30AE - Fonds Nicolas Andry

1 media

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

30AE 1-30AE88

Date

1940-1944

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Caractéristiques physiques

NUMERIQUE

NOIR ET BLANC

Dimensions

Les tirages photographiques numérisés sont, dans l'ensemble, de petits formats (notamment une majorité de 6,3 cm X 9,2 cm).

Origine

Producteurs inconnus.

Biographie ou Histoire

La "Drôle de Guerre" prend fin le 10 mai 1940 lorsque, au mépris de la neutralité des Pays-Bas et de la Belgique, Hitler lance une vaste opération militaire à travers les Flandres et les Ardennes. L'armée française se retrouve en quelques jours au bord de la déroute. Dès le 13 mai, les Panzer divisions franchissent la Meuse. D'abord concentrée au nord, l'invasion allemande se poursuit vers le sud à partir du 5 juin. Atteignant le Doubs et la Côte d'Or le 17 juin, la Wehrmacht poursuit en direction de Lyon pour arriver le 19 juin. En suivant la Saône, les troupes traversent les communes situées dans les départements de la Saône-et-Loire, de l'Ain et du Rhône. Le passage des convois précède des périodes d'occupation plus ou moins longues.

Histoire de la conservation

Les tirages photographiques ont été acquis par N. Andry, au fil des opportunités, dans le but de constituer cette collection.

Modalités d'entrées

Don de M. Nicolas Andry, dessinateur, graphiste et collectionneur, le 5 juillet 2023.

Présentation du contenu

Cette collection de tirages photographiques numérisés présente, dans sa très grande majorité, le regard porté par les soldats de la Wehrmacht sur leur progression et arrivée à Lyon par le Nord, en juin 1940, puis leur occupation de la ville entre novembre 1942 et septembre 1944. Hormis quelques rares évènements connus ou dates annotées, il est difficile de déterminer à quel moment de la présence allemande ces photographies ont été prises.

Les photographies saisissent principalement des portraits de soldats, des regroupements militaires, des convois traversant les villes mais aussi des marches de prisonniers et des civils, avec la ville de Lyon et quelques communes environnantes pour arrière-plan. Ces photographies ont pour la plupart été prises par leurs appareils photos personnels et intégrées à leurs albums avant d'être dispersées.

Les tirages photographiques numérisés présentent en grande partie des bordures dentelées, caractéristiques de l'époque. Cette particularité ainsi que les caractéristiques du papier, lorsqu'elles sont connues (notamment des papiers allemands fabriqués pendant la guerre), contribuent à identifier ces tirages comme contemporains des éléments photographiés. Les versos de certains clichés portent des inscriptions manuscrites, se limitant souvent à l'indication du lieu mais apportant parfois davantage de commentaires. L'utilisation de la calligraphie cursive Sütterlin (enseignée dans les écoles allemandes de 1915 à 1940), conforte l'idée que ces tirages ont été annotés par les soldats eux-mêmes.

Les versos annotés ont fait l'objet d'une numérisation et leur image numérisée est rattachée à celle du recto, sous la même cote.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Tous les tirages confiés temporairement par M. Andry ont été numérisés.

Accroissements

M. Andry poursuivant sa collection, l'accroissement par des numérisations ponctuelles de nouveaux tirages originaux est probable.

Mode de classement

L'entrée dans le fonds se fait par classement géographique de départements, puis communes, classés par ordre alphabétique.

Conditions d'accès

Les originaux ne sont pas conservés aux Archives du Rhône. Seules les copies numériques sont communicables aux chercheurs.

Conditions d'utilisation

Cet ensemble ayant été acquis sans précision sur son origine, il est librement reproductible, sous réserve de la mention des Archives départementales du Rhône et des références correspondantes.

Langue des unités documentaires

Les annotations manuscrites au verso des photographies sont en allemand.

Existence et lieu de conservation des originaux

M. Andry a souhaité conserver les originaux papier.

Bibliographie

ANDRY Nicolas, Objectif Lyon !, Fenêtres temporelles sur l'arrivée en 1940, des troupes allemandes par le nord de Lyon

BOBENRIETH Charles, 39/45 à Lyon - Album photo, éd. BGA Pernezel, 2001

CHAUVY Gérard, Lyon occupé 1940-1944, éd. Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2019

DORE-RIVE Isabelle (Dir.), Une ville dans la guerre : Lyon 1939-1945, Lyon, éd. Fage, 2012

ROUGE Emile, GAMET André et PIK, Lyon sous la Botte, Lyon, éd. La Plus Grande France,1944 RUBY Marcel, Lyon et le Rhône dans la guerre : 1939-1945, Le Coteau, éd. Horvath, 1990

ZEITOUN Sabine, FOUCHER Daniel, Lyon 1940-1944. La guerre, l'Occupation, la Libération, éd. Ouest France, 1994

Lyon d'ombre et de lumière, 1937-1950, photographies d'André Gamet, Paris, éd. la Martinière ; Lyon, éd. Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation, 1997

Mots clés typologiques

Cote/Cotes extrêmes

30AE3-30AE84

Date

1940-1944

Mots clés lieux

Cote/Cotes extrêmes

30AE6-30AE77

Date

1940-1944

Biographie ou Histoire

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la ville de Lyon est occupée deux fois par l'armée allemande. Une première fois entre le 19 juin et le 7 juillet 1940, juste après les combats de Chasselay-Montluzin et Caluire : la ville a été décrétée ville ouverte et l'occupation allemande se caractérise principalement par la déportation des soldats et les pillages du matériel d'armement, des produits industriels et des denrées alimentaires réquisitionnés, ainsi que des trains qui les convoient vers l'Allemagne. Pendant ces trois semaines, l'armée allemande expose avec complaisance sa force, ses hommes et son matériel dans les lieux importants de la ville. Les Lyonnais, bien que marqués par la débâcle de l'armée française et cette présence imposante de l'occupant, reprennent le cours de leurs activités quotidiennes. En vertu des accords d'armistice qui placent la Région en « zone libre » l'armée allemande se retire au nord de la « Ligne de Démarcation » dans la nuit du 6 au 7 juillet. La seconde occupation, plus longue et beaucoup plus éprouvante pour les populations civiles, se déroule de novembre 1942 à septembre 1944, avec l'installation du siège de l'état-major de la « région militaire France-Sud », « Heeresgebiet Südfrankreich ».

Mode de classement

Les photographies ont été distinguées en deux sous-ensemble, suivant qu'elles constituent un témoignage apporté par les soldats allemands ou non.

Documents en relation

Archives départementales du Rhône

7Fi167 : Entrée des troupes allemandes dans Lyon (19 juin 1940).

 

Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon 

Collection Ourdan-Rougé : deux cents clichés du photographe amateur Émile Rougé (1900-1974) qui illustrent le quotidien des Lyonnais pendant la Seconde Guerre mondiale, y compris des scènes représentant des soldats allemands.

Expositions
Photographier Lyon en guerre La collection Emile Rougé (du 16 mars au 25 juin 2006)
39/45 à Lyon Album photo Charles Bobenrieth, Collection Nouvellet-Dugelay (du 7 juin 2001 au 13 janvier 2002)
Lyon d'ombre et du lumière, 1937-1950 Photographies d'André Gamet (du 18 septembre 1997 au 1 mars 1998)

 

Archives Municipales de Lyon

1PH/6414-1PH/6962 : Photographies de Lyon par André Gamet (1940-1973).

27PH/1 : 131 photographies d'André Gamet, Lyon et le maquis drômois pendant la Seconde Guerre mondiale : scènes de la vie quotidienne sous l'occupation, la Libération, cérémonies religieuses (1940-1970).

3PH/397 (et 1PH/5133) : Photographie d'ensemble de la place de Terreaux (juin-juillet 1940).

Récits des premiers jours de l'occupation de Lyon en 1940 :

1II/133, Notes personnelles de l'ancien maire de Lyon, Edouard Herriot, du 9 juin au 26 juin 1940.

1II/524, Récit de Georges Cohendy, premier adjoint d'Edouard Herriot puis président la Délégation spéciale chargée de gérer la Ville (de septembre 1940 à juillet 1941) sur la période du 14 juin au 6 juillet 1940.

Mots clés lieux

Cote/Cotes extrêmes

30AE74-30AE77

Date

1940-1944

Mode de classement

Classement chronologique.

Pose de première pierre par le Maréchal Pétain.

Cote/Cotes extrêmes

30AE74

Date

18 novembre 1940

Importance matérielle

1 image numérique

Biographie ou Histoire

Les voyages du Maréchal Pétain en zone non occupée commencent le 7 novembre 1940 par la visite de Toulouse. Ils font l'objet d'une attention toute particulière de la part des services de propagande de Vichy. Dans les grandes villes, ils mobilisent la préfecture, l'office du tourisme, l'état-major, les écoles et la presse pendant près d'un mois. La visite à Lyon de Philippe Pétain (18-19 novembre 1940) a eu un éclat particulier.

Présentation du contenu

Le Maréchal Pétain prélève le mortier avec lequel il scelle "la" première pierre du pont Pétain (actuel pont de Lattre de Tassigny), quai Saint-Clair, lors de sa visite officielle. La scène se déroule sous le regard des civils notamment massés sur les balcons de l'immeuble à l'arrière-plan (actuel n°3 quai André Lassagne). On distingue au second plan le profil de Georges Cohendy, adjoint au Maire de Lyon, parmi les officiels réunis.

Documents en relation

Archives départementales du Rhône 7Fi122 n°61/312 : 1ère pierre du pont P. Pétain (couverture photographique du percement du tunnel de la Croix-Rousse).