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La modernisation des Archives du Rhône

L’évolution des fonctions du directeur des Archives ne lui permettait plus, désormais, de conduire lui-même l’essentiel des classements ; sa mission devenait davantage celle d’un organisateur, entouré d’une équipe d’importance croissante. 

Philippe Rosset (1989-2002), ancien archiviste des Pyrénées-Orientales, reprit la tradition des publications en engageant ses collaborateurs sur de nombreux instruments de recherche, principalement orientés sur les fonds postérieurs à la Révolution qui avaient jusque-là été délaissés, tout en jouant un rôle actif auprès des sociétés historiques et des universités. 

Aidé par ses adjoints, en particulier Florence Beaume, il développa également une politique régulière de collecte des versements administratifs. Face à la saturation des deux bâtiments existants, il obtint l’aménagement d’une annexe à Saint-Symphorien-sur-Coise, augmentant de près de 10 km.l. la capacité de conservation des Archives. 

Les effectifs des Archives départementales évoluèrent régulièrement pour faire face à la spécialisation des missions.

Sous la direction de Benoît Van Reeth (2003-2014), fort d’une expérience variée d’archiviste dans le Doubs et le Bas-Rhin, la modernisation des Archives se poursuivit sur tous les fronts : politique de numérisation, mise en ligne sur Internet, poursuite d’une collecte qualitative des versements contemporains.

Surtout, Benoît Van Reeth assura la conception et la préparation du déménagement des Archives dans un nouveau bâtiment,  dû aux cabinets Gautier-Conquet, Dumetier-Design et Séquences et inauguré en septembre 2014, à côté de la gare de la Part-Dieu. C’était la première fois – hormis le bref épisode du bâtiment de la Préfecture – que les Archives départementales disposaient d’un bâtiment spécialement conçu à leur usage ; de surcroît, ce bâtiment permettait de réunifier un service qui n’avait que trop souffert de sa dispersion. Surtout, le public disposait désormais d’un site accessible.

Il était temps que ce projet vît le jour car, le 1er janvier 2015, le département du Rhône se trouva divisé en deux collectivités, la Métropole de Lyon et un nouveau département, plus petit et davantage rural. L’existence d’un bâtiment neuf et de grande capacité convainquit sans difficulté les deux collectivités de mutualiser la gestion et la conservation de leurs archives au sein de ce qui constitue désormais les Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.

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