet proposa le transfert de l'école normale d'instituteurs de Villefranche à Lyon. Le 17 septembre de la même année, le conseil général examina la possibilité d'installer l'école normale d'instituteurs au Clos Champavert, à l'angle du boulevard de la Croix-Rousse et de la rue de la Tourette. Une commission mixte composée de trois conseillers généraux et de trois conseillers municipaux procéda à l'étude de dix terrains, dont celui sur lequel est construit l'hôpital Edouard Herriot, et elle proposa l'acquisition du Clos Fayet pour l'école normale d'instituteurs, rue Pothin et rue Deschazelles, actuellement Philippe-de-Lassale et Anselme. A la première session de 1879, le conseil général vota les crédits pour l'acquisition des terrains.
La loi que Jules Ferry, ministre de l'Instruction publique, fit voter par la Chambre des députés et le Sénat le 9 août 1879, faisait obligation à chaque département d'ouvrir et d'installer deux écoles normales dans un délai de quatre ans : l'une pour les instituteurs et l'autre pour les institutrices. Pour le département du Rhône, la déclaration d'utilité publique fut prise le 24 novembre suivant, ce qui permit à l'administration départementale d'engager sans délai les opérations préparatoires à la construction du nouveau bâtiment.
Les travaux, confiés à l'architecte Bellemain, débutèrent en 1880 et ne furent terminés qu'en 1885. Marie-André-Félix Bellemain est né le 29 mai 1852. A 18 ans, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur pour action d'éclat militaire pendant la guerre de 1870-1871. A 20 ans, il est connu pour un premier prix qui lui est attribué pour un monument commémoratif des combats livrés à Nuits. La construction de l'école normale d'instituteurs lui vaudra une médaille d'argent : il aura un peu plus de 33 ans lors de l'inauguration. Son père Philibert Bellemain (1822-1885) a été un important architecte de cette époque.
L'inauguration eut lieu le 5 octobre 1885 sous la présidence du préfet.
L'école normale de filles
A l'inverse des garçons, l'enseignement destiné aux filles était en grande majorité aux mains des congrégations, malgré l'ordonnance du 28 juin 1836 qui étendait les propositions de la loi Guizot aux écoles de filles. La loi Falloux (18 mars 1850) précisait dans son cinquante et unième article que les communes de plus de huit cents habitants étaient tenues d'ouvrir une école spéciale pour les filles. Le 10 avril 1867, la loi Duruy étendit cette obligation aux communes de plus de cinq cents habitants.
Dans le département du Rhône, les autorités universitaires et départementales s'en préoccupèrent, estimant qu'il fallait aussi former des institutrices. Le recteur demanda la création d'une école normale de filles mais n'obtint pas satisfaction.
Pourtant, le 2 septembre 1844, le préfet et le recteur signèrent un accord pour le choix de la communauté enseignante des Soeurs Saint-Joseph, rue des Chartreux, à la Croix-Rousse. Un traité fut passé avec la supérieure générale pour la création de douze bourses d'élèves institutrices dans cet établissement. Pour les jeunes filles qui n'étaient pas du département, le préfet accordait des bourses.
Entre le 15 septembre et le 15 décembre 1883, prirent effet les décisions du conseil général du Rhône de construire sur le boulevard de la Croix-Rousse une école normale d'institutrices.
La décision de 1883 était l'aboutissement d'une série de délibérations et de travaux du Conseil général qui avaient commencé en 1879.
Le bâtiment de l'école normale de filles et de son annexe (appelée aussi "école d'application") - école primaire et salle d'asile (ancienne école maternelle) - se caractérisait par sa grandeur et son ampleur par rapport aux autres bâtiments du boulevard.
Il couvre un hectare et une centaine de mètres de long sur le boulevard. Hormis les bâtiments, le terrain Champavert était aussi occupé par des jardins, des lieux de récréation et de repos pour les élèves.
L'école est construite sur quatre niveaux : étage des préaux, étage des classes, étage des dortoirs et étage des combles.
L'espace consacré à la scolarité se composait des salles de classe, séparées pour chaque promotion, d'une grande salle d'étude, d'un laboratoire de chimie, d'un cabinet de physiques et sciences naturelles, d'une salle de collection de physique et d'histoire naturelle, d'une salle de dessin, d'une salle de musique, d'un gymnase couvert ou salle d'éducation physique, d'une salle pour les travaux manuels, d'une bibliothèque, d'une salle d'histoire-géographie et d'un amphithéâtre. L'école primaire annexe, avec salle d'asile, comprenait quelques salles de classe, de travail et de réunion pour les institutrices.
Les pièces réservées à l'administration comportaient la loge du concierge, un parloir pour accueillir les parents et amis venant voir les élèves près de l'entrée principale, le cabinet de la directrice, la salle de réunion de la commission de surveillance et la bibliothèque, qui servait de salle de travail et de réunion aux professeurs.
La direction
Chaque école normale était administrée par un directeur ou une directrice sous le contrôle d'un conseil d'administration et avec le concours d'un économe qui avait en charge la comptabilité et la direction des services intérieurs.
Le directeur était le chef de l'établissement : il en avait l'administration matérielle comme la direction morale et pédagogique. Il était l'ordonnateur des dépenses : à ce titre, il avait seul la qualité pour les autoriser, dans les limites des crédits régulièrement alloués. Il passait les marchés et surveillait directement la comptabilité, sans avoir à s'immiscer dans le maniement des deniers et matières (instruction du 7 avril 1922, in 1 T 1204 ou 1 T 1001).
Le directeur préparait le budget de l'école. En effet, il soumettait au conseil d'administration ses propositions relativement au nombre et aux gages des gens de service, au mode de chauffage et d'éclairage, à la ration journalière et aux frais d'entretien des élèves-maîtres, à la distribution des locaux entre les différents services, aux travaux de réparations à exécuter aux bâtiments, à la réparation et au remplacement des objets mobiliers et du matériel d'enseignement (instruction du 7 avril 1922, op. cit.).
Enfin, il était le représentant de l'école lorsqu'il agissait comme personne civile.
En outre, chaque école normale possédait un conseil d'administration. Le directeur en faisait partie de droit avec quatre autres membres désignés par le recteur, en vertu de l'article 47 de la loi du 19 juillet 1889 (décret du 7 septembre 1921 portant sur le règlement d'administration publique in 1 T 1001, 1 T 1204).
Le conseil d'administration délibérait sur :
• le mode et la condition des biens et revenus de l'école ;
• le mode et la condition des marchés pour fournitures et entretien ;
• les budget et compte de l'école ;
• les demandes de crédits supplémentaires et en général sur toutes les recettes et dépenses de l'école ;
• les acquisitions, échanges, aliénations des propriétés, leur affectation au service et en général tout ce qui intéresse leur conversation et leur amélioration ;
• les projets de travaux pour constructions, grosses réparations et démolitions ;
• les actes judiciaires et transactions ;
• les acceptations de dons et legs et, s'il y avait lieu, leur affectation ;
• le nombre et les gages des gens de service attachés à l'école, la distribution des locaux entre les différents services de l'école, le mode de chauffage et d'éclairage, la ration journalière et les frais d'entretien des élèves-maîtres (décret du 7 septembre 1921, op. cit.).
Le conseil d'administration devait visiter l'école tous les mois. Il adressait chaque année au recteur au mois de juillet, un rapport sur la situation matérielle de l'établissement. Ce rapport était communiqué au préfet par le recteur.
L'école possédait de même un conseil de surveillance qui s'occupait du bon déroulement de la vie scolaire et économique. Il comptait entre six et huit membres comprenant d'office le directeur ou la directrice.
La gestion budgétaire et comptable
Le budget est divisé en budgets ordinaire et extraordinaire, eux-mêmes subdivisés en recettes et en dépenses ( AD du Rhône, 1 T 1015-1016 et 1 T 1211-1212).
Le préfet soumettait le projet de budget au conseil général à la session d'août et le transmettait au ministre de l'Instruction publique dans les quinze jours qui suivaient la clôture de cette session, avec un extrait de la délibération du conseil général. Les budgets étaient arrêtés par le ministre de l'Instruction publique, qui en transmettait une ampliation au recteur et une autre au préfet. Le recteur en adressait une copie au directeur de l'école.
Chaque année, à la clôture de l'exercice, l'économe établissait le compte des recettes et des dépenses qu'il avait faites en numéraire pendant l'année précédente, ainsi que le compte des matières.
Les comptes de gestion (AD du Rhône, 1 T 1017-1034, 1 T 1215-1241) étaient accompagnés d'un bordereau récapitulatif, qui se présentait en colonnes distinctes et dans l'ordre des chapitres et des articles du budget (décret du 7 septembre 1921, in AD du Rhône 1 T 1204 ou 1 T 1001).
En recette :
• la nature des recettes ;
• le montant des produits d'après les titres justificatifs ;
• les remises et non-valeurs ;
• la fixation définitive des sommes à recouvrer ;
• les sommes recouvrées pendant la première année de l'exercice et pendant les trois premiers mois de la seconde année ;
• les sommes restant à recouvrer à reporter au budget de l'exercice suivant.
En dépense :
• les articles de dépenses du budget ;
• le montant des crédits ;
• le montant des sommes payées sur ces crédits, soit dans la première année de l'exercice, soit dans la première année, soit dans les trois premiers mois de la seconde année ;
• les restes à payer à reporter au budget de l'exercice suivant ;
• les crédits ou portions de crédit à annuler faute d'emploi dans les délais prescrits.
Les opérations de recette et de dépense qui ne concernaient pas directement l'école figuraient dans une section séparée du compte, sous le titre de « services hors budget ».
Les économes présentaient leurs comptes de gestion accompagnés de leurs pièces justificatives soit en année civile, soit de juillet à juillet.
Le compte en deniers comptait les opérations des douze premiers mois de l'exercice formant la deuxième partie de la gestion expirée et les opérations complémentaires du même exercice, formant la première partie de la gestion suivante.
Le compte des matières constatait la quantité et la valeur des approvisionnements
qui existaient dans les magasins au 31 décembre de l'année antérieure à celle du compte, la quantité et la valeur des approvisionnements qui étaient entrés dans les magasins et de ceux qui en avaient été retirés pendant l'année, enfin la quantité et la valeur des objets qui existaient dans les magasins au 31 décembre (décret du 7 septembre 1921, op. cit.).
Les comptes de gestion des économes des écoles normales primaires étaient jugés par la Cour des comptes. Ils devaient lui parvenir avant le 1er octobre de la seconde année de l'exercice.
Les budgets et les comptes étaient soumis à l'approbation du ministre de l'Instruction publique, ainsi que toutes les délibérations apportant des modifications au budget.
Les travaux et fournitures pour le compte de l'école faisaient l'objet d'une adjudication publique (AD du Rhône, 1 T 1057, 1 T 1257), dans les conditions fixées par l'ordonnance du 14 novembre 1837, sauf les exceptions prévues par la loi du 17 juin 1918, c'est à dire pour les travaux et fournitures qui pouvaient faire l'objet d'un marché de gré à gré et pour les achats sans marché.
Il était procédé aux adjudications publiques pour le compte des écoles normales par le directeur, assisté de deux membres du conseil d'administration désignés d'avance par le conseil. L'économe était appelé à toutes les adjudications et y assistait avec une voix consultative.
Le recrutement
L'ordonnance de 1816 institua un contrôle de la compétence des instituteurs et institutrices. Il fallait être titulaire d'un des brevets d'enseignement, qui étaient au nombre de trois :
• le brevet du premier degré demandait de savoir lire, écrire et compter ;
• le brevet du deuxième degré exigeait plus de connaissances car il fallait connaître l'orthographe et savoir le calcul ;
• le brevet du troisième degré était un examen difficile, pour lequel il fallait posséder de solides notions d'arpentage, d'arithmétique et de grammaire.
De plus, un certificat de bonnes moeurs délivré par le curé (AD du Rhône, 1 T 1099-1105) était nécessaire pour devenir instituteur. Ce certificat permettait d'obtenir une autorisation rectorale avec accord du préfet et de l'évêque pour être nommé instituteur dans une école communale laïque ou religieuse.
Pourtant, en 1820, de nombreux instituteurs ne réunissaient pas tous les critères. Les maîtres possédaient souvent une autorisation mais pas forcément de brevet car la lettre d'obédience tenait souvent lieu de diplôme. Jusqu'en 1833, la compétence des différents instituteurs s'améliora, mais une majorité ne possédait que le brevet du premier degré.
Le recrutement des élèves répondait à quelques règles très simples :
• il fallait avoir plus de 16 ans ;
• il fallait présenter un certificat de bonne conduite ;
• il fallait présenter un certificat médical spécifiant l'aptitude à l'enseignement ;
• il fallait passer le concours d'entrée qui permettait de connaître le degré de connaissance générale de l'élève.
Les élèves-maîtres et élèves-maîtresses, les auditeurs et auditrices devaient conformément à l'engagement qu'ils avaient souscrit, se consacrer pendant dix ans à l'enseignement public. Cet engagement appelé « engagement décennal » (AD du Rhône, 1 T 1099-1106) pouvait être accompli dans tout le département, toute possession française ou tout pays soumis au protectorat de la France.
Pour les maîtres admis à passer un an à l'école normale en qualité d'auditeurs (AD du Rhône, 1 T 1132-1134), le temps pendant lequel ils avaient exercé avant d'entrer à l'école normale leur était compté pour l'accomplissement de l'engagement décennal.
Si un élève rompait l'engagement décennal, il devait rembourser, solidairement avec la personne qui avait signé l'engagement décennal avec lui, le montant de ses frais de pension.
Le normalien devenu lyonnais changea de cadre de vie, mais dans une structure « laïcisée » qui restait bien austère. Cependant, les perspectives de la formation devenaient nouvelles : les républicains et en particulier Jules Ferry, souhaitaient élever le niveau culturel et le civisme républicain des futurs maîtres. Ainsi, depuis 1881 (décret du 4 janvier 1881 et arrêté du 5 janvier 1881), le contenu du brevet élémentaire exigé pour être instituteur, fut précisé (écriture, dictée, arithmétique, composition française; à l'oral, histoire sainte et catéchisme disparaissent). Le brevet supérieur exigé pour enseigner dans les grandes classes élémentaires (plus tard « primaires supérieures ») ou pour le professorat des écoles normales, devint très difficile. Les matières étaient les suivantes : arithmétique, géométrie, sciences physiques et naturelles, composition française et dessin.
Jusqu'en 1887, le recrutement des élèves-maîtres était ouvert aux candidats de quinze à dix huit ans munis du certificat d'études. Les élèves étaient admis gratuitement pour trois ans (loi du 16 juin 1881) et un concours difficile permit de s'assurer qu'ils suivraient l'enseignement avec sérieux (épreuves écrites : dictée, écriture, composition française, arithmétique, dessin ; épreuves orales : français, arithmétique, histoire et géographie, résumé d'une leçon, chant, gymnastique, exercices militaires).
Les formations générale (sanctionnée par le brevet élémentaire au minimum) et pédagogique n'étaient pas séparées. L'internat subsistait, mais le règlement intérieur était assoupli.
Le concours avait lieu à la fin de chaque année scolaire dans le grand amphithéâtre. Chaque année le ministre de l'Instruction publique fixait sur proposition du recteur et après avis du conseil départemental, le nombre d'élèves à admettre en première année.
Il avait lieu dans les deux écoles normales de Lyon, chaque année, fin juillet ou début août. Sa durée était d'une semaine, du lundi au samedi soir. Il comportait à la fois des épreuves écrites qui opéraient une première sélection, puis des épreuves orales qui dressaient la liste définitive des admis, après examen médical auquel chacun et chacune devait se soumettre.
Les cours
Chaque école normale possédait un conseil des professeurs (AD du Rhône, 1 T 1086-1087, 1 T 1287) qui se réunissait deux fois par an, dont une fois au mois de juillet pour décider du passage des élèves dans l'année supérieure. Pendant l'année scolaire, les ordres du jour étaient divers : par exemple, service des élèves-maîtres ou maîtresses aux écoles annexes, remboursement des frais de pension d'un élève-maître ou maîtresse, réflexion sur le travail des élèves-maîtres ou maîtresses ou encore vol commis par les élèves.
C'est surtout pour le XIXe siècle, que les archives nous renseignent sur l'organisation et le contenu des enseignements.
Les garçons
Pour se préparer à passer le brevet élémentaire ou supérieur, les normaliens effectuaient trois années d'études à raison de trente deux heures de cours par semaine. La vie à l'école normale était très contraignante. Tout y était réglementé : horaires d'études, de cours, de récréation, de sommeil et même des repas.
Au départ, les élèves purent choisir entre un régime d'externe ou d'interne mais, à partir de la parution du règlement du 24 mars 1851 - faisant suite à la loi Falloux -, qui réformait les écoles normales primaires, tous les élèves furent obligatoirement internes afin de gommer les différences sociales et de subir la même éducation scolaire (MARTIN (Jean-François) et ROSSET (Marie-Françoise), L'école primaire dans le Rhône (1815-1940), Conseil général du Rhône, Archives départementales, Lyon, 1997, p.45).
Le rythme de la vie quotidienne au siècle dernier était immuable : tout se passait entre 5 heures du matin et 9 heures du soir, qui étaient les heures de lever et de coucher. Les leçons et exercices intellectuels occupaient dix heures de la journée ; le reste (environ six heures) se divisait en prières, lecture de piété, toilette, récréation et repas (LAPRÉVOTE (Gilles), Les écoles normales primaires en France, 1879-1979 : splendeurs et misères de la formation des maîtres, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1984, p. 64). Les dimanches, les élèves-maîtres étaient conduits à la messe accompagnés du directeur et des maîtres-adjoints. Pour le XXe siècle, nous possédons moins d'informations sur la distribution du temps, mais nous savons que la religion (en 1905, la France voit la séparation de l'Eglise et de l'Etat), qui ponctuait la journée des élèves, disparut.
Les sorties étaient rares : pendant les études, elles étaient exceptionnelles et la durée des congés annuels était de quinze jours (MARTIN (Jean-François) et ROSSET (Marie-Françoise), L'école primaire dans le Rhône (1815-1940), Conseil général du Rhône, Archives départementales, Lyon, 1997, p.46).
Le comportement, le caractère, le travail, les aptitudes et les résultats étaient en permanence analysés par le directeur et les maîtres-adjoints. Tout manquement au règlement ou à la discipline était fortement sanctionné.
Les matières prévues, qui étaient nombreuses, connurent une évolution : écriture, lecture, langue française, calcul, système métrique, géométrie, arpentage, dessin linéaire et d'ornement, histoire et géographie, chant et orgue, notions de physique, chimie, histoire naturelle, agriculture et horticulture et instructions sur l'industrie. En troisième année, apparaissaient hygiène, état civil et administration communale (deux heures) et pédagogie (une heure) : on ne séparait pas la formation générale de la formation professionnelle. De surcroît, au XIXe siècle, pendant les trois années, les élèves-maîtres assistaient à deux heures hebdomadaires d'instruction religieuse.
Au XXe siècle, l'instruction religieuse fut remplacée par l'instruction civique et morale. Les normaliens pratiquaient des exercices militaires. A partir de 1889, les instituteurs n'étaient plus exemptés de service militaire. Le personnel formateur était laïc (suppression des aumôniers le 9 janvier 1883) et recruté par des concours sévères (directeurs et professeurs). Le directeur fut déchargé des fonctions d'économe.
L'enseignement donné dans l'établissement était bon, mais souffrait de l'insuffisance des ressources : l'absence de laboratoire, notamment, occasionnait de sérieuses difficultés en ce qui concernait les sciences ; de plus, l'insuffisance très marquée de la bibliothèque entrava beaucoup la documentation des élèves. C'est pour remédier à cette crise que le conseil général du Rhône, à la fin des années 1870, réuni en session extraordinaire, vota le transfert de l'école de Villefranche à Lyon.
Les filles
Elles s'engageaient à servir dix ans dans ce département dans l'enseignement primaire. La durée des études était de deux ans et conduisait au brevet de capacité. Ce cours normal fonctionnait depuis novembre 1844.
Les dames religieuses du noviciat des Soeurs étaient chargées par le recteur, suivant leur spécialité , d'après les désignations de la supérieure, de la surveillance, des études et des cours :
• l'instruction religieuse et morale, l'explication du catéchisme du diocèse, l'étude de l'histoire sainte (Ancien et Nouveau Testament), l'histoire abrégée de l'établissement de la religion chrétienne ;
• la lecture ;
• l'écriture ;
• l'arithmétique, y compris le système légal des poids et mesures ;
• la grammaire française et l'orthographe ;
• le chant ;
• des éléments de géographie et d'histoire de France ;
• les ouvrages d'aiguilles (couture, tricot) ;
• quelques notions de dessin linéaire pour la broderie et le feston Feston, point bouclé de broderie dont le dessin forme des dents arrondies ou pointues qui terminent un bord ;
• une méthode d'enseignement d'instruction civique pour la conduite personnelle des institutrices et des notions de pédagogie pour la conduite des écoles (in ENF Lyon : 1883-1983, centenaire de l'école normale d'institutrices, p. 6).
Le 28 août 1867, Victor Duruy, ministre de l'Instruction publique, écrivit au préfet qu'il approuvait la prolongation des études à l'école normale d'un an et la création d'une école primaire annexe adjointe à cet établissement. En 1870, l'école annexe n'était toujours pas créée à Lyon (in ENF Lyon : 1883-1983, centenaire de l'école normale d'institutrices, p.7).
Le recteur et l'inspecteur d'académie ne jugèrent pas utile de créer de nouvelles bourses d'élèves-maîtresses. Ils estimaient que le nombre des écoles publiques dirigées par les laïques était extrêmement restreint dans le Rhône et que la plupart des élèves-maîtresses étaient réduites à devenir institutrices libres ou à se placer dans les maisons particulières pour y diriger les éducations domestiques. Le 1er octobre 1867, trois années d'études fonctionnaient. Un échange important de correspondance s'établit entre la Supérieure et les autorités pour demander plus de fournitures relatives, notamment, à l'enseignement du dessin, à l'installation d'un cabinet de physique, d'un laboratoire de chimie.
Quelques années plus tard, la véritable école normale fut créée et la construction des bâtiments commençait.
L'école rassemblait trois promotions d'environ vingt cinq jeunes filles, auxquelles s'ajoutait un groupe qui se préparait au concours de Fontenay.
Tout comme chez les garçons, la vie était régie par un certain nombre de règles et de principes strictement établis : la journée commençait à six heures trente par la toilette, une heure d'étude et le petit déjeuner. Les pensionnaires participaient aux soins du ménage, après quoi, la distribution du temps était consacrée aux cours, entrecoupés par quelques courtes récréations.
En 1887 (décret du 18 janvier 1887), l'organisation des écoles normales de garçons et de filles fut reprise dans un texte unique, en vigueur jusqu'en 1940.
De 1887 à 1905, la scolarité fut aussi modifiée. Le concours de recrutement était ouvert aux candidats âgés d'au moins seize ans et pourvus du brevet élémentaire. En trois ans, on menait de front la préparation au brevet supérieur et la formation pédagogique. Au bout de quelques années, ce système suscita des critiques car les élèves négligeaient parfois l'une ou l'autre des formations.
De 1905 à 1920, on prépara donc le brevet supérieur en deux ans avec une formation professionnelle d'un an, sanctionnée par un examen de fin d'études.
De 1920 à 1940, on revint au régime antérieur. L'enseignement pédagogique était échelonné : pédagogie générale en première année, pédagogie spéciale en seconde année, morale professionnelle et administration scolaire en troisième année. Avec les pertes dues à la première guerre mondiale, le corps enseignant eut tendance à se féminiser. Pour rétablir l'équilibre, on permit l'entrée en troisième année « d'auditeurs » déjà pourvus du brevet supérieur. Ainsi, à la veille de la seconde guerre mondiale, l'école normale d'instituteurs était une formation solide, stable et qui avait formé un nombre considérable d'instituteurs dans le Rhône.
Les examens
Etaient d'abord organisés des examens trimestriels dont rendaient compte les conseils de professeurs (Archives départementales du Rhône, 1 T 1086-1087 et 1 T 1287). Chaque année, à l'approche de la fin du trimestre, une de leurs séances fixait les dates des révisions trimestrielles et celles des compositions écrites à faire faire aux élèves de chaque promotion dans les matières principales du programme, c'est à dire les lettres (français, histoire-géographie) et les sciences (mathématiques, sciences physiques et naturelles). Elles servaient de préparation au brevet supérieur.
De 1905 à 1920, l'examen de passage de la deuxième à la troisième année était le brevet supérieur.
Après 1920, chaque partie de ce brevet passé en trois ans servait d'examen de passage. S'ajoutaient les notes obtenues au cours de chaque année, même si l'examen restait décisif. Il portait sur toutes les matières enseignées au cours de l'année scolaire. Ainsi, chaque année, en août, le conseil des professeurs et le recteur arrêtaient la liste des élèves admis à passer en deuxième année et en troisième année.
Aux examens trimestriels et de passage s'ajoutaient les devoirs rendus en cours d'année : les élèves-maîtres et maîtresses subissaient de nombreux contrôles de connaissances (Mémoire de maîtrise d'Agnès Macheboeuf, Former et éduquer les instituteurs et les institutrices : la vie dans les écoles normales de Lyon de 1879 à 1941, juin 1997, p. 57).
A la sortie de l'école normale, les élèves obtenaient donc le brevet supérieur. Jusqu'en 1932, le brevet élémentaire était suffisant pour être instituteur ou institutrice. Cependant, tout élève qui intégrait l'école normale était certain à partir de 1881 de le passer, à la fin des trois années jusqu'à la réforme de 1905, à la fin de la deuxième année de 1905 à 1920, et une partie à la fin de chaque année après le décret de 1920. Quelle que soit l'époque, il portait toujours sur toutes les matières enseignées. Enfin, à la fin de chaque année, un classement des élèves selon un ordre de mérite était établi. Il était surtout important à la fin de la dernière année, car il déterminait le poste futur (Mémoire de maîtrise d'Agnès Macheboeuf, Former et éduquer les instituteurs et les institutrices : la vie dans les écoles normales de Lyon de 1879 à 1941, juin 1997, p. 59-60).
Présentation du contenu
Les archives des écoles normales du Rhône comptent deux fonds : celui de l'école normale de garçons et celui de l'école normale de filles.
Le fonds le plus ancien et le plus important en volume est celui de l'école normale de garçons. Tous les aspects de la vie de l'établissement y sont bien représentés mais on peut regretter le manque de sources sur le contenu des enseignements, le concours d'entrée, les examens à compter des années 1890.
Le fonds de l'école normale de filles est, lui, très lacunaire, notamment pour ce qui concerne la vie scolaire. Signalons, pour le début du siècle, la présence de nombreuses photographies qui complètent heureusement les sources écrites.
Le même plan de classement a été adopté pour chacun des deux fonds : école normale de garçons et école normale de filles. Nous nous contenterons ici de décrire sommairement les caractéristiques majeures de ce plan de classement, afin de préciser ce que l'on peut ou ne peut pas trouver sous les deux principales rubriques :
Administration
Nous avons regroupé sous ce vocable tous les dossiers et registres relatifs à l'administration des écoles normales. Cette partie compte sept rubriques :
- Réglementation : cette rubrique regroupe le règlement et l'instruction du ministère de l'Instruction publique traitant de l'administration et de la comptabilité des écoles normales primaires.
- Délibérations : on y trouve les délibérations du conseil d'administration et de la commission de surveillance.
- Correspondance : cette rubrique regroupe la correspondance administrative passive et la correspondance administrative active. Le fonds de l'école normale de filles ne contient pas de correspondance administrative active.
- Budget et comptabilité : cette rubrique est, pour l'école normale de garçons comme pour l'école normale de filles, la plus importante en volume.
- Personnel : cette rubrique concerne tout le personnel, qu'il soit enseignant, administratif ou auxiliaire. Nous y trouvons, pour le fonds de l'école normale de garçons, des tableaux annuels du personnel, un cahier d'enregistrement du personnel, les nominations, promotions et mutations du personnel et les états de traitements de 1888 à 1940. Pour l'école normale de filles, sont regroupés deux cahiers d'enregistrement du personnel, le recensement du personnel, les états des traitements de 1888 à 1942 et quelques rapports et correspondance.
- Bâtiments et jardin : les dossiers relatifs aux bâtiments et au jardin ont été regroupés sous une même rubrique, notamment en ce qui concerne l'école normale de garçons. Dans cette rubrique on peut trouver quelques photographies et cartes postales et beaucoup de plans.
- Mobilier : enfin, nous avons inclu dans cette partie, tout ce qui avait trait au mobilier comme les livres de la bibliothèque, les acquisitions et réparations du matériel et les inventaires généraux du mobilier. On y trouve aussi quelques photographies.
Vie scolaire
On trouvera ici tous les dossiers relatifs à l'enseignement dispensé aux élèves-maîtres et maîtresses. Cette partie comptabilise huit rubriques :
- Réglementation : cette rubrique n'est valable que pour l'école normale de garçons et regroupe des règlements intérieurs.
- Conseil des professeurs : ce sont les délibérations du conseil des professeurs de 1903 à 1952 pour le fonds de l'école normale de garçons, et de 1903 à 1921 pour le fonds de l'école normale de filles.
- Elèves-maîtres et élèves-maîtresses : cette rubrique regroupe les registres matricules mais aussi de la correspondance, des lettres de recommandations envoyées au directeur avant d'entrer à l'école, des cahiers de consultations médicales, et les menus des repas de 1872 à 1886. Pour les filles, nous y avons intégré le cahier enregistrant les punitions et leurs motifs et quelques photographies.
- Cours : cette rubrique, qui ne concerne que le fonds de l'école normale de garçons, réunit des programmes et activités scolaires, emplois du temps, cahiers de textes généraux mais aussi des cahiers de cours des élèves-maîtres. Les devoirs notés (ne concernant pas les examens de fin d'année) y avaient leur place, de même que les cahiers de notes des élèves-maîtres obtenues pendant l'année. Enfin, nous y avons inclus quelques exercices de dessin, le livret d'un élève et quelques photographies représentant les directeurs et les élèves.
- Concours et examens : cette rubrique, qui n'existe que pour l'école normale de garçons, regroupe les dossiers relatifs au concours d'admission et aux examens de fin d'année.
- Prix et diplômes : nous y trouvons des documents relatifs aux prix et diplômes distribués aux élèves mais nous y avons inclus, dans le fonds de l'école normale de filles, le prix Deglane, attribué à cette école pour ses bâtiments.
- Ecole annexe : cette rubrique réunit tous les documents relatifs à l'école annexe qui était l'école d'application pour les élèves-maîtres.
- Loisirs : cette rubrique concerne surtout les fêtes de fin d'année. Le fonds de l'école normale de garçons possède aussi vingt cinq numéros du journal mensuel étudiant Le Lyon normalien.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
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Documents en relation
Archives départementales du Rhône
Série N :
- Dossiers de bâtiments des écoles normales, non cotés (XIXe-XXe s.).
Série T :
Fonds de la préfecture
- T 181 : écoles normales primaires.
- T 182-201 : école normale d'instituteurs.
- T 202-203 : école annexe de l'école normale d'instituteurs.
- T 204-209, 158 W 92 : écoles normales d'institutrices.
Fonds du rectorat
- 1 T 138 : instructions et règlements.
- 1 T 193 : organisation et fonctionnement.
- 1 T 194 : administration et comptabilité.
- 1 T 195 : conférences d'instituteurs.
Archives municipales de Lyon
Brochures grand format cote 700.731 : programme ouvert en vue de la construction de deux écoles normales à Lyon [1875].
454 WP 37, 922 WP 34 : écoles normales d'institutrices et d'instituteurs.
Archives municipales de Villefranche
Série R :
- R 700, R 705, R 708, R 714, R 717, R 720, R 723 : école normale de garçons de Villefranche-sur-Saône.
Série M :
- M 490, M 500 : école normale de garçons de Villefranche-sur-Saône.
Archives nationales
F17 : Instruction publique
- F17* 191 : élèves des « écoles normales partielles » [institués par l'article XXIV de l'ordonnance du 27 février 1821 près les lycées des chefs-lieux académiques] (1822-1823).
- F17 3160 : statistique de l'enseignement primaire sous le ministère Duruy [1863-1869].
- F17* 3166 à 3173 : écoles normales primaires : états fournis par les directeurs et directrices, du personnel administratif et enseignant (1900-1901, 1903-1904).
F17 3166 à 3169 : écoles normales d'instituteurs.
F17 3170 à 3173 : écoles normales d'institutrices.
- F17 9718 à 9743 : écoles normales d'instituteurs1 [XIXe siècle].
F17 9728 : Lyon (1862-1889).
- F17 9744 à 9759 : écoles normales primaires d'institutrices2 [XIXe siècle].
F17 9753 : Lyon (1880-1889).
- F17 9560 à 9617 : écoles normales.
F17 9600 : Rhône.
- F17 9762 à 9771 : cours normaux d'institutrices (1843-1871).
F17 9770 : Rhône.
- F17 14235 à 14256 : écoles normales d'instituteurs et d'institutrices et écoles normales primaires supérieures.
F17 14249 à 14252 : écoles normales d'instituteurs : affaires diverses (1882-1887).
F17 14250 : Lyon.
Bibliographie
BERGER (I.), Les instituteurs d'une génération à l'autre, Paris, PUF, 1979, 183 p.
CHARMASSON (Thérèse), L'histoire de l'enseignement - XIXe s./XXe s., Paris, Publications de la Sorbonne, INRP, Service d'histoire de l'éducation, 1986, 230 p.
CHEVALIER (Pierre), GROSPERRIN (Bernard), MAILLET (Jean), L'enseignement français de la Révolution à nos jours, Paris-La Haye, 1968-1971, 244 p.-485 p. (2 tomes).
DELHOME (Danielle), GAUT (Nicole), GONTHIER (Josiane), Les premières institutrices laïques, Paris, Mercure de France, 1980, 254 p.
LAPRÉVOTE (Gilles), Les écoles normales primaires en France-1879-1979 : splendeurs et misères de la formation des maîtres, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1984, 250 p.
LÉON (Antoine), Histoire de l'enseignement en France, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » n°393, 1977, 128 p.
MACHEBOEUF (Agnès), Former et éduquer institutrices et instituteurs : la vie dans les écoles normales de Lyon (1879 à 1941), mémoire de maîtrise
sous la direction de Françoise Thébaud, Université Lumière Lyon 2, 1997.
MAYEUR (Françoise), L'éducation des filles en France au XIXe s., Paris, Hachette, 1979, 207 p.
OZOUF (Jacques), Nous les maîtres d'école. Autobiographies d'instituteurs de la Belle époque, Paris, Julliard, 1967, 269 p.
OZOUF (Mona), L'école, l'église et la République, 1871-1914, Paris, Editions Cana / Jean Offredo, 1982, 260 p.
OZOUF (Jacques et Mona), La république des instituteurs, Paris, Gallimard, 1992, 386 p.
PONTEIL (Félix), Histoire de l'enseignement en France : les grandes étapes : 1789-1964, Paris, Sirey, 1966, 456 p.
PROST (Antoine), Histoire de l'enseignement en France, 1800-1967, Paris, Armand Colin, coll. U, 1977, 524 p.
RAPIN (Georges), La Croix-Rousse à travers l'histoire, Lyon, Editions Croix-Rousse, Art et culture, coll. « Les trésors de la grande côte », 1983, 276 p.
TRATAT (Nelly), L'école normale primaire d'instituteurs de Villefranche-sur-Saône, mémoire de maîtrise sous la direction de Christophe Charle, Université
Jean Moulin Lyon 3, 1992.
Pour plus de précisions, nous renvoyons à la riche bibliographie établie par Gilles Laprévote dans Les écoles normales primaires en France, 1879-1979 :
splendeurs et misères de la formation des maîtres.
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