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Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
Jean-Baptiste Barrelon (1818-1885) crée à Grigny (Rhône) en 1851 un atelier de verrerie. Son ancien employé, Georges-Nicolas Dufêtre (1841- ?), lui succède le 19 juin 1878 et installe le siège social de l'atelier au 122 de la rue Saint-Georges à Lyon, la fabrication des vitraux restant à Grigny. Paul Nicod et Jean Jubin reprennent l'affaire en 1898 ; ils la cèdent à leur tour en 1922 à Joséphine Lamy-Paillet qui ferme la maison dans les années 1940.
Barrelon (1851-1878).
Issu d'une famille de serruriers, originaire de Saint-Chamond (Loire), Jean-Baptiste Barrelon (18 octobre 1818 - 31 septembre 1885) sortit des Beaux-Arts de Lyon avec les honneurs d'une médaille d'argent gagnée dans la classe de peinture de Bonnefond. Après un séjour de quelques années à Paris où il devint l'élève du peintre Charles Gleyre (1806 - 1874) (Gleyre Marc-Gabriel forma des élèves dont Renoir, Monet, Sisley), il suivit à partir de 1845 une formation chez le peintre-verrier Alexandre Mauvernay (1810-1898) installé à Saint-Galmier (Loire).
Sept ans plus tard, associé à Bessac et au peintre Joséphus Veyrat, il monta sa propre entreprise à Grigny, à une dizaine de kilomètres de Lyon. Cette association devait être dissoute onze ans plus tard, laissant Barrelon seul signataire des vitraux produits à partir de 1864. Il réalisa l'ensemble des baies de l'église Saint-Antoine à Vaugneray (1864-1865), travailla pour Brindas (1871), Bully, Chaussan, Saint-Genis-Laval, Saint-Maurice-sur-Dargoire (1856)...
Jusqu'à sa reprise le 19 juin 1878 par l'un de ses employés, Georges Nicolas Dufêtre, la maison Barrelon étendit de plus en plus son champ d'action en travaillant dans des pays tels que l'Irlande, l'Italie et, si loin fût-elle, la Nouvelle Calédonie. Mais tout au long de sa carrière, Barrelon garda un intérêt constant pour ce qui se passait dans sa région. D'ailleurs, bien qu'il produisit beaucoup pour le département de la Loire, l'Ouest lyonnais ne se trouve pas dépourvu de vitraux sortis de l'atelier Barrelon, et toujours en place actuellement.
Dufêtre (1878-1898).
Georges Dufêtre qui fut l'un des ouvriers de Barrelon (entré le 1er février 1864) lui succéda officiellement en 1885. Il signe pourtant en 1877 l'ensemble des vitraux de Messimy alors qu'il travaillait toujours pour Barrelon. Les livres de comptabilité de Barrelon conservent les détails des factures adressées à M. Blanc, curé de Messimy. Il en est de même pour les vitraux de l'église d'Orliénas réalisés en 1875. En 1885, alors à son propre compte, il peint la plupart des vitraux de l'église de Saint-Laurent-de-Vaux, ceux de la chapelle de l'institution Querbes à Vourles, ceux de Beaunant (actuellement disparus) et quelques baies à Sarcey.
La production de Dufêtre se situe dans une période beaucoup moins favorable que celle de Barrelon, du fait de la fin des grands chantiers religieux. Il quitte Grigny en 1885 pour s'établir au 122 rue Saint-Georges à Lyon.
Nicod et Jubin (1898-1936).
Cet atelier sera repris par Paul Nicod en 1898, succession notifiée par une circulaire envoyée aux clients et datée du 24 juin. De 1901 à 1918, il est associé avec Jean Jubin, frère d'Antoine Jubin le « chemineau des Monts du Lyonnais », bien connu dans la région. Ce dernier lui dédia un poème, « À mon frère A Saint-André l'on voit l'apôtre en sa verrière alors que le martyr bénit sa noble croix, à Riverie aussi, Jean, au nombre de trois figurent tes vitraux en leurs cadres de pierre ».
Certains vitraux des églises de Chaponost, Charbonnières, Saint-Genis-Laval, Riverie, Sain-Bel et Yzeron sont signés de leurs noms.
Suite aux conditions socio-économiques engendrées par la guerre (1914-1918), Paul Nicod a l'idée de réunir ses confrères en 1919 et leur envoie une lettre circulaire où il leur dit notamment : « ... les événements qui viennent de se dérouler ont posé à tous et à chacun de grands problèmes qu'ils ont de toute urgence à résoudre. De toutes parts où se groupent les états et les individus, ne pensez-vous pas que notre petite corporation des maîtres peintres-verriers de Lyon pourrait, elle aussi, apporter sa pierre à l'édifice de concorde qui se construit ? Si tel est votre avis veuillez assister à la réunion pour y discuter des intérêts de notre corporation afin d'améliorer notre existence et celle de nos collaborateurs et ouvriers... ». La proposition semble avoir été bien accueillie.
Lamy-Paillet (1936- ?).
Vers 1936, l'atelier sera à nouveau repris par Joséphine Lamy-Paillet. Cette femme peintre-verrier (1904-1988) a consacré vingt ans de sa vie aux vitraux de Saint-Bonaventure. Les églises de Sain-Bel, Sarcey, Saint-Pierre-la-Palud possèdent également des verrières signées de son nom.
Histoire de la conservation
En 1985, les archives départementales du Rhône aidées de la direction des archives de France, de l'établissement public Rhône-Alpes et du conseil général du Rhône, achètent le fonds. Après quelques hésitations, ce fonds, coté 61 J, est installé à la section ancienne des archives départementales pour des raisons matérielles et pour réunir en un seul lieu les sources figurées. Il n'a malheureusement pas été conditionné et les supports, déjà sales et fragiles à leur entrée aux Archives, ont souffert pendant une petite trentaine d'années de leur entassement et de l'exposition à la lumière et à la poussière. Ce n'est qu'en 2011 qu'une conservation plus adaptée est mise en œuvre, dans la perspective du déménagement des Archives départementales.
Modalités d'entrées
Type d'entrée : Achat à Bernard Joly.. Date d'entrée : 31/12/1985
Présentation du contenu
61 J 1-136. Archives administratives: comptabilité, correspondance, albums de modèles.
61 J 137-206. Archives d'atelier : cartons, mosaïques, maquettes, pochoirs, patrons, calques, plaques de verre.
Mode de classement
Le récolement du fonds a été réalisé en 1993 par une étudiante en maîtrise à l'Université Lyon II, Sabine Mathias (depuis Mme Sabine Francou), sous la direction de Mme Marie-Félicie Perez et de Mme Maryze Dal Zotto, conservateur déléguée des antiquités et objets d'art. Mlle Mathias, après un premier tri dans la production de chaque atelier, a procédé à un inventaire précis des productions de Barrelon lui-même.
Il reste à décrire les travaux réalisés par ses successeurs : Georges-Nicolas Dufêtre (1878-1898), Nicod et Jubin (1898-1922) et Lamy-Paillet (1922-années 1940).
Conditions d'accès
Les archives administratives (61 J 1 à 36) sont consultables en salle de lecture.
Pour les archives d'atelier (61 J 137 à 206), seuls les documents décrits par Mlle Mathias sont communicables, sur rendez-vous préalable, du fait de la fragilité des supports et du caractère très volumineux de certains articles.
En revanche, la production de Dufêtre, Nicod-Jubin et Lamy-Paillet reste inaccessible, dans l'attente d'un inventaire définitif, sauf recherche dûment motivée.
Autre instrument de recherche
Documents en relation
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU RHONE - Sous-série 21 J : Pensera. ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON - Sous-série 9 II : Lucien et Emile Bégule ; sous-série 60 II : Campagne, verrier lyonnais.
Mots clés matières
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